mardi 31 janvier 2017

Décret Trump sur l'immigration : les Casques blancs ne pourront assister aux Oscars

La productrice du documentaire sur les Casques blancs, qu'elle appelle «les plus courageux des humanitaires», crie au scandale : à cause du décret Trump sur l'immigration, ses protagonistes syriens ne pourront venir à Hollywood.
Les controversés Casques blancs ne pourront pas tous participer au grand raout annuel des Oscars. Leur documentaire y tient pourtant une place de choix, le jury ayant estimé qu'il avait toute sa place dans la catégorie «court-métrage documentaire».
Mais le récent décret de Donald Trump, interdisant l'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de sept pays musulmans, a mis l'Académie dans l'embarras. Le responsable des Casques blancs, Raed Saleh, et le réalisateur Khaled Khateeb, invités à la cérémonie par leur productrice Joanna Natasegara, Syriens, ne pourront pas entrer sur le territoire américain.
Joanna Natasegara ne s'en remet pas : «Ils ont été nominés pour le prix de Nobel de la paix !», a t-elle déclaré. «Ces personnes sont les humanitaires les plus courageux de la planète, et l'idée qu'ils ne puissent pas venir partager ce succès avec nous, c'est tout simplement odieux», s'est-elle emportée.
Mais la productrice aurait peut-être dû sentir que ses héros et protagonistes n'étaient pas sûrs de pouvoir battre le pavé à Hollywood. Ce n'est en effet pas la première fois que Raed Saleh se voit interdit d'entrer aux États-Unis. En avril 2016, il avait dû retourner à Istanbul après avoir découvert que son visa avait été annulé par les États-Unis. Il devait alors recevoir un prix à Washington lors d'une soirée de gala en faveur des Casques blancs, parrainée par l'agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID).
USAID est un des nombreux sponsors (à hauteur de 23 millions de dollars) des Casques blancs qui touchent également des subventions en provenance du Royaume-Uni (65 millions) et du gouvernement américain (100 millions). La journaliste indépendante Vanessa Beeley, qui s’est rendue en Syrie, assure qu'ils y soutiennent activement les terroristes.






SOURCE :francais.rt

Le Maroc fait son retour au sein de l'Union africaine

A l'occasion du 28e sommet de l'Union africaine à Addis-Abeba en Ethiopie, le Maroc fait son retour au sein de l'organisation panafricaine. Rabbat avait quitté l'UA en 1984 pour marquer son désaccord sur le dossier du Sahara occidental.

C’est un jour historique. Trente-trois ans après son départ, le Maroc revient dans la grande maison africaine. Le débat à huis clos entre les chefs d’Etat a très vite tourné en faveur du royaume. C’est une victoire personnelle pour le roi Mohammed VI, qui est arrivé à Addis-Abeba dès vendredi 27 janvier et a mobilisé tous les amis du Maroc en faveur du retour de son pays au sein de l'organisation panafricaine.
Pendant ce huis clos, le Sud-Africain Jacob Zuma et le Zimbabwéen Robert Mugabe ont pris la parole pour exprimer de sérieuses réserves. Robert Mugabe a même été jusqu’à proposer que le Maroc soit admis le jour où les soldats marocains quitteraient le territoire du Sahara.
Mais après cette intervention très militante, de nombreux chefs d’Etat se sont ensuite exprimés en faveur du Maroc. Ce fut le cas du Sénégalais Macky Sall, mais aussi du Gabonais Ali Bongo, de l’Equato-Guinéen Teodoro Obiang Nguema ou encore du Congolais Denis Sassou Nguesso. Avec un argument imparable : si le Maroc ne pose plus comme préalable l’exclusion de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), il n’y a plus de raisons de s’opposer à son retour. Même l’Algérie se félicite du retour du Maroc dans l’Union africaine.
Réactions unanimes

Mohamed Salek Ould Salek, ministre des Affaires étrangères de la République arabe sahraouie démocratique : « Le Maroc a accepté sans condition les principes et les objectifs contenus dans l'acte constitutif, et c'est pour cela que nous avons accepté que le Maroc réintègre l'Union africaine. Il est important que les deux pays s'asseoient, comme le disait le président du Gabon : "nous avons la République sarahouie, nous avons le Maroc, nous allons aider les deux." »
Abdelkader Messahel, ministre algérien des Affaires maghrébines et africaines : « L'Algérie ne vit pas d'inconvénient à la nouvelle admission (du Maroc) à condition que l'acte constitutif soit respecté. Ce qui est important, c'est qu'aujourd'hui, le Maroc et la République sarahouie siègent dans la même organisation. C'est un pas positif important qui est peut-être un nouveau départ, pour que les deux parties trouvent dans le cas du respect de la Constitution et des principes fondateurs de l'Union africaine et qu'une solution soit trouvée à ce différend entre deux Etats membres, et qui ont les mêmes droits et les mêmes devoirs. La rentrée du Maroc va consolider davantage l'Afrique. »
Jean-Claude Gakosso, ministre des Affaires étrangères du Congo-Brazzaville : « Je crois que cette décision relève de la maturité. Parce que le retour du Maroc est un événement très attendu. Voilà une grande nation qui compte parmi les fondateurs de notre Union, qui s'est retrouvée pendant de trop longues années en-dehors de l'Union africaine, alors qu'elle est présente sur le terrain, dans la plupart des pays, par ses investissements, par des interventions diverses. Il était temps que le Maroc revienne dans sa famille naturelle. Les chefs d'Etat lui ont fait comprendre que même s'il y a des problèmes, il vaut mieux les résoudre en famille. Le président Sassou a fait une brillante intervention, en rappelant l'histoire, le rôle que le Maroc a joué aux premières heures de ce qui est devenue l'Union africaine. L'opinion la plus partagée ici à Addis Abeba, c'était d'accueillir le Maroc à bras ouverts. C'est un événement qu'il faut saluer. »






SOURCE :rfi

Syrie : al-Zinki, formé et armé par la CIA, fusionne avec l'ex-al-Qaïda

Dans un communiqué, Fateh al-Cham, l'ex-branche d'Al-Qaïda, et quatre groupes rebelles, dont le groupe formé et armé par la CIA Noureddine al-Zinki, ont annoncé leur dissolution et leur fusion au sein d'un groupe baptisé Tahrir al-Cham.
Un nouveau bloc composé de groupes rebelles prétendument «modérés» et du Front Fateh al-Cham a vu le jour le 28 janvier dans le nord de la Syrie, prenant le nom de Tahrir al-Cham (libération de la Syrie, en arabe).
«Vu les complots qui secouent la révolution syrienne et vu la guerre interne [entre factions] et par souci d'unité, nous annonçons la dissolution des groupes suivants et leur fusion dans une nouvelle entité sous le nom Tahrir al-Cham», indique le communiqué relayé par les agences Reuters et AFP.
Outre Fateh al-Cham, le texte est signé de Liwa al-Haq, Front Ansar al-Dine, ainsi que de Jaich al-Sounna et Noureddine al-Zinki. Ces deux dernières factions étaient encore qualifiées de «modérées» par les occidentaux.
Noureddine al-Zinki fait partie des groupes soutenus par la CIA, notamment par le biais de livraisons d'armes sophistiquées telles que les missiles anti-chars TOW. L'organisation a été accusée de crimes de guerre par Amnesty International et certains de ses membres s'étaient illustrés dans une macabre vidéo de décapitation d'un enfant qu'ils accusaient d'être un soutien de Bachar al-Assad.
Le groupe a d'ailleurs fait l'objet d'une frappe américaine le 19 janvier afin de le «décourager» de se rapprocher de Fateh al-Cham.
Après la fusion de six factions le 26 janvier au sein du mouvement Ahrar al-Cham, le plus puissant des groupes insurgés, deux blocs rivaux sont ainsi en train d'émerger : l'un emmené par Ahrar al-Cham, l'autre conduit par Fateh al-Cham.
Ces deux groupes étaient pourtant encore récemment alliés au sein d'une alliance surnommée Armée de la conquête qui combattait le régime de Bachar al-Assad dans les provinces d'Idleb (nord-ouest) et Alep (nord).
Considéré par la rébellion comme une force efficace dans la lutte contre le régime, Fateh al-Cham faisait l'objet depuis quelques mois de critiques de l'opposition politique, lui reprochant sa volonté hégémonique et d'avoir terni l'image de la rébellion en raison de ses liens avec Al-Qaïda, bien qu'il ait renoncé à son affiliation à ce réseau en 2016, abandonnant ainsi son nom de Jabhat al-Nosra.





SOURCE : francais.rt

LES TITRES DU JOUR

Fraternité Matin - N° 15643






Le Jour Plus - N° 3566





Notre Voie - N° 5520






Soir Info - N° 6694





L’Inter - N° 5585





Le Nouveau Réveil - N° 4490





Le Temps - N° 3995





L’intelligent d’Abidjan - N° 3851









Le Quotidien d’Abidjan - N° 1954





Le Mandat - N° 2057





L’expression - N° 2210





L’Elephant Déchaîné - N° 516





LG Infos - N° 1518





Aujourd’hui - N° 1270





La Gazette - N° 296





samedi 28 janvier 2017

Côte d’Ivoire: « Le Mot d’ordre de grève des fonctionnaires suspendu pour un mois » (résolution d’AG)

Résolutions de l’Assemblée Générale nationale du vendredi 27 janvier 2017

Considérant la grève des 9 10 11 12 et 13, grève reconduite les 16 17 18 19 et 20 janvier puis les 23 24 25 26 et 27 janvier, en vue de réclamer :
– Le retrait de certaines dispositions de l’ordonnance n° 2012-303 du 04 avril 2012, portant organisation des régimes de pensions gérés par la Caisse Générale de Retraite des Agents de l’Etat (IPS-CGRAE) ;
– Le paiement du stock des arriérés liés aux mesures actées par le Gouvernement en 2009 estimé à 249.6 milliards de FCFA ;
– La revalorisation indiciaire de 150 points pour les emplois ne bénéficiant pas d’une grille particulière.
– L’intégration des agents journaliers du secteur public à la Fonction Publique ;
– Le respect de la liberté syndicale (demande de prélèvement à la source des cotisations des syndiqués pour le compte des syndicats et la mutation des responsables syndicaux au lieu du siège) ;
– La suppression de deux impôts sur les salaires : la Contribution Nationale (CN) et l’Impôt sur les Salaires (ITS).
Considérant les rencontres avec les membres du gouvernement les 19, 20, 25 et 26 janvier 2017, présidées respectivement par le Ministre de la Fonction Publique et de la modernisation de l’Administration et par Monsieur le Premier Ministre, chef du gouvernement.
Vu le compte rendu fait par le Président de la Plateforme à l’issue de ces rencontres.
Vu que sur l’ensemble de ces revendications des résultats ont été obtenus et se déclinent comme suit :
1. sur l’ordonnance
 le rétablissement des allocations familiales ;
 le rétablissement de la majoration pour famille nombreuse, avec la prise en compte d’un nombre maximum de 6 enfants, de 16 à 21 ans
 la jouissance immédiate de la pension de réversion ;
 la continuité du paiement du capital décès;
 le retour au dernier traitement indiciaire en lieu et place de la moyenne des traitements indiciaires des cinq dernières années.
2- concernant l’intégration des agents journaliers à la fonction publique.
Le gouvernement a fait droit à cette revendication, en acceptant d’intégrer une partie de ces agents, cette année 2017 et l’autre partie en 2018.
3- Sur le respect des libertés syndicales
Le gouvernement a marqué son accord pour les précomptes syndicaux à la source
4- sur la revalorisation indiciaire de 150 points
Les parties ont convenu des mesures suivantes :
– 150 points d’indice pour les catégories A et B3
– 100 points pour les catégories Cet D
L’Application de cette mesure est prévue pour le 1er janvier 2018
Vu que la question du stock des arriérés n’a pas connu de réponse
Vu l’engagement et la détermination des fonctionnaires et agents de l’Etat de Côte d’ivoire à ne pas renoncer à cette revendication.
La Plateforme Nationale, réunie en Assemblée générale ce jour, vendredi 26 janvier 2017 à l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody :
1. Félicite l’ensemble des fonctionnaires et agents de l’Etat pour leur exceptionnelle mobilisation et détermination
2. Suspend pour un (1) mois son Mot d’ordre de grève afin de donner une chance aux discussions à venir,
3. invite par conséquent les fonctionnaires et agents de l’Etat de Côte d’Ivoire à reprendre le travail dès lundi 30 janvier 2017 à 07h
Toutefois, la Plateforme Nationale invite instamment le gouvernement à faire des propositions de paiement de ce stock.
Fait à Abidjan, le 27 Janvier 2017
L’Assemblée Générale
Théodore Gnagna Zadi, président de la plateforme nationale des syndicats des organisations professionnelles du secteur




SOURCE :connectionivoirienne

La France, les Etats-Unis et le Royaume-Uni s’unissent pour des exercices anti-Iran

Le début du mois de février 2017 sera marqué par des exercices navals contre l’Iran auxquels Washington, Londres et Paris prendront part. S’ils étaient prévus depuis longtemps, ils ne devraient pas apaiser les relations dans la région.
D’après le site d’information Middle East Eye, les forces navales françaises, américaines et britanniques simuleraient une confrontation contre l’Iran dans les eaux du golfe Persique début février 2017 dans le cadre du programme «Triple allié».
Selon l’agenda, les exercices doivent «augmenter la capacité mutuelle», «améliorer la compétence tactique» et «renforcer le partenariat» des trois pays.
En parallèle, la réouverture d’une base navale britannique à Bahreïn est prévue.
De toute évidence, ces projets ne font rien pour apaiser les tensions qui existent déjà entre l'Occident et l'Iran et pourraient mettre en péril les grands accords conclus récemment, et notamment celui sur le nucléaire iranien.
Le 8 janvier 2016, le destroyer USS Mahan, qui croisait dans le détroit d'Ormuz, entre l'Iran et le sultanat d'Oman, a tiré trois coups de semonce en direction de vedettes rapides des Gardiens de la révolution, unité d'élite de l'armée iranienne. Selon l'agence Reuters, les vedettes iraniennes se seraient approchées à moins de 800 mètres du bâtiment de guerre américain et leurs équipages n'auraient pas répondu aux tentatives répétées des militaires américains d'établir une communication. Le gouvernment de Barack Obama avait alors qualifié l'attitude des vedettes iraniennes de «provocation».





source :francais.rt

Rti - Les travailleurs maintiennent la grève


« Oui, nous sommes pour la grève ! », ont répondu en chœur, hier à 15h34, les nombreux travailleurs de la Radiodiffusion télévision ivoirienne(Rti), au terme de leur assemblée générale extraordinaire au stade de la haute fréquence à la maison de la Télévision, à Cocody.

Ainsi donc, comme l’ont décidé les différents responsables syndicaux qui ont animé cette rencontre de la dernière chance, il y aura un arrêt de travail lundi et mardi prochains. Mais, avec un service minimum, à la Télévision à Cocody, à la Radiodiffusion au Plateau, à la Rti à Bouaké, au centre émetteur à Abobo et à l’intérieur du pays. « Nous voulons le paiement de nos avancements en intégralité et dès maintenant », a réagi Amonzame Kouadio, porte-parole de l’Intersyndicale de la Radiodiffusion télévision. Celui-ci a, auparavant, fait état d’une rencontre hier matin, avec un conseiller spécial du Premier ministre, le directeur général de la Rti, la directrice générale de l’inspection du travail et des membres du Conseil national du dialogue social afin de lever le mot d’ordre de grève. Les interlocuteurs ont proposé aux responsables syndicaux de la Maison bleue, le paiement de la moitié des avancements durant l’année 2017 et le règlement de la seconde moitié en 2018, la désignation d’un cabinet d’expertise pour évaluer, pendant quatre mois, les agents détenteurs d’un contrat d’assistance technique (Cat) qui a été transformé en contrat à durée déterminée (Cdd), le retour de l’infirmerie sous forme d’intermédiaire et la mise en place d’un cadre de concertation avec les syndicats pour les problèmes de la redevance télé et de la scission de la Rti.
Les responsables syndicaux ont tenu à prendre l’avis de la base avant de décider. Malheureusement pour la direction générale de la Rti dont la gestion opaque est fortement décriée par la majorité des travailleurs, toutes ces propositions ont été balayées du revers de la main par des employés gonflés à bloc, hier.
Qui réclament le paiement intégral de leurs avancements, le retour définitif de l’infirmerie avec tout le matériel médical et l’embauche définitive de tous les travailleurs détenteurs d’un Cdd qui ont plus de deux ans de service. Selon certaines sources, la rencontre convoquée par la directrice générale de l’inspection générale du travail avec les responsables syndicaux à 16h a accouché d’une souris.








SOURCE :lebabi

jeudi 26 janvier 2017

Côte d’Ivoire: Ce que deviennent les généraux Detoh Letoh, Gaoussou Soumahoro et Ouegnin

Suite aux récentes mutineries au sein des Forces armées de Côte d’Ivoire (Faci), le chef de l’État, Alassane Ouattara, a procédé à des changements au sein de la grande muette.
Ainsi, après la nomination du général de division, Touré Sékou, comme chef d’État-major général des Faci, en remplacement du général de Corps d’armée, Soumaïla Bakayoko, le Commandement des Forces terrestres (Com-Ter) a, lui aussi, été changé.
En effet, le général de brigade, Gaoussou Soumahoro, a été remplacé par le général de brigade, Julien Kouamé, son adjoint.
Hier mercredi 25 janvier 2017, l’ex-Com-Ter, le général de brigade Gaoussou Soumahoro, selon des sources sécuritaires, a été nommé au poste d’Inspecteur général des armées. Il remplace le général de brigade, Firmin Detoh Letoh, qui est admis à faire valoir ses droits à la retraite.
Quant à l’armée de l’air, elle est désormais commandée par le colonel-major, N’Guessan Koffi Alfred qui succède ainsi au général de brigade Jean-Jacques Ouegnin.





SOURCE :connectionivoirienne 

mardi 24 janvier 2017

Zadi Gnagna, président de l’intersyndicale, avoue: « J’ai été séquestré par le régime Ouattara pour faire une déclaration ».« J’ai subi des pressions chez le Premier ministre »

Joint au téléphone, le président de la Plateforme nationale qui regroupe une cinquantaine de syndicats, Théodore Gnagna Zadi, qui avait lu le communiqué à la télévision dimanche soir, annonçant la suspension de la grève, a dit à l'AFP avoir "subi des pressions".
Selon lui, il a été convié à discuter avec le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly en soirée dimanche. Selon ses dires, le Premier ministre lui a dit de lancer un appel à la reprise du travail "sinon nous serions responsables de tout ce qui adviendrait. Donc j'ai parlé comme il m'a demandé. Ca n'engage que moi? pas mes camarades".
"Je m'inquiète pour ma sécurité", a-t-il ajouté, déclarant "ne pas être sûr d'être présent aux nouvelles négociations" prévues mardi.





SOURCE :connectioivoirienne

jeudi 19 janvier 2017

Le territoire de Daesh a fondu de près d'un quart en 2016

L'Etat islamique a perdu en 2016 près du quart (23%) du territoire qu'il contrôlait en Irak et en Syrie, un recul qui menace sa «cohésion», selon une étude publiée le 18 janvier par le cabinet d'analyse IHS Markit.
En un an, la superficie du «califat» proclamé par Daesh sur ces deux pays est passée de 78 000 kilomètres carrés à 60 400 kilomètres carrés, explique la firme IHS Markit, basée à Londres.
En 2015, le territoire contrôlé par les djihadistes avait déjà fondu de 14%, passant de 90 800 kilomètres carrés à 78 000 kilomètres carrés.
Daesh a «souffert de pertes territoriales sans précédent en 2016, notamment des zones cruciales pour le projet de gouvernance du groupe», souligne un analyste d'IHS, Columb Strack, cité dans l'étude. «Et ceci», a-t-il souligné, «malgré la reconquête en décembre de Palmyre» par les djihadistes après une contre-attaque éclair.
Comme le souligne IHS, Daesh n'en a pas moins connu en 2016 une série d'échecs militaires, perdant en Syrie les villes de Dabiq ou Minbej, et en Irak celles de Ramadi ou Fallouja.
Selon IHS, les pertes territoriales enregistrées par Daesh ont entraîné des dissensions en interne sur la manière d'y répondre et menacent la «cohésion» du groupe. «Cela fait peser sur le groupe Etat islamique le risque de défections vers des groupes djihadistes rivaux en Syrie, ou même d'une possible implosion», estime un autre expert de IHS, Ludovico Carlino.
Alors que des responsables militaires ont annoncé la libération de la partie est de Mossoul, IHS estime que la ville irakienne pourrait être complètement reprise «avant la seconde moitié de l’année».
La reconquête de Raqqa, en Syrie, pourrait s'avérer plus problématique, avance également IHS en soulignant que la ville constitue «le cœur de l'Etat islamique».
Lire aussi : Moscou : les forces russes et turques mènent leur première opération commune contre Daesh en Syrie
IHS estime qu'il faudra probablement pour en chasser les djihadistes en 2017 «une vaste intervention au sol» menée par un acteur extérieur comme les Etats-Unis, la Turquie ou la Russie, et celle des forces du président Bachar Al-Assad.



SOURCE :francais.rt

Côte d'ivoire : retour au calme, les autorités tendent la main aux mutins

Les autorités ivoiriennes ont appelé au calme mercredi, promettant "d'améliorer les conditions de vie" des forces de l'ordre pour enrayer le mouvement de colère des militaires et gendarmes. La veille, des violences ont fait 4 morts à Yamoussoukro.

Le gouvernement de Côte d'Ivoire tente, coûte que coûte, d'éviter la révolte généralisée. Les autorités ivoiriennes ont appelé au calme mercredi 18 janvier, promettant "d'améliorer les conditions de vie" de toutes les forces de l'ordre pour enrayer le mouvement de colère des militaires et gendarmes.
Selon un nouveau bilan annoncé par le gouvernement, les violences de mardi ont fait quatre morts à Yamoussoukro, la capitale, deux soldats étant morts pendant la nuit.
Dans la matinée, gendarmes, soldats, gardiens de prison et douaniers ont tiré en l'air dans plusieurs villes du pays, et notamment dans le port d'Abidjan, l'un des poumons économiques du pays et un des plus grands d'Afrique. Des gendarmes ont chassé les employés du site, conduisant à l'arrêt des activités, selon un employé.
Mais la direction du port a assuré avoir pris à 11h30 (locales et GMT) des "dispositions" permettant "d'assurer le fonctionnement normal" du port et "invité les opérateurs à reprendre leurs activités".
Le gouvernement a aussi promis une rencontre jeudi aux syndicats de la fonction publique en grève, assurant qu'ils devraient y trouver "satisfaction".
"Rien ne peut se faire dans le chaos", a martelé le ministre de l'Intérieur, Hamed Bakayoko, qui a reconnu sans ambages qu'il y avait un "processus de contagion aux autres corps" et que "la situation peut être alarmante".
"Nous ne pouvons pas accepter qu'une partie de notre armée puisse bénéficier d'une prime de 12 millions de francs CFA (18 000 euros) et que les autres n'en bénéficient pas. C'est pour cette raison que nous avons tiré en l'air", a affirmé à l'AFP, sous couvert de l'anonymat, un gardien de prison à Bouaké.
>> À lire sur France 24 : "Mutinerie en Côte d’Ivoire : 'Les soldats ont le sentiment d’être abandonnés'"
"Reprendre cette armée en main"
Le gouvernement a refusé de révéler à la presse le montant des primes promises aux mutins, justifiant les concessions par une mauvaise "gestion" de l'armée et soulignant qu'elle ne s'adressait qu'aux anciens rebelles intégrés dans l'armée (8 500 hommes) au titre des accords de Ouagadougou de 2007. Il s'agirait selon le gouvernement de paiement d'arriérés de primes et de salaires.
Plusieurs mutins ont confirmé à l'AFP que cette somme était de 12 millions de CFA.
Selon le communiqué lu par le porte-parole du gouvernement Bruno Koné, "le président a instruit les grands commandements d'initier des rencontres avec toutes les composantes de nos forces de sécurité"(armée, gendarmerie, police, douanes, prisons, eaux et forêts) et "assure (les forces de l'ordre) de la volonté d'améliorer leurs conditions de vie".
L'armée ivoirienne – 22 000 hommes au total, plus 16 000 gendarmes - compte proportionnellement trop de gradés. Beaucoup sont d'anciens rebelles intégrés après la crise. Les autorités cherchent à les inciter à quitter les forces armées.
"Nous allons reprendre cette armée en main", a conclu le ministre.
Il n'est pas sûr que les promesses calment les ardeurs.
"C'est complètement injuste. Si ces soldats n'étaient pas payés entre 2007 et 2017, cela signifie clairement qu'ils n'étaient pas militaires", s'est indigné un militaire qui faisait partie des Forces de défense et de sécurité (FDS), loyales à l'ancien président Laurent Gbagbo.
La rébellion du Nord qui coupa la Côte d'Ivoire en deux de 2002 à 2011 était favorable à Alassane Ouattara. Le Sud était tenu par les forces loyales à l'ex-président Laurent Gbagbo. Ceux qui vont bénéficier des primes soutenaient l'actuel président Ouattara.
"La décision du gouvernement d'améliorer nos conditions de vie, c'est juste pour faire baisser la tension", ajoute le même militaire.
Des observateurs craignent une division, voire une bataille entre forces de sécurité.
L'opposant Pascal Affi Nguessan (Front populaire ivoirien fondé par Laurent Gbagbo) appelle, lui, à la constitution d'une "gouvernement d'union nationale" afin de prévenir le "risque d'implosion que court le pays", gouvernement qui devra "conclure une trêve avec toutes les organisations politiques, militaires, syndicales et sociales".






SOURCE :france 24

Côte d'Ivoire: Militaires et gendarmes lancent un ultimatum de 72h à Ouattara pour rentrer en possession de 12 millions de Fcfa chacun sinon ils prendront leurs responsabilités

Les militaires et gendarmes frustrés de l'armée ivoirienne viennent de lancer un ultimatum aux autorités ivoiriennes. Ils donnent 72 heures au Président Alassane Ouattara pour rentrer en possession de 12 millions de FCFA chacun comme leurs frères d’armes soldats mutins de Bouaké. En plus de leurs 12 millions chacun, les militaires et gendarmes ivoiriens revendiquent l’harmonisation des grades et l’intégration de leurs frères d’armes radiés.
L'un eux s'exprime très clairement à IvoireBusiness: « Il faut dire au président de la République et au ministre de l'Intérieur Hamed Bakayoko que ce qu’ils ont donné aux autres, il faut nous donner pour nous. Il faut intégrer tous les ex-FDS (forces de défense et de sécurité) radiés ou non, quel que soit l’endroit où ils se trouvent. Nous donnons 72 h au chef de l’Etat et à son gouvernement. Après ces 72 heures, nous prendrons nos responsabilités. Trop c’est trop ».





SOURCE : ivoirebusiness

LES TITRES DU JOUR

Fraternité Matin - N° 15633





Le Patriote - N° 5132





Notre Voie - N° 5510






Soir Info - N° 6684





L’Inter - N° 5575




Le Nouveau Réveil - N° 4480







Le Temps - N° 3985





L’intelligent d’Abidjan - N° 3843








Le Mandat - N° 2049





L’expression - N° 2205




Le Nouveau Courrier - N° 1544




LG Infos - N° 1508



Aujourd’hui - N° 1262



La Gazette - N° 286

mercredi 18 janvier 2017

Du nouveau dans la façon de penser de Poutine : tout est de la faute à Dostoïevski

Pour comprendre Vladimir Poutine tournons-nous vers les œuvres de Fiodor Dostoïevski. C’est la dernière façon de prouver que vous connaissez le président russe et son âme sombre, recommande la journaliste Danielle Ryan.
Un article rédigé cette semaine par Alejandro Jimenez dans la Harvard Political Review tente de faciliter la compréhension de Vladimir Poutine et de ses motivations à travers des citations de Dostoïevski. Pour vous épargner la peine de le lire, voici le concept de base : Poutine a exprimé un penchant pour Dostoïevski. Et Dostoïevski avait beaucoup d'idées au sujet de l'âme et du destin russe. Prenons les pires de ses citations et utilisons-les pour prouver que Poutine construit un empire dont la mission est d'anéantir l'Occident. Fin.
Au moment où je me suis assise pour écrire cela, mon attention avait été attirée par un second article sur le même thème, grâce à un post sur le blog de l’historien Paul Robinson. Seulement, ce deuxième article, écrit par Peter Savodnik et publié par Vanity Fair, était encore plus bizarre que le premier : allant jusqu'à prétendre que Dostoïevski était «la source secrète du diabolisme de Poutine».
Quiconque suit la couverture médiatique de la Russie sait que la capacité de lire dans les pensées de Vladimir Poutine est quelque chose que la plupart des journalistes et des analystes traitant ce thème prétendent posséder. C'est vraiment fascinant à regarder. Des nombreux articles ont été publiés dans lesquels l'auteur prétend savoir exactement ce que le mystérieux et impénétrable Poutine veut, sent ou pense sur le sujet en question.
Ce n'est pas non plus la première fois que des journalistes ont tenté d'expliquer Poutine à l'aide des philosophes et des écrivains du XIXe siècle. Comme Paul Robinson l'a noté sur son blog, l'année dernière c'était Ivan Ilyin, et l'année prochaine on verra probablement que quelqu'un d'autre détient la vraie clé qui permet de comprendre l'âme de Vladimir Poutine.
Essayer d'analyser la géopolitique actuelle uniquement sur la base de quelques citations littéraires méticuleusement choisies est au bout du compte un exercice inutile
Alejandro Jimenez décrit le président russe comme un «produit dangereux» de l’âme russe tel que Dostoïevski l'a conceptualisée. Il ne s'arrêtera à rien pour construire son empire et il est soutenu par le peuple russe qui «cherche la preuve» de sa «supériorité au sein de la famille des nations». Fait intéressant, il néglige de mentionner qu’il existe un autre pays, dont la politique étrangère est littéralement (et fièrement) basée sur la croyance en sa supériorité et son exceptionnalisme.
Dans Vanity Fair, Peter Savodnik essaie de monter un dossier prétendant que Dostoïevski est la source secrète du diabolisme de Vladimir Poutine, postulant en même temps que le président russe n'avait probablement même pas lu correctement les œuvres de Dostoïevski parce qu’il est «un truand» dont peu de signes révèlent qu'il est «une personne particulièrement profonde». Alors, qui est-il ? Est-ce que la politique de Vladimir Poutine repose sur les œuvres de Dostoïevski, ou a-t-il simplement saisi la version de Cliff's Notes (une série de guides d'étude disponibles principalement aux Etats-Unis) et les a lus vite fait ?
Les articles d'Alejandro Jimenez et de Peter Savodnik ne sont éclairants que dans la mesure où ils sont exactement le contraire de ce qu’ils prétendent être. Les deux auteurs, ironie du sort, ont mis beaucoup d’efforts à simplifier un sujet compliqué. A la surface, les articles comme ceux-ci garantissent de donner au lecteur une compréhension plus profonde d’un homme. Mais en réalité, l’idée maîtresse de leur ouvrage est tout simplement qu’il est diabolique. Il n’y a aucune tentative de comprendre aucune de ses actions sans utiliser ce prisme.
Mais revenons au blog de Paul Robinson, parce que cela démontre à quel point les interprétations littéraires peuvent varier énormément, selon la personne qui fait l'interprétation. Alors que Alejandro Jimenez et Peter Savodnik ont choisi de décrypter des citations et des complots de Dostoïevski qui rendent Poutine aussi nationaliste et maniaque que possible, Paul Robinson a plutôt regardé les passages que Poutine a lui-même choisi de mentionner dans ses discours. Cela semble être une façon de faire normale si l'objectif est de comprendre comment Poutine lui-même interprète Dostoïevski.
La stupidité est particulièrement grande, semble-t-il, si elle est inspirée par une haine sans réserve pour Vladimir Poutine
Les conclusions de Paul Robinson sont tout à fait différentes de celles d'Alejandro Jimenez et de Peter Savodnik. Où Alejandro Jimenez trouve un Poutine qui aspire à la construction d’empire inspiré par la «vision messianique» de Dostoïevski pour la Russie, Paul Robinson a décrit un Poutine qui parle de sa compréhension de l’«envie européenne» russe de Dostoïevski et du désir de réconciliation avec l’Occident.
Quand Peter Savodnik voit un Dostoïevski et un Poutine qui «haïssent» l’Occident et souhaitent le voir détruit, Paul Robinson discerne une grande admiration. Il cite Dostoïevski sur son admiration pour les Européens : «[…] qui ont mis fin au commerce des esclaves noirs ; qui ont mis fin à leurs propres systèmes despotiques ; qui ont proclamé les droits de l'homme ; qui ont créé la science et étonné le monde avec leur pouvoir ; qui ont apporté la vie et le plaisir aux âmes humaines avec l'art et leurs idéaux sacrés».
Citant Poutine lors de l'inauguration d'un monument à la mémoire de Dostoïevski en Allemagne en 2006. Le geste symbolique des autorités allemandes, avait déclaré le président russe, parle de «comment nous vivons dans un espace culturel européen unique».
Essayer d'analyser la géopolitique actuelle uniquement sur la base de quelques citations littéraires méticuleusement choisies est au bout du compte un exercice inutile. Il est très peu probable – mettons de côté les affinités pour certains écrivains – que Poutine ou un autre dirigeant, confronté à la liste des défis modernes, fonde toute sa politique étrangère sur certains grands idéaux des romans du XIXe siècle. C’est une idée romantique, sans doute, mais vraiment pas très utile.
Alejandro Jimenez a déclaré que Vladimir Poutine avait «tordu, désincarnée et façonné» Dostoïevski pour «l’adapter à ses intérêts». On dirait pourtant que c'est exactement ce que lui et Peter Savodnik ont fait. Comme l'écrivain lui-même pourrait l'écrire : «Sur quel degré de bêtise un homme peut être porté par la frénésie !»
La stupidité est particulièrement grande, semble-t-il, si elle est inspirée par une haine sans réserve envers Vladimir Poutine.
Danielle Ryan : Où était Meryl Streep quand Obama poursuivait les lanceurs d’alerte et bombardait les mariages ?






SOURCE : francais.rt

Mutinerie et grève des fonctionnaires en Côte-d’ivoire: Le début de la fin pour Ouattara ? (JC Fakoly)



ouattara-golf-600-592x296-1482706187
La mutinerie enclenchée par les anciens rebelles assorties de la prise en otage de l’État et le paiement d’une rançon de 100 milliards de FCFA marque-t-elle le commencement de la fin pour le régime Ouattara? Le moins qu’on puisse dire
est que l’État de grâce est terminé et la «ADO Solution» ne marche plus. Mêmes les rebelles fanatisés à mort, qui ont donné leur sang pour la cause de Ouattara ne croient plus en l’homme, encore moins à ses promesses. Au cours des discussions, ils n’ont cessé de clamer : « Vous nous avez trop menti, on veut notre argent maintenant ». Toute la mystique qui entourait le chef de l’État auprès de ces jeunes gens semble avoir fondu comme beurre au soleil. Ils ne sont pas les seuls d’ailleurs, le désenchantement semble généralisé : les appels des responsables RHDP à leurs militants de se désolidariser de la grève générale des fonctionnaires sont tombés dans l’oreille de sourds.
Plus inquiétant la frilosité, voire le silence des intellectuels du parti de la case à défendre la demeure en feu. Faut-il s’en étonner? Assurément que non, la cause est indéfendable. D’abord, on ne peut pas dans un État de droit, utiliser les moyens de l’État pour solder une dette privée. Ensuite, toute dépense doit être budgétisée avant d’être exécutée. Enfin, payer uniquement les anciens rebelles pose un grave problème de justice sociale, de double standard, au sein même de l’armée. Et de là à une injustice ethnique, le pas est allègrement franchi, dans la mesure où les anciens rebelles sont quasi tous ethniquement colorés. La décision de les payer consolide la division dans l’armée sur des bases ethniques et constitue en soi la marque de l’échec du pouvoir à construire cette armée républicaine tant recherchée : les ministres de la Défense devraient en toute logique en tirer toutes les conséquences. Mais, comme toujours ce sont les seconds couteaux qui tombent. Rappelons-nous les détournements de fonds à l’Université, le ministre (Cissé Bakongo) avait gardé son fauteuil pendant que son directeur de cabinet était renvoyé. Les mêmes personnes nous avaient promis faire toute la lumière sur cette escroquerie: encore du vent (comme toujours), « ils ont bouffé pian et y a rien ».
Faut dire aussi que les intellectuels du RDR manquent d’entrainements, eux qui n’ont jamais été consultés pour concevoir un quelconque projet, méprisés qu’ils sont par le couple Ouattara-Bédié. Contre Obama qui avance que l’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, mais d’Institutions fortes, ces deux hiérarques, tous docteurs en économie, ont dans la pratique défendu la thèse inverse : ils ont parasité le fonctionnement de leurs partis respectifs (exemple, choix autoritaire des candidats aux législatives) et minés le fonctionnement des institutions de la république. Au lieu de l’Assemblée nationale ou du conseil de ministre ou encore du conseil économique, les grandes décisions d’État sont prises à deux, en toute illégalité, de façon informelle. Le programme présidentiel d’urgence a volé toutes les prérogatives du ministère du plan et des Infrastructures, les lois d’ordonnance de Ouattara que rien ne justifie (le parlement acquis) et les consignes fermes aux députés de ne pas discuter les lois (loi sur le mariage et projet de constitution) ont enlevé à cette institution sa raison d’être (discussion et amélioration des projets de loi), la transformant en une vulgaire caisse de résonnance. Bref, les hommes forts ont affaibli les institutions.
La méthode (à deux) favorise pourtant des erreurs, telle cette nouvelle constitution (les grandes lignes ont été discutées et adoptées à Paris, encore à deux, les mêmes, avant que la rédaction soit confiée aux juristes). Il fallait effectivement être déconnecté de la réalité pour créer un Sénat, alors que les étudiants ne perçoivent même pas leurs bourses et que les futurs médecins du pays, ceux qui soigneront le peuple, militants du RDR y compris, sont obligés de faire des travaux pratiques théoriques, faute de matériels. Les mouvements d’humeur des soldats et la grève des fonctionnaires doivent être interprétés comme l’échec de ce gouvernement d’un seul ou plutôt de deux, ce qui ne change rien à la dénomination de gouvernement autocratique. Mais, cela est une vérité de Lapalisse aujourd’hui et même les analphabètes ont tout compris. Jugez en vous-même par la teneur de cette conversation que j’ai eue avec un des mutins, un de mes petits du quartier.
Conversation avec Madou Kafri, ancien tôlier à la ferraille d’Adjamé, niveau scolaire CE1, FRCI basé à Bouaké.
Moi : Allô, Madou, C’est comment à Bouaké
Madou Kafri : eh mon vieux! On est callé, on veut notre argent, c’est tout et puis ça va sortir
Moi : arrêtez ça, dans un État de droit, on ne…(Il me coupe la parole)
Madou : quel État de droit? Un État de merde wahi. Toi-même tu parles on dirait tu n’es pas dans ce pays. Les gens là mentent trop. Les 5 millions d’emplois pour les jeunes, ca y est où? Ce n’est pas vous les intellectuels qui avez dit que chose promise, chose due. Et puis vous feriez mieux de régler vos problèmes. Toi tu es à l’Université! Depuis cinq ans maintenant, tu as bibliothèque? Les livres coutent combien devant ses voyages (voyages du président), un deux, trois il est parti, un deux trois il est parti. Restez là à dormir, ils vont se partager le peu qui rentre, entre eux. Avec le sénat, qui vient là, vous allez voir. Tu me parles d’État de droit, toi là on dirait quelqu’un qui n’est pas allé à l’école : c’est normal que lui seul, il écrive une constitution sans consulter le peuple ? Dans quel pays tu as vu ça? Grand frère je te respecte, mais si c’est pour dire des conneries faut plus m’appeler.
Moi : han! Mon petit c’est comme ça tu me parles. Pardon oh, réglez votre histoire.
La morale de cette conversion, on peut tromper le peuple un jour, mais pas tout le peuple toujours. Il n’est pas trop tard, le gouvernement Gbon devra manœuvrer dur, peut être opérer un virage à cent à l’heure et non la continuité comme promise. Le désaveu est profond, ce serait mal interpréter les signaux que de persévérer dans la même voie. Ce serait risquer une fin inéluctable. Le roi est nu et sa nudité est visible de tous.
Le charme qui le dissimulait a perdu sa puissance. Il faut y remédier en toute urgence. Nous sommes certainement au début d’un épilogue : peut-être celle d’un homme (Ouattara) ou d’un régime (RDR, RHDP), affaire à suivre…







SOURCE :connectionivoirienne

Mutineries en Côte d’Ivoire: le gouvernement annonce un plan d'urgence

En Côte d’Ivoire, l’accord pour le versement de primes à 8 400 soldats a manifestement suscité des convoitises. Un nouveau mouvement de colère a touché plusieurs villes du pays mardi 17 janvier, notamment la capitale Yamoussoukro où deux mutins ont été tués.

article réactualisé avec notre correspondant et agences, cliquer ici pour rafraîchir
La situation continue d’être tendue en Côte d’Ivoire. Ainsi, dans les villes de Bouaflé et de Bouaké des tirs ont été entendus ce mercredi et notamment aux abords de la maison d’arrêt de Bouaké, une ville du centre du pays.
Même scène aux abords de la prison d’Odienné mardi 17 janvier au soir, où les nouveaux mutins auraient fait monter la pression en tirant en l’air et en manifestant.
Blocage au port autonome d’Abidjan
A Abidjan, des barrages dressés à Abobo au camp de gendarmerie ont été levés pendant la nuit mais ce mercredi 18 janvier au matin, le port autonome d’Abidjan a été bloqué. Là aussi, dans l’un des ports les plus importants d’Afrique de l’Ouest, des gendarmes mécontents ont tiré en l’air. Aussitôt, les gardes républicains se sont positionnés aux abords du pont Houphouët-Boigny, point de jonction entre le port et la présidence.
Des habitants fuient le port d'Abidjan après avoir entendu des coups de feu, le 18 janvier 2016. © REUTERS/Luc Gnago
Un plan d'urgence mis en place
Le Conseil des ministres de ce mercredi 18 janvier a largement évoqué la situation. Un fait inédit vient d’ailleurs s’ajouter à ce Conseil des ministres, puisque ce sont pas moins de quatre ministres -le porte-parole du gouvernement, le ministre chargé de la Défense, le ministre de la Sécurité intérieure et le ministre de la Fonction publique-, qui ont fait le point avec la presse nationale et internationale. et pour les personnes blessées
D’ores et déjà, Bruno Koné, le porte-parole du gouvernement, a exprimé au nom du gouvernement et du chef de l’Etat ses condoléances et sa compassion pour les familles des quatre personnes décédées mardi 17 janvier et pour les personnes blessées.
Les ministres de l’Intérieur, de la Défense et de la Fonction publique - puisque la fonction publique est également en grève - ont également exposé devant les journalistes le plan d’urgence mis en place par le gouvernement pour que la situation, tant militaire que sociale, revienne au calme.
C’est le retour au calme, retour des militaires en caserne. La satisfaction quand c’est justifié des revendications qui pour la plupart étaient prévues par la loi de programmation militaire. Elle se met en œuvre à partir de 2017, porte un certain nombre de préoccupations concernant les conditions de vie des militaires, les revenus, le paiement des primes de missions, et tout cela était prévu, à être amélioré par la loi de programmation. Donc, c’est ce qui va être fait maintenant. Nous, nous n’avons pas parlé de montants jusqu’à présent et nous n’en parlerons pas. Je crois que les affaires des armées, il faudrait ici en Côte d’Ivoire, on commence à respecter la Grande muette. Il y a des choses qui sont secret-défense, donc qui seront annoncées ou divulguées quand nous estimerons que ce sera le moment. Nous avons demandé au grand commandement, donc à la hiérarchie nouvelle, d’avoir des rencontres avec les hommes pour pouvoir passer les informations, parce qu’il y a beaucoup d’informations qui sont erronées. Beaucoup de rumeurs qui sont passées. Donc, nous voulons discuter directement avec nos hommes qu’ils soient informés de ce qui est prévu pour la réforme de l’armée qui est en oeuvre avec beaucoup de choses ne leur avaient pas été dites auparavant. Donc, nous allons réengager le dialogue pour éviter que nos soldats manifestent de cette façon-là.
Alain-Richard Donwahi, ministre de la Défense: ordre a été donné à la hiérarchie militaire pour aller à la rencontre des troupes







SOURCE : rfi

Mutinerie/Abidjan s’embrase: Les gendarmes prennent le contrôle de la SIR et de la SOTRA. Tirs nourris au camp commando de Koumassi. Des blindés déployés à divers endroits stratégiques

Des tirs nourris ont été entendus ce mercredi à la SIR (societé ivoirienne de raffinage), à la SOTRA (société de transport abidjanais), et au camp Commando de Koumassi. Les gendarmes ivoiriens ont pris le contrôle des sièges de la Sotra et de la SIR à Abidjan, obligeant le personnel à plier bagage dans une panique générale. Ils réclament aussi les 12 millions de Fcfa de primes promis aux soldats mutins de Bouaké issus de l’ex-rébellion des forces nouvelles.
Des tirs d’armes lourdes et d’armes automatiques étaient également entendus au camp commando de Koumassi également entré en mutinerie.
C’est dans cette atmosphère insurrectionnelle que des blindés ont pris position à différents endroits stratégiques d’Abidjan où la tension était extrêmement palpable.
A la zone industrielle de Vridi, les entreprises ont laissé partir leurs personnels à la maison et fermer leurs portes en signe de précaution.
A Bouaké mercredi matin vers 10h (locales et GMT), des tirs sporadiques ont été entendus à la caserne de la légion de la gendarmerie et à la prison civile, obligeant les populations à déserter la ville.
Eric Lassale
 
 
 
 
 
 
 
SOURCE : ivoirebusiness