jeudi 3 août 2017

L'Iran promet des contre-mesures «intelligentes» et «proportionnées» face aux sanctions américaines

Téhéran ne restera pas sans réponse face aux Etats-Unis dont le président Trump a autorisé de nouvelles sanctions contre la République Islamique. L'Iran juge que ces mesures «arrogantes» violent l'accord sur le nucléaire iranien signé en 2015.
L'Iran a promis de mettre en place des contre-mesures à l'encontre de Washington, après la signature le 2 août par le président américain Donald Trump de la loi autorisant de nouvelles sanctions contre la République Islamique iranienne, la Russie et la Corée du Nord.
«De notre point de vue, l'accord sur le nucléaire a été violé et une réponse appropriée et proportionnée est nécessaire» a déclaré le vice-ministre des Affaires Etrangères Abbas Araqchi, cité par l'agence de presse iranienne ISNA le 2 août.
Téhéran juge ces sanctions comme violant des termes de l'accord sur le nucléaire iranien, le «Joint Comprehensive Plan of Action» (JCPOA) signé avec les pays du «P 5+1» (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) en 2015.
Selon les termes de l'accord en question, signé par l'administration Obama, Téhéran acceptait, en échange de la levée des sanctions internationales, de réduire de deux tiers le nombre de ses centrifugeuses d'enrichissement d'uranium.
L'Iran s'était aussi engagé à plafonner son enrichissement d'uranium à un niveau inférieur à celui qui est nécessaire pour la fabrication d'armes, à réduire ses réserves d'uranium enrichi de 98% en 15 ans ou encore à permettre la venue d'inspecteurs internationaux.
Avant que Donald Trump ne donne son aval aux nouvelles sanctions, le conseil suprême national de sécurité iranien avait déjà promis des contre-mesures.
«Un ensemble de mesures de représailles dans les secteurs législatif, nucléaire, économique, politique, de défense et militaire a été conclu [...] et sera mis en place d'une manière coordonnée» avait affirmé le 2 août Ali Shamkhani, secrétaire de l'institution iranienne, qui dénonçait aussi «l'arrogance des politiques américaines», d'après ISNA.
Le 1er août, le président du Parlement iranien Ali Larijani annonçait que Téhéran avait déposé une plainte, à la suite des sanctions américaines, auprès de la commission internationale qui supervise le respect de l'accord JCPOA signé en 2015.



SOURCE : francais.rt

Macron, Darmanin, Corbière... Le transfert attendu de Neymar au PSG secoue la classe politique

Les amateurs de football retiennent leur souffle dans l'attente du très probable transfert du Brésilien au PSG. Des membres de l'exécutif dont le président lui-même ont salué cette perspective qui n'est pas du goût de certains responsables de gauche.
Véritable séisme dans le monde du ballon rond, le transfert de Neymar da Silva Santos Junior (dit Neymar Jr.) du FC Barcelone au Paris Saint-Germain, qui devrait être très bientôt conclu par la signature du footballeur brésilien à Paris, a également fait réagir parmi les responsables politiques français. Pour certains d'entre eux, en effet, l’événement n'a pas qu'un impact sportif.
«C'est l'attractivité. Oui, c'est une bonne nouvelle», a ainsi confié le président Emmanuel Macron, interrogé par la presse le 3 août, peu avant l'annonce du rejet par la Ligue espagnole de football du paiement de la clause libératoire de 222 millions d'euros, permettant le départ de la star du club catalan vers celui de la capitale française.
Il vaut mieux que ce joueur de football paie ses impôts en France plutôt qu'il ne les paie ailleurs
Du côté de l'exécutif toujours, le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin a lui aussi applaudi l'arrivée prévue de l'attaquant sud-américain, y voyant une bonne nouvelle... pour les finances de l'Etat. «Si effectivement Neymar vient dans un club français, alors effectivement le ministre des Comptes publics se réjouit des impôts qu'il va pouvoir payer en France», a-t-il affirmé sur les ondes France Inter. «Il vaut mieux que ce joueur de football paie ses impôts en France plutôt qu'il ne les paie ailleurs», a insisté le membre du gouvernement.
Est-ce que c’est pas la vitrine d’un monde fou ?
L'enthousiasme n'était toutefois pas partagé par toute la classe politique française : Alexis Corbière, député de la France Insoumise, a joué le trouble-fête, sur le plateau de la matinale de LCI, le 3 août toujours : «Ça ne veut rien dire "une bonne nouvelle pour la France". Les amateurs de foot vont évidemment trouver formidable qu’il y ait un joueur d’une telle dimension qui vienne. Mais je réagissais à cette accumulation d’argent totalement dingue.» Conspuant le sport-business, l'élu de gauche a pointé du doigt l'indécence, selon lui, de tels transferts d'argent en période d'appel à l'austérité : «Comme député, tous les quatre matins, on m’explique qu’il faut réduire la voilure dans les dépenses publiques, que l’argent y’en a pas et j’observe qu’il y a des sommes folles pour le sport-argent. C’est le fric, le fric, le fric.» Et l'élu de Seine-Saint-Denis de conclure : «On peut avoir un point de vue moral : est-ce que c’est pas la vitrine d’un monde fou ?»
Même son de cloche du côté d'un responsable local du Parti communiste français (PCF) : «222 millions de transfert, 30 millions de salaire annuel. Et pendant ce temps là des gens meurent de faim, dorment dehors», a ainsi tweeté le porte-parole de la fédération du PCF du Tarn-et-Garonne... avant de s'étonner, quelques heures plus tard, de la haine suscitée par cette remarque.
Neymar doit signer sous peu au PSG. Attendu d'abord le 3 août, l'attaquant brésilien devrait finalement atterrir à Paris le 4 août, selon l'AFP. D'après la presse, il pourrait être présenté le 4 ou le 5 août à la presse et aux supporters du PSG.





source : francais .rt