jeudi 3 août 2017

L'Iran promet des contre-mesures «intelligentes» et «proportionnées» face aux sanctions américaines

Téhéran ne restera pas sans réponse face aux Etats-Unis dont le président Trump a autorisé de nouvelles sanctions contre la République Islamique. L'Iran juge que ces mesures «arrogantes» violent l'accord sur le nucléaire iranien signé en 2015.
L'Iran a promis de mettre en place des contre-mesures à l'encontre de Washington, après la signature le 2 août par le président américain Donald Trump de la loi autorisant de nouvelles sanctions contre la République Islamique iranienne, la Russie et la Corée du Nord.
«De notre point de vue, l'accord sur le nucléaire a été violé et une réponse appropriée et proportionnée est nécessaire» a déclaré le vice-ministre des Affaires Etrangères Abbas Araqchi, cité par l'agence de presse iranienne ISNA le 2 août.
Téhéran juge ces sanctions comme violant des termes de l'accord sur le nucléaire iranien, le «Joint Comprehensive Plan of Action» (JCPOA) signé avec les pays du «P 5+1» (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) en 2015.
Selon les termes de l'accord en question, signé par l'administration Obama, Téhéran acceptait, en échange de la levée des sanctions internationales, de réduire de deux tiers le nombre de ses centrifugeuses d'enrichissement d'uranium.
L'Iran s'était aussi engagé à plafonner son enrichissement d'uranium à un niveau inférieur à celui qui est nécessaire pour la fabrication d'armes, à réduire ses réserves d'uranium enrichi de 98% en 15 ans ou encore à permettre la venue d'inspecteurs internationaux.
Avant que Donald Trump ne donne son aval aux nouvelles sanctions, le conseil suprême national de sécurité iranien avait déjà promis des contre-mesures.
«Un ensemble de mesures de représailles dans les secteurs législatif, nucléaire, économique, politique, de défense et militaire a été conclu [...] et sera mis en place d'une manière coordonnée» avait affirmé le 2 août Ali Shamkhani, secrétaire de l'institution iranienne, qui dénonçait aussi «l'arrogance des politiques américaines», d'après ISNA.
Le 1er août, le président du Parlement iranien Ali Larijani annonçait que Téhéran avait déposé une plainte, à la suite des sanctions américaines, auprès de la commission internationale qui supervise le respect de l'accord JCPOA signé en 2015.



SOURCE : francais.rt

Macron, Darmanin, Corbière... Le transfert attendu de Neymar au PSG secoue la classe politique

Les amateurs de football retiennent leur souffle dans l'attente du très probable transfert du Brésilien au PSG. Des membres de l'exécutif dont le président lui-même ont salué cette perspective qui n'est pas du goût de certains responsables de gauche.
Véritable séisme dans le monde du ballon rond, le transfert de Neymar da Silva Santos Junior (dit Neymar Jr.) du FC Barcelone au Paris Saint-Germain, qui devrait être très bientôt conclu par la signature du footballeur brésilien à Paris, a également fait réagir parmi les responsables politiques français. Pour certains d'entre eux, en effet, l’événement n'a pas qu'un impact sportif.
«C'est l'attractivité. Oui, c'est une bonne nouvelle», a ainsi confié le président Emmanuel Macron, interrogé par la presse le 3 août, peu avant l'annonce du rejet par la Ligue espagnole de football du paiement de la clause libératoire de 222 millions d'euros, permettant le départ de la star du club catalan vers celui de la capitale française.
Il vaut mieux que ce joueur de football paie ses impôts en France plutôt qu'il ne les paie ailleurs
Du côté de l'exécutif toujours, le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin a lui aussi applaudi l'arrivée prévue de l'attaquant sud-américain, y voyant une bonne nouvelle... pour les finances de l'Etat. «Si effectivement Neymar vient dans un club français, alors effectivement le ministre des Comptes publics se réjouit des impôts qu'il va pouvoir payer en France», a-t-il affirmé sur les ondes France Inter. «Il vaut mieux que ce joueur de football paie ses impôts en France plutôt qu'il ne les paie ailleurs», a insisté le membre du gouvernement.
Est-ce que c’est pas la vitrine d’un monde fou ?
L'enthousiasme n'était toutefois pas partagé par toute la classe politique française : Alexis Corbière, député de la France Insoumise, a joué le trouble-fête, sur le plateau de la matinale de LCI, le 3 août toujours : «Ça ne veut rien dire "une bonne nouvelle pour la France". Les amateurs de foot vont évidemment trouver formidable qu’il y ait un joueur d’une telle dimension qui vienne. Mais je réagissais à cette accumulation d’argent totalement dingue.» Conspuant le sport-business, l'élu de gauche a pointé du doigt l'indécence, selon lui, de tels transferts d'argent en période d'appel à l'austérité : «Comme député, tous les quatre matins, on m’explique qu’il faut réduire la voilure dans les dépenses publiques, que l’argent y’en a pas et j’observe qu’il y a des sommes folles pour le sport-argent. C’est le fric, le fric, le fric.» Et l'élu de Seine-Saint-Denis de conclure : «On peut avoir un point de vue moral : est-ce que c’est pas la vitrine d’un monde fou ?»
Même son de cloche du côté d'un responsable local du Parti communiste français (PCF) : «222 millions de transfert, 30 millions de salaire annuel. Et pendant ce temps là des gens meurent de faim, dorment dehors», a ainsi tweeté le porte-parole de la fédération du PCF du Tarn-et-Garonne... avant de s'étonner, quelques heures plus tard, de la haine suscitée par cette remarque.
Neymar doit signer sous peu au PSG. Attendu d'abord le 3 août, l'attaquant brésilien devrait finalement atterrir à Paris le 4 août, selon l'AFP. D'après la presse, il pourrait être présenté le 4 ou le 5 août à la presse et aux supporters du PSG.





source : francais .rt

mercredi 24 mai 2017

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Le Procureur Général de Bouaké en Côte-d’Ivoire réclame aux civils « les armes prises chez Soul To Soul »

Communiqué du Procureur Général près la cour d’Appel de Bouaké qui après celui de son collègue adressé aux militaires, s’adresse aux civils ( ex-combattants ou autres ) , qui détiendraient illégalement des armes.
A l’occasion de la mutinerie survenue du 12 au 16 mai 2017, des personnes ont emporté des armes de guerre, qui étaient entreposées dans une villa appartenant à Monsieur KAMARATE Souleymane et servant de lieu d’habitation à la mère de celui-ci.
Le Procureur Général rappelle que la détention et l’entreposage d’armes de première catégorie sont constitutifs d’infractions pénales, prévues et punies par les articles 3, 5, 13 et 14 de la loi n°98-749 du 23 décembre 1998 portant répression des infractions à la règlementation sur certaines munitions et substances explosives et le décret n°99-183 du 24 février 1999 portant règlementation des armes et munitions.
Toute personne, détenant ou ayant entreposé, ces armes s’expose à des peines d’emprisonnement allant de 10 à 20 ans et à une amende de 5 000 000 à 10 000 000 de francs.
Le Procureur Général invite, en conséquence, les personnes qui détiennent illégalement des armes à les déposer au plus tard le 31 mai 2017, délai de rigueur, auprès du Préfet de Région.





SOURCE : connectionivoirienne

A la Une : encore un mouvement de colère en Côte d’Ivoire

Après les soldats issus de l’ex-rébellion, ce sont maintenant les soldats démobilisés de l’ex-rébellion qui réclament une part du gâteau… D’après le site d’information, Connection Ivoirienne, « au moins cinq de ces ex-combattants ont été tués hier par les forces de l’ordre à Bouaké. Les forces de l’ordre qui ont dispersé par des tirs les ex-combattants démobilisés qui bloquaient depuis lundi l’entrée de la ville. »
Un des manifestants, interrogé par le site ivoirien Lepointsur, raconte : « ils ont commencé à nous lancer des gaz lacrymogènes pour nous disperser. Quelques temps après, nous sommes revenus sur notre position. Et c’est à cet instant-là, qu’ils ont à nouveau ouvert le feu. Certains parmi eux, ont même lancé des grenades. Nos camarades ont voulu riposter en récupérant une grenade. Mais la grenade a explosé dans leurs mains faisant des victimes, notamment des morts. »
Rappelons que ces démobilisés, d’anciens rebelles non réintégrés à l’armée, réclament à leur tour des primes. Environ 6 000 d’entre eux, selon leur propre décompte, exigent chacun 18 millions de FCFA.
Dilatoire ?
« Ca ne finira donc jamais ? », s’alarme le site d’information Wakat Séra au Burkina. « Alors que le président Ouattara croyait en avoir fini avec les anciens démons de la rébellion, ce sont les démobilisés, qui avaient perçu moins d’un million de francs CFA chacun et reçu une formation à un métier, qui ont essayé de se faire entendre. Persuadés que les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets, et qu’ils pouvaient obtenir, sans coup férir, les 18 millions pour chacun, les manifestants ont également pris en otage le quotidien de leurs concitoyens. Mais mal leur en a pris. Ils ont été assez rapidement et sans ménagements, contraints par les forces de l’ordre, d’abandonner leurs rêves de millionnaires. »
« Ça se complique pour ADO », pointe également Le Pays. « Franchement, la Côte d’Ivoire a mal à son armée, soupire le journal. Et comme pour ne rien arranger, les autorités ivoiriennes, plutôt que d’apporter une thérapie de choc au mal, préfèrent faire dans le dilatoire en résolvant au cas par cas les problèmes. Et à l’allure où vont les choses, la Côte d’Ivoire (touchons du bois) n’est pas à l’abri d’une nouvelle rébellion, surtout que se profile déjà à l’horizon la présidentielle de 2020 qui cristallise toutes les attentions. »
Réforme de l’armée ?
« Tout semble " gnagami " (" mélangé ", " gâté " en langue Dioula), renchérit Aujourd’hui. Aux démobilisés, le gouvernement semble opposer la manière forte, avec en sous-main des promesses moins concrètes : des projets d’emploi et des forces de l’ordre en face. Peut-être que cela va briser la chaîne. Si le gouvernement ne donne pas d’argent aux démobilisés, peut-être que les autres militaires en fonction ne vont pas grogner et que les fonctionnaires ne se feront pas non plus entendre. »
En tout cas, poursuis Aujourd’hui, « il faut essayer d’avoir une lecture froide et trouver une solution définitive à ces problèmes récurrents. Une réforme de l’armée ? Pourquoi pas ? Le pays ne peut continuer à fonctionner ainsi. La sécurité est aujourd’hui un ingrédient primordial au développement d’un pays. Si elle penche de côté, la Côte d’Ivoire risque de sombrer. Et c’est certainement un tel héritage que ne veut pas léguer Alassane Ouattara à la postérité. »
Fissures ?
En fait, souligne Ledjely.com en Guinée, « un pays qui, comme la Côte d’Ivoire, sort d’une lancinante crise d’au moins une dizaine d’années n’a pas à se contenter de la paix comme un gadget. Le retour effectif à l’ordre et à la quiétude nécessite un travail qui n’est ni superficiel, ni hâtif. Des aspects que les nouvelles autorités en Côte d’Ivoire ne semblent pas avoir suffisamment pris en compte, estime le site guinéen. La capture de Laurent Gbagbo actée et son transfèrement à la Haye effectif, ADO et la communauté internationale, estimant que la mission était accomplie, se sont frotté les mains. Du lourd passif que le pays trainait, on s’est très peu occupé. Dans le contexte de l’euphorie d’une victoire arrachée de haute lutte, on a décidé de l’intégration d’une bonne partie des rebelles, artisans de la victoire, dans l’armée régulière. Face à l’opposition ainsi décapitée par l’absence de Laurent Gbagbo, le pouvoir, porté par des indicateurs économiques exponentiels, n’a surtout pas fait dans l’humilité. Avec le temps, la réalité reprend le dessus, soupire Ledjely.com. Les bases étant aussi peu solides, l’édifice commence à se fissurer. Et si rien n’est fait, le géant aux pieds d’argile qu’est la Côte d’Ivoire, est parti pour s’écrouler. »




SOURCE :rfi

Estonie : des soldats français s'entraînent dans le cadre d'exercices de l'OTAN à la frontière russe

Plus de 300 soldats français ont effectué leurs premières manœuvres en Estonie le 23 mai dans le cadre du renforcement de la présence militaire de l'OTAN aux frontières russes. Moscou s’inquiète de ce qui constitue «une première depuis 1812».
Pour la première fois, des troupes françaises s'entraînaient sur le territoire estonien dans le cadre des exercices «Spring Storm» organisés par l'OTAN le 23 mai. Plus de 300 soldats français, notamment soutenus par des chars Leclerc, ont donc participé à des manœuvres dans un terrain boisé près de Tapa, dans le nord de l'Estonie, à quelques kilomètres de la frontière russe.
Détaché sur place le 20 mars dernier, le contingent français constitue aujourd'hui la composante la plus importante ce bataillon international de l'OTAN sous commandement britannique en Estonie. Ce déploiement s'inscrit dans le cadre du renforcement du flanc oriental de l'Alliance atlantique face à la supposée menace russe, décidé lors du sommet de Varsovie en juillet 2016.
L'armée française considère la «menace russe» comme suffisamment crédible pour justifier un tel déploiement militaire. «Au regard des événements de ces dernières années, il me semble normal que les pays baltes puissent ressentir une certaine inquiétude vis-à-vis de leur voisin», explique ainsi à l'AFP un lieutenant-colonel sous anonymat. Néanmoins, celui-ci concède : «A l'heure actuelle, c'est plus un jeu de communication.»
Outre l'Estonie, la Pologne, la Lituanie et la Lettonie sont également le théâtre d'un renforcement de la présence de l'OTAN depuis le début l'été 2016. Après une période d'entraînement de quatre mois, les soldats français déployés en Estonie se déplaceront en Lituanie voisine, où ils intégreront un autre bataillon de l'OTAN, sous commandement allemand. On ignore pour l'instant si l'intensification de la présence militaire de l'OTAN aux frontières russes est appelée à se poursuivre et dans quelle mesure.
L'ambassadeur de Russie en France Alexandre Orlov a noté le 19 mai dernier que les troupes terrestres françaises étaient présentes aux frontières de la Russie «pour la première fois depuis 1812», année de la campagne napoléonienne contre la Russie. Cette dernière a critiqué à nombreuses reprises ce renforcement de la présence de l’OTAN à ses portes, qu’elle qualifie de menace pour sa sécurité nationale. En février dernier, notamment, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Alexeï Mechkov avait estimé que les mesures prises par l'Alliance constituaient «une menace pour la Russie».
Lire aussi : L'ONU s'inquiète d'une menace de guerre nucléaire «au plus haut depuis la guerre froide»






SOURCE :francais.rt

vendredi 5 mai 2017

L'armée russe affirme avoir cessé de bombarder les «zones de désescalade» en Syrie dès le 1er mai

L'armée russe a annoncé avoir totalement cessé ses bombardements depuis le 1er mai là où se trouvent les futures «zones de désescalade», qui doivent être instaurées d'ici début juin 2017, dans plusieurs régions de Syrie.
«Depuis le 1er mai à minuit, l'aviation de l'armée russe a cessé d'opérer dans les zones de désescalade définies par le mémorandum», signé le 4 mai 2017 par la Russie, l'Iran et la Turquie à Astana, a précisé le général Sergueï Roudskoï de l'état-major russe lors d'une conférence de presse. Ce dernier a précisé que «dans les zones de désescalade, les forces gouvernementales et les groupes armés de l'opposition qui sont partie prenante ou qui rejoindront le cessez-le-feu initié par la Russie et la Turquie le 30 décembre 2016, devront cesser d'utiliser tout type d'armes y compris l'aviation».

Calendrier précis

Selon le plan signé à Astana, ces zones seront instaurées dans huit provinces syriennes où se trouvent des djihadistes luttant contre Damas. Dans deux semaines, soit le 18 mai 2017, sera formé un «groupe de travail commun». Celui-ci établira avant le 4 juin, les cartes de ces zones, ainsi que des «zones de sécurité» attenantes.
Dans le même temps, les garants du plan d'Astana devraient distinguer les groupes armés de l'opposition des groupes terroristes qui sont, selon le document : Daesh, le Fateh al-Cham (anciennement Front al-Nosra, ex-branche syrienne d'al-Qaïda), ainsi que tous les groupes, entités et individus qui leur sont affiliés.
La province d'Idleb (Nord-Ouest de la Syrie), contrôlée par une coalition de «rebelles» islamistes et de djihadistes (dont le Fateh al-Cham), sera également concernée.

Les Occidentaux spectateurs

Les avions de la coalition internationale menée par les Etats-Unis ne pourront pas opérer dans ces zones, avait précisé un peu plus tôt un haut diplomate russe. Et d'ajouter : «Dans ces zones l'accès humanitaire devra être assuré, ainsi que l'acheminement de l'aide médicale, la remise en état des infrastructures, notamment l'eau et l’électricité. Le retour volontaire des réfugiés et des déplacés devra être facilité.»
Bien que le négociateur russe Alexandre Lavrentiev ait rappelé que Moscou était prêt à reprendre sa collaboration militaire avec les Etats-Unis, Washington, ainsi que la coalition occidentale, reste pour l'heure à l'écart du processus de pacification. «Les Américains continuent d'ignorer nos efforts», a ainsi déploré le diplomate russe. La veille, Vladimir Poutine et Donald Trump s’étaient entretenus par téléphone. Et convenus de la nécessité d'une plus grande coopération. D'après la Maison Blanche, les deux présidents avaient également évoqué la mise en place de ces zones de désescalade en Syrie.
Lire aussi : Astana : signature d’un mémorandum sur la création des zones de «désescalade» en Syrie

Macron renonce à exiger de ses candidats qu'ils quittent leur parti pour les législatives

S'il devient président, les candidats investis sous l'étiquette «majorité présidentielle» n'auront pas forcément à quitter leur parti d'origine, a expliqué Emmanuel Macron le 5 mai, revenant sur ce qui était jusque-là une exigence.
Interrogé le 5 mai sur RTL sur le fait de savoir si les membres du Parti socialiste (PS) qui souhaiteraient soutenir une éventuelle future majorité Macron devraient «quitter le PS et déchirer leur carte», Emmanuel Macron a répondu par la négative.
«Je ne demande à personne de déchirer sa carte, parce qu'à titre personnel, les gens peuvent toujours garder des engagements», a-t-il dit. En revanche, il a maintenu l'exigence principale : «Ils devront s'inscrire aux législatives sous la majorité présidentielle.»
A propos de l'ancien Premier ministre Manuel Valls, député socialiste sortant de l'Essonne, le leader d'En Marche! a toutefois exprimé la précision suivante : «S'il se présente sous l'étiquette du PS, il aura face à lui un candidat de la majorité présidentielle.» «Vous avez compris la nuance que j'ai faite : j'ai dit : "s'il est candidat sous l'étiquette parti socialiste"», a-t-il souligné.
«Vous pouvez tout à fait avoir une adhésion personnelle à un parti, à une sensibilité, mais il faut vous inscrire dans une majorité claire, il y a une majorité présidentielle. Ni LR [Les Républicains] ni le PS ne sont dans cette majorité présidentielle», a poursuivi Emmanuel Macron.
Jusqu'à présent, le position du prétendant à l'Elysée, précisée le 2 mai encore, était qu'il fallait que les candidats socialistes aux législatives soutenant son mouvement, En Marche!, soient prêts à quitter le PS.
Lire aussi : Macron a déjà choisi son Premier ministre «dans sa tête»




source : francais.rt

vendredi 28 avril 2017

Tant en Syrie qu’en Corée du Nord, «le gendarme américain est de retour»

Les volte-faces de la politique étrangère américaine vont-ils changer la donne sur la scène internationale ? Expert militaire, Philippe Migault évoque les revirements dans le dossier syrien et l’intérêt accru dans le programme nucléaire nord-coréen.
«On sera obligé de discuter avec Bachar el-Assad parce qu’il n’y a pas de renversement militaire concevable à ce jour en Syrie», estime le directeur du Centre européen d’analyses stratégiques Philippe Migault. Invité de la conférence sur la sécurité qui s’est tenue les 26 et 27 avril à Moscou, l’expert  juge que les frappes américaines du 7 avril sur la base aérienne de l’armée syrienne n’avaient pour but que de donner une «posture de chef de guerre à Donald Trump». Ce dernier, faisant objet de «tirs croisés» dans son propre pays, ne chercherait qu’à s’affirmer dans ce rôle.
La Corée du Nord, pour Trump, est un pays extrêmement «pratique» : «Le régime est tellement dans l’outrance du point de vue des déclarations, dans l’agression verbale permanente, qu’il permet de justifier toutes les démonstrations de force des Américains», explique Philippe Migault. Même si la Corée du Nord ne menace pas directement les Etats-Unis, il s’agit, encore une fois, de montrer que «le gendarme américain est de retour». Cependant, si Trump décidait de frapper la Corée du Nord, cela ouvrirait une crise diplomatique majeure avec la Russie et la Chine.
Les opinions, assertions et points de vue exprimés dans cette section sont le fait de leur auteur et ne peuvent en aucun cas être imputés à RT. 




SOURCE : francais.rt

Nicolas Dupont-Aignan va-t-il appeler à voter Marine Le Pen au second tour ?

Cinq jours après le premier tour, le candidat de Debout la France pourrait enfin faire connaître son choix entre les deux candidats restés en lice. En jeu, les quelque 4,7% de voix, lesquelles pourraient s'avérer déterminantes pour Marine Le Pen.
Nicolas Dupont-Aignan sait entretenir le suspense. Bien qu'arrivé en 6e position du premier tour, ses voix pèsent lourd. Mais les signes se multiplient, indiquant que Nicolas Dupont-Aignan pourrait appeler à voter pour Marine le Pen. Selon Le Parisien, la candidate du Front national aurait chamboulé son agenda de ce 28 avril 2017, et reporté plusieurs rendez-vous prévus afin de rencontrer Nicolas Dupont-Aignan.
Un  peu plus tôt dans la journée, au micro d'Europe 1, le secrétaire général du Front national Nicolas Bay faisait part de son optimisme quant à un ralliement du candidat de Debout la France. «Ah oui, bien sûr, moi j'espère que tous les patriotes rejoindront Marine Le Pen durant cet entre-deux tours», a-t-il déclaré. Et de poursuivre : «Nicolas Dupont-Aignan est évidemment un patriote, il a obtenu un résultat non négligeable au premier tour, et nous lui tendons évidemment la main».

Longue hésitation, donc tractations ?

Interrogé sur la possibilité de voir le président de Debout la France DLF figurer au sein du gouvernement que pourrait mettre en place la candidate du FN si elle accédait à l'Elysée, Nicolas Bay a répondu que l'hypothèse lui paraissait «probable». Nicolas Dupont-Aignan semble avoir désormais en ligne de mire les Législatives et penser au moyen de traduire en sièges de députés, les quelque 4,7% d'électeurs qui ont voté pour lui. De quoi l'inciter à renoncer à un «ni-ni», à l'instar de Jean-Luc Mélenchon, dont le poids politique que lui a conféré le premier tour le dispense de chercher à nouer des alliances.
Occupant une place réduite sur l'échiquier politique entre le Front national et Les Républicains, il apparaîtrait logique que Nicolas Dupont-Aignan se prononce en faveur de Marine Le Pen, notamment en raison de la proximité de son programme avec le Front national sur des sujets comme l'Union européenne ou le souverainisme.
Un choix qui pourrait aussi s'expliquer par l'échec de François Fillon et des Républicains à la présidentielle, qui le prive de cette alternative. Pourtant, le maire de la ville d'Yerres a toujours tenu à marquer sa différence avec Marine Le Pen, se présentant comme un candidat plus modéré.
Lire aussi : «Fatigue électorale» : la vie politique peut se recomposer lors des législatives


SOURCE :;francais.rt

lundi 24 avril 2017

Election présidentielle : la tension monte dans les grandes villes à l'annonce du duel Le Pen-Macron

A Nantes, Rennes ou encore Bordeaux, de nombreuses personnes sont descendues dans la rue pour protester contre les résultats de l'élection à l'appel de mouvements antifascistes. Ils refusent de devoir choisir entre «un banquier» et «une raciste».
Des manifestations spontanées ont éclaté dans l'Hexagone peu après la publication des premiers résultats de l'élection présidentielle, qui a vu Emmanuel Macron et Marine Le Pen se qualifier pour le second tour. Si la présence de la candidate du Front national (FN) est un moteur de ces mouvements qui se tiennent majoritairement en terres hostiles au FN, celle de l'ancien employé de la banque Rothschild l'est tout autant. Les manifestants dénoncent en effet une «mascarade électorale».

Nantes : «ni banquier, ni raciste»

A Nantes, une centaine de manifestants ont défilé dans les rue en scandant «ni Le Pen, ni Macron». Ils répondaient notamment à l'appel du collectif Nantes ingouvernable lancé il a quelques jours : «Quels que soient les deux finalistes du spectacle électoral, nous aurons toutes et tous une bonne raison de nous retrouver dans la rue, plutôt que d’assister, médusés et isolés à la soirée électorale devant un écran.»
A plusieurs reprises les forces de l'ordre sont intervenues pour diviser le cortège, ce qui n'a pas empêché les dégradations de mobilier urbain ou les feux de poubelles.

Bordeaux : «Macron, Le Pen même combat»

A Bordeaux, menée par des militants antifascistes, une centaine de personnes ont défilé dans les rues avec des slogans tels que «Plus d’élections, autogestion», ou encore «la jeunesse emmerde le Front national» mais aussi «la jeunesse emmerde le front républicain» et «Macron, Le Pen même combat».
Des fumigènes ont été allumés derrière un banderole «On vaut mieux que ça» et quelques feux de poubelles ont émaillé le parcours improvisé ainsi que des jets de projectiles à l'encontre des forces de l'ordre, qui sont parvenues à disperser le cortège vers 22h30.

Rennes : «Macron, Le Pen, on n’en veut pas»

Dans la ville de Rennes, malgré un arrêté préfectoral interdisant tout rassemblement dans le centre-ville, environ 200 personnes sont parties en manifestation sauvage.
Ils ont défilé dans les rues aux cris de «Macron, Le Pen, on n’en veut pas» ou encore «Rennes debout, soulève-toi», sans causer de dégâts majeurs.
Un important dispositif policier était déployé, qui a pu «nasser» les manifestants.

Rouen :«A bas les élections et vive la démocratie !»

Une centaine de personnes se sont rassemblées à Rouen derrière une banderole «Les Français ont leur présidentielle, les révolutionnaires ont Rouen». Aucun incident majeur n'a été à déplorer.

Toulouse et Strasbourg : rassemblements anti-FN

Dans la ville rose, le rassemblement se focalisait davantage sur la candidate du Front national, que sur la «mascarade électorale». Une centaine de personnes s'étaient réunies sur la place du Capitole.
Les forces de l'ordre, présentes en nombre, n'ont pas eu à se déployer.
De la même manière, quelques personnes se sont rejointes à Strasbourg, pour marquer leur mécontentement de voir la candidate du FN présente au second tour. Elles ont brièvement bloqué le tram, avant d'être dispersées par la police.
Ces actions dans de nombreuses villes ont fait écho à la «nuit des barricades» dans la capitale, où quelques minutes après l'annonce du résultat du premier tour de l'élection présidentielle, des violences ont éclaté.





SOURCE : francais.rt

vendredi 21 avril 2017

Terrorisme en France: Bernard Cazeneuve accuse des candidats de surenchère

A deux jours du premier tour de la présidentielle, la campagne est bouleversée par l'attaque sur les Champs-Elysées. Trois des onze candidats ont bousculé leurs agendas et annulé des déplacements. Ce 21 avril au matin, au lendemain d'une émission politique, elle aussi chamboulée, ils ont rivalisé de déclarations martiales pour lutter contre le terrorisme, lors de conférences de presse.
Dans les dernières heures de la campagne, chacun, même au risque d'être accusé de récupération, veut apparaître comme le plus protecteur aux yeux des Français.
La première, à 10h, a été la patronne du Front national (FN). Un discours musclé pour Marine Le Pen qui sur notre antenne ce matin disait « redouter un nouvel attentat » avant le vote de dimanche. La candidate FN demande désormais au gouvernement « d'ordonner la restauration des frontières et l'expulsion immédiate des fichés S étrangers ».
Même ton martial de la part de François Fillon, une heure plus tard. Il entend « combattre d'une main de fer » le « terrorisme islamiste » et annonce que, lui président, il maintiendra entre autres l'état d'urgence et le contrôle aux frontières.
Enfin, Emmanuel Macron a affirmé dès le soir de l'attaque que la lutte contre le terrorisme devait être « la priorité » du futur chef de l'Etat. « Je serai implacable dans le combat pour votre sécurité », a-t-il ainsi déclaré dans une posture de chef de guerre. Il a aussi pointé du doigt la faute commise par le gouvernement il y a dix ans, quand François Fillon était Premier ministre, en affaiblissant le renseignement territorial. Il a aussi expliqué bien sûr que lui le rétablirait et créerait 10 000 postes dans les forces de l’ordre et une « task force » dédiée à la lutte contre le terrorisme.
Le Premier ministre Bernard Cazeneuve offensif
Même si Emmanuel Macron a aussi affirmé qu’il ne fallait pas céder à la surenchère, on voit bien que se joue aujourd’hui par déclaration interposée le dernier match de ce premier tour avec François Fillon et Marine Le Pen.
Ces derniers jours, dans l’entourage d’Emmanuel Macron, on craignait d’ailleurs une situation comme celle qui vient de se produire, analyse notre journaliste Valérie Gas, une attaque terroriste qui pourrait perturber la fin de la campagne.
Pour le candidat d’En Marche ! qui n’a pas d’expérience sur les sujets régaliens de défense, de sécurité, il fallait donc montrer ou essayer de montrer qu’il est à la hauteur, crédible et capable, lui aussi, de lutter contre le terrorisme, pour ne pas laisser un François Fillon ou une Marine Le Pen profiter de la situation.
Le Premier ministre Bernard Cazeneuve leur a sèchement répondu, les accusant d'avoir choisi l'outrance et la division. « Quand Mme Le Pen demande la restauration immédiate de nos frontières nationales, elle fait mine d'ignorer que c'est ce gouvernement qui a rétabli le contrôle aux frontières », a-t-il déclaré.
« La plus grande fermeté prévaut donc en la matière, sans arbitraire, a ajouté le locataire de la place Beauvau. La facilité n'est pas la fermeté, ni l'outrance le gage de la fermeté ».
Campagne chamboulée
L'attaque a bouleversé les agendas des candidats pour la dernière journée. François Fillon, Marine Le Pen et Emmanuel Macron ont tous trois annulé leurs déplacements prévus aujourd'hui au profit de conférences de presse. D'autres candidats ont choisi de poursuivre leur campagne.
Jean-Luc Mélenchon doit ainsi rencontrer à Paris leader de Podemos dans l'après-midi. Benoît Hamon maitient sa visite sur les terres de Jaurès à Carmaux au même moment. Ce vendredi matin, il a jugé sordide la surenchère politique autour de l'attaque.
La campagne se poursuit donc pour quelques heures encore jusqu’à minuit ce soir. Difficile de mesurer quel impact cet attentat aura ou pas sur le vote des Français, alors que les quatre candidats donnés favoris dans les sondages se tiennent toujours au coude-à-coude selon les mêmes instituts de sondage.





SOURCE : rfi

mercredi 19 avril 2017

"C’est extrêmement difficile de jouer à 10 contre 14"

A l’instar de Carlo Ancelotti et ses coéquipiers, Thomas Müller n’a pas digéré les décisions de M. Kassai qui, selon lui, ont conduit à l’élimination du Bayern Munich face au Real Madrid.

Carlo Ancelotti, Franck Ribéry, Robert Lewandowski: rares sont les Munichois à ne pas avoir critiqué, voire fustigé, l’arbitrage après l’élimination du Bayern face au Real Madrid (2-4, a.p.), mardi soir en quarts de finale de la Ligue des champions. Une défaite qu’ils ont quasiment tous mis sur le dos de M. Kassai, coupable à leurs yeux d’avoir accordé deux buts hors-jeu à Cristiano Ronaldo et injustement expulsé Arturo Vidal pour une faute peu évidente sur Marco Asensio (84e).
Ces décisions, Thomas Müller a lui aussi eu du mal à les digérer. S’il a reconnu en zone mixte que son équipe n’avait pas réalisé "le match parfait", l’attaquant allemand n’a pas manqué d’allumer le sifflet hongrois et ses assistants. "On s’est comporté comme des hommes sur le terrain mais vu comment les choses se sont passées, c’est extrêmement difficile de jouer à 10 contre 14, a-t-il pesté. Le but du 2-2, c’était le pire, l’arbitre de touche avait une vue dégagée. Ça nous a tués."
Autre tournant en défaveur des Bavarois, le deuxième carton jaune reçu par le milieu chilien, à un moment du match où le FCB était encore dans le coup. "On était bien mentalement quand il y avait 2-1 et qu’on était encore 11 sur la pelouse. Mais les arbitres ont fait tourner le vent, a-t-il déploré. On ne peut pas simplement rentrer chez nous et dire ‘ce sont des choses qui arrivent’ après ce qu’il s’est passé ici (à Santiago-Bernabeu)." La pilule mettra sans doute longtemps à passer.





SOURCE :football

Brexit: pour Juncker, les négociations réelles commenceront après les élections

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker estime que le début des négociations du Brexit aura lieu après les élections anticipées du 8 juin au Royaume-Uni, proposées par la Première ministre Theresa May, a indiqué mercredi un porte-parole de l'institution.
Jean-Claude Juncker, qui s'est entretenu au téléphone mardi 18 avril au soir avec Theresa May, « considère que les réelles négociations politiques sur l'article 50 avec le Royaume-Uni débuteront après les élections prévues pour le 8 juin », a déclaré devant la presse Margaritis Schinas, le porte-parole en chef de la Commission.
Pour la Commission, ces élections inattendues ne modifient pas le calendrier. « Les négociations devaient commencer au mois de juin de toute façon », a assuré Margaritis Schinas.
Dans son calendrier, la Commission prévoit de présenter début mai son projet de « recommandation » aux Etats membres sur le mandat des négociateurs de l'UE, menés par le Français Michel Barnier. Ce mandat devrait ensuite être officiellement adopté le 22 mai par les ministres des 27 lors d'un Conseil des Affaires générales, en même temps que les « directives » des 27 pour les négociations avec le Royaume-Uni.
Le porte-parole de l'exécutif européen a par ailleurs exclu que Londres ait une influence sur le sort des deux agences européennes actuellement situées sur le territoire britannique, à savoir l'Autorité bancaire européenne et l'Agence européenne des médicaments. « Les agences de l'UE doivent être basées sur le territoire de l'UE. Le Royaume-Uni n'aura pas son mot à dire dans la relocalisation des agences », a affirmé Margaritis Schinas.





SOURCE :  rfi

Côte d'Ivoire: des milliers de fillettes tombent enceintes à l'école

4 471 cas de grossesses ont été recensés dans le milieu scolaire en Côte d'Ivoire. C'est ce qui ressort d'un rapport publié par le ministère de l'Education nationale en avril 2017. Ces grossesses ont été contractées depuis le début de la rentrée 2016-2017 en septembre dernier. Une ONG, Cavoequiva, vient en aide à ces filles souvent éloignées de leur famille.

A 14 ans, alors qu'elle était en classe de 5e, Fatou a quitté l'école pour s'occuper de sa grossesse. Un an plus tard, son fils et elle vivent grâce à l'ONG Cavoequiva qui prend en charge les jeunes mères célibataires.
Depuis, Fatou a abandonné l'école, mais caresse le rêve de pouvoir y retourner un jour. « J'étais en classe de 5e, j'ai rencontré un jeune élève de mon école avec qui je sortais, puis je suis tombée enceinte. Il n'a pas reconnu être l'auteur de la grossesse. Je me suis rendue à l'ONG et c'est ici qu'on s'est occupé de moi jusqu'à l'accouchement. Aujourd'hui, si l'ONG m'aide à retourner à l'école, je serais très ravie parce que j'ai toujours rêvé d'être aide-soignante. »
« Situation de vulnérabilité »
Comme Fatou, plus de 4 000 cas de grossesses déclarées ont été enregistrés dans les écoles en Côte d'Ivoire depuis la rentrée scolaire. Selon Mariam Ouattara, directrice exécutive de l'ONG Cavoequiva, la plupart des victimes vivent dans des conditions précaires. Elles sont donc la cible de tous types de prédateurs. « Dans la plupart des cas, soit les enfants ont été mises enceintes par les professeurs parce que les filles sont dans une situation de vulnérabilité. Elles ont quitté leur village, se sont retrouvées dans un autre et n'ayant pas assez de moyens, elles sont en proie à ces auteurs-là. Et il y aussi les élèves qui sont auteurs de grossesses. »
Les grossesses en milieu scolaire sont un véritable problème de société en Côte d'Ivoire. Selon le rapport du ministère, le quart des grossesses enregistrées cette année en milieu scolaire concernent des filles âgées seulement de 9 à 14 ans.



SOURCE : rfi

Côte d'Ivoire: les enseignants réclament toujours leurs arriérés de salaires

Dernière ligne droite avant le 1er mai. C'est cette échéance que se donnent les syndicats ivoiriens de la fonction publique pour obtenir ce qu'ils réclament depuis des mois. Après un mouvement de grève entamé en janvier, les fonctionnaires et notamment les enseignants ivoiriens avaient débrayé pendant plusieurs semaines puis repris le travail. Au cœur de leurs revendications, le paiement d'arriérés de salaires qu'ils n'arrivent pas à obtenir de la part de l'Etat.

Si les deux interlocuteurs se sont accordés sur cinq des six points de négociations, ce sont les 249 milliards de francs CFA d'impayés au titre de stocks d'arriérés de salaires qui restent le point d'achoppement de ces négociations qui durent maintenant depuis trois mois entre le gouvernement et les différentes unions syndicales de fonctionnaires ivoiriens.
Pour sortir de l'ornière, le gouvernement propose aux 160 000 fonctionnaires concernés une solution qui pourrait être surnommée « logement contre arriérés de salaires ». Mais cela ne semble pas convenir aux syndicats.
« Programme immobilier pour les fonctionnaires »
« Au bout de deux, trois semaines de discussion, le gouvernement a fait une proposition d’un programme immobilier pour les fonctionnaires en lieu et place d’un paiement en numéraire, explique Théodore Gnagna Zadi, président de la Plateforme nationale des syndicats ivoiriens. Nous, nous avons estimé que ce programme allait créer plus de problèmes qu’il allait en résoudre. Donc nous avons fait une proposition alternative qui est plutôt un paiement sur quatre ans, en numéraire. Voilà un peu où nous en sommes et ces deux propositions sont aux mains du Premier ministre qui devra trancher. »
Une assemblée générale des fonctionnaires doit avoir lieu à la fin du mois, juste avant que le président Alassane Ouattara ne s'adresse au pays dans son discours du 1er mai pour peut-être dire quelle sera l'option retenue par son gouvernement.





SOURCE : rfi

Frappes américaines en Syrie : à deux doigts d'une confrontation avec la Russie

Dans l'attaque chimique à Idlib, ce ne sont pas les Etats-Unis qui ont été attaqués. Le fait d'envoyer des missiles sur la Syrie ne contribue aucunement à la résolution du conflit, estime le journaliste et homme politique Dominique Jamet.
RT France : Pensez-vous que la riposte des Etats-Unis soit justifiée, alors que l’enquête sur l’attaque chimique dans la provence d'Idlib n’a pas eu lieu ?
Dominique Jamet (D. J.) : Une riposte à quoi ? Ce ne sont pas les Etats-Unis qui ont été attaqués. En effet, l’enquête n’est pas terminée, et je ne suis pas sûr que l’action américaine aille forcément dans le sens de la résolution du conflit syrien. Jusqu’à présent, les Américains étaient plutôt concentrés sur l’Irak, négligeaient la lutte contre Daesh et favorisaient le mouvement rebelle contre Bachar el-Assad.
RT France : Pour vous, est-ce la fin de la coopération entre la Russie et les pays occidentaux dans la lutte contre le terrorisme en Syrie ?
D. J. : Je note avec intérêt que les Etats-Unis, semble-t-il, ont pris soin d’avertir les Russes du raid qu’ils préparaient. Ils ont tout de même pris cette précaution, ce qui signifie qu’ils ont veillé à ne pas rompre avec la Russie. Ils n’ont donc pas pris le risque d’une action qui aurait aussi touché des Russes présents sur cette base militaire syrienne. Le pire a été évité. Mais cela ne va pas dans le sens du renforcement de la coopération entre la Russie et les Etats-Unis.
C’est la réaction de quelqu’un qui a été horrifié sur le plan humain
RT France : Y a-t-il des ressemblances avec d’autres interventions américaines comme celle en Irak ou n’est-ce qu’une action éclair qui n’aura pas de conséquences ?
D. M. : Je suis incapable de démêler exactement quelles sont les raisons, les mobiles à l’origine de cette action. C’est la réaction de quelqu’un qui a été horrifié sur le plan humain, horrifié par ce qu’il considère être un crime contre l’humanité commis par Bachar el-Assad. S'agit-il d’une tentative de montrer que l’Amérique est toujours prête, même si on ne le lui demande pas, à assumer le rôle du gendarme mondial ? S'agit-il du désir de Donald Trump de montrer qu’il a de gros bras et de gros muscles ? S'agit-il d'une action isolée ou d'un changement de stratégie ? On ne peut pas le dire avec certitude pour le moment.
Lire aussi : Frappes américaines en Syrie : «Trump n’a pas tiré de leçons de l’Histoire»
Les opinions, assertions et points de vue exprimés dans cette section sont le fait de leur auteur et ne peuvent en aucun cas être imputés à RT. 



SOURCE : francais.rt

Troisième guerre mondiale ? Les requêtes explosent sur Google

Le célèbre moteur de recherche a enregistré un nombre record de recherches liées à un éventuel troisième conflit mondial. L'interventionnisme américain en Syrie ainsi que le regain de tensions entre Washington et Pyongyang n’y sont pas étrangers.
Un plus haut historique depuis la création de Google Trends en 2004. Le moteur de recherche américain a enregistré un nombre record de requêtes concernant une hypothétique troisième guerre mondiale.
Un mois auparavant, la recherche «world war 3» ou «troisième guerre mondiale» dans la langue de Shakespeare, se trouvait à 16 points sur une échelle de 100. Dans la semaine du 10 avril, il a atteint un niveau maximum.
Concernant les pays les plus préoccupés, on peut citer les Philippines (100 points), l’Australie (73) et la Nouvelle-Zélande (72). L’Afrique du Sud (70), le Canada (67), le Pakistan (65), la Grande-Bretagne (64), l’Irlande (63) Singapour (58) et les Etats-Unis (56) apparaissent également particulièrement concernés. A noter que les citoyens russes ne semblent pas s’inquiéter outre mesure à la vue du faible score (10) constaté dans le pays.

Tensions multiples sur la planète

Les recherches «WWIII» ou «Trump World War» sont passées respectivement de 8 à 80 et de 20 à 100 points. La dernière fois qu’une activité similaire avait été constatée coïncidait avec l’élection du 45e président américain.
Cette inquiétude des internautes intervient alors que le contexte international est particulièrement chargé. Tôt dans la matinée du 7 avril, 59 missiles Tomahawk ont visés la base syrienne d'Al-Chaayrate depuis des destroyers de l'US Navy croisant en Méditerranée. Touchant l'infrastructure militaire et causant la mort de neuf civils à proximité selon l'agence de presse Sana, les missiles de croisière ont été tirés en représailles à l'attaque chimique présumée du 4 avril dans la province d’Idlib. Attaque que plusieurs chancelleries occidentales, dont Washington, attribuent à Damas sans apporter de preuves. Une décision qui a provoqué un regain des tensions diplomatiques entre la Russie et les Etats-Unis et ses alliés.
Le 13 avril, l’armée américaine annonçait avoir utilisé la bombe GBU-43/B Massive Ordnance Air Blast Bomb, aussi connue sous le nom de «Mother of all bombs» («Mère de toutes les bombes») et sous l'acronyme MOAB. La bombe de 9,5 tonnes a été utilisée pour frapper une cible de Daesh, dans la province de Nangarhâr, dans l'Est de l'Afghanistan. Il s'agit la bombe non-nucléaire la plus puissante de l’arsenal étasunien.
Dernier point qui occupe le front de l’actualité géopolitique international : la situation nord-coréenne. Le 12 avril, le 45e président des Etats-Unis s'était dit prêt à agir unilatéralement contre Pyongyang : «La Corée du Nord cherche des ennuis. Si la Chine décide d'aider, ça serait formidable. Sinon, nous résoudrons le problème sans eux !» Dans la foulée, plusieurs navires de guerre américains ont mis le cap sur la péninsule coréenne.
Dans le camp d'en face, cette démonstration de force n'a pas entamé la détermination coréenne à réagir à toute attaque. Les autorités de Pyongyang n'ont pas hésité à qualifier les mouvements militaires de Washington dans la région de tentative d'envahissement. «Le déploiement insensé américain pour envahir la RPDC a atteint une phase préoccupante», a réagi un porte-parole du ministère nord-coréen des Affaires étrangères, cité par l'agence officielle KCNA.
Depuis, la Russie et la Chine ont fait part de leurs inquiétudes. Le ministre chinois des Affaires étrangères déclarait même le 14 avril qu’une nouvelle guerre de Corée pourrait éclater «à tout moment».




SOURCE :francais.rt

Des navires militaires russes et américains convergent vers la Corée... pour des raisons différentes

Fleuron de la Flotte russe, le croiseur lance-missile Varyag fait escale dans un port de Corée du Sud dans le cadre d'un plan de coopération internationale. Le porte-avions américain USS Carl Vinson s'approche lui des côtes nord-coréennes.
Le porte-parole de la Flotte russe du Pacifique, Vladimir Matveev, a fait savoir que le croiseur lance-missiles russe Varyag, accompagné du pétrolier Petchenga, était arrivé au port sud-coréen de Busan.
«Les militaires de la Flotte du Pacifique pourront visiter les curiosités de Busan et participeront à une série de matchs amicaux contre des marins sud-coréens», a-t-il précisé.
Il a aussi déclaré que des représentants militaires des deux pays avaient prévu de négocier les contours de leur future coopération à l'occasion de cette escale. Les navires russes resteront en Corée du Sud jusqu’au 14 avril, avant de poursuivre leur expédition qui les verra faire escale dans sept autres ports étrangers de la région Pacifique.
Quelques jours plus tôt, le 8 avril, le commandement des forces armées américaines du Pacifique a ordonné au porte-avions USS Carl Vinson et son escadre, qui se dirigeaient vers l'Australie via Singapour, de faire route vers le Pacifique Ouest en direction de la péninsule coréenne. La raison principale de ce déroutement est la «menace» représentée par la Corée du Nord dans la région. Pour le moment, l'USS Carl Vinson se trouve toujours en haute mer. Selon le site russe d'information Lenta.ru, le sous-marin américain à propulsion nucléaire USS Ohio, qui fait partie du groupe aéronaval, dispose d'au moins 154 missiles Tomahawk à son bord.
La Corée du Nord a dénoncé le 11 avril l'envoi «insensé» de l'escadre américaine. Pyongyang se dit prêt à «se défendre par la voie des armes».
En savoir plus : Pyongyang promet de répondre au déploiement «insensé» de la marine américaine





SOURCE :francais.rt

jeudi 13 avril 2017

Côte-d’Ivoire: Affi « très occupé » à libérer Gbagbo…. »J’irai voir Condé, IBK, Mahamadou Yssoufou, Dos Santos »

Le président du Front Populaire Ivoirien Pascal Affi N’Guessan a résumé en 45 minutes, son plan pour la libération du président Laurent Gbagbo, au cours de l’Assemblée générale de la JFPI le samedi 28 février 2015. Ci-dessous, des extraits de ses propos.
«Si nous ne nous engageons pas, la Côte d’voire ne peut pas avancer (…) Notre avenir est entre nos mains et nous avons décidé d’assumer notre responsabilité pour construire et transformer ce pays (…) Lorsqu’il y a un drame comme celui que nous avons connu, il y a toujours des remises en cause, des ambitions qui naissent, des visions différentes qui naissent (…) Le PDCI a vécu cette même situation (…) Aujourd’hui nous connaissons les problèmes auxquels nous sommes confrontés : comment faire pour libérer Gbagbo, comment faire pour libérer les prisonniers politiques, comment faire pour que les exilés politiques rentrent, comment faire pour résoudre les problèmes des maisons occupées et des comptes gelés. Comment faire en sorte que la démocratie soit restaurée dans notre pays et que nous puissions revenir au pouvoir demain. Car se sont des ambitions que tous les militants nourrissent (…) Celui qui va vous dire que Affi ne veut pas de la libération de Ggagbo, de Simone, des prisonniers politiques, du retour des exilés politiques, du dégel des comptes ou qu’Affi a trahi la lutte, il vous ment (…) On ne peut pas s’asseoir au bureau pour faire la lutte. Donc je suis sorti pour relancer la lutte (…) Dans une lutte comme dans une guerre, il y a des offensives, des contre-offensives et des embuscades. Tout dépend de la position ou de la posture qu’on adopte en fonction de la position de l’autre (…)
Lorsqu’on confie quelque chose à un humain, si on ne fait pas attention, cette chose devient sa propriété.
Quand tu vas faire un stage de longue durée, il ne faut pas laisser ta copine à ton ami. Parce que ce n’est pas évident que tu viennes la retrouver comme tu l’as laissée. Il va finir avec elle (…) Dans leur (ndlr : les dissidents) schéma, ils n’ont pas pensé que je sortirais de prison avant 2015. Ils ont honte (…) Le combat pour tourner la page Affi a commencé pendant que j’étais en prison en 2012. C’est grâce à vous les militants et les fédéraux que le Congrès qu’ils ont voulu organiser n’a pas eu lieu. Les camarades ne s’attendaient pas que je sorte de prison. Et lorsque je suis sorti de prison, ça à été une surprise et un drame pour eux. Tout simplement parce que le plan qu’ils avaient concocté est tombé à l’eau (…) Ils se projetaient déjà dans l’avenir. Et même la matrice qu’ils avaient élaborée depuis 2013, était orientée vers la redynamisation du parti, et la participation aux élections de 2015. Selon cette matrice, le FPI devait avoir son candidat à l’élection présidentielle de 2015. C’était un peu ça leur démarche et ils ont écrit trois fois au Gouvernement et ont obtenu une rencontre avec Ouattara. Ils ont dialogué de janvier en mars 2012 sans résultat (…) Ils étaient en réunion quand le président Gbagbo a été transféré à La Haye. Ils disaient que c’était mieux d’envoyer le président Gbagbo à La Haye et qu’il y serait mieux en sécurité (…) A un moment donné, ils ne pensaient plus partir de l’intérim. Ils n’étaient pas chaud pour me passer le relais (…) Mon retour est venu bouleverser tout leur plan (…) Ils espéraient que le Gouvernement dise que les prisonniers politiques qui ont bénéficié de liberté provisoire ne fassent pas de politique (…)
Si j’étais allé en exil, je ne serais jamais redevenu président du FPI. C’est par ambition que Koua et Akoun ont voulu récupérer le FPI. Tout est mélangé dans leur tête. Le vrai problème au FPI, c’est la lutte pour le contrôle des instances du parti et celui de la libération de Laurent Gbagbo. Agoh Marthe dit qu’il faut faire du bruit pour libérer Laurent Gbagbo. Si c’est le cas, on fera appel à des DJ pour faire libérer Laurent Gbagbo. La libération de Laurent Gbagbo n’est pas une affaire de DJ. Il faut user de la diplomatie et faire preuve d’intelligence. L’ONU vient de lever ses sanctions contre moi. La route de La Haye est ouverte parce que j’ai fait preuve d’intelligence là où la force ne peut pas prospérer. Aucun d’entre eux ne peut me battre au Congrès. Ils ont décidé alors de faire l’Appel de Mama pour une proposition de candidature (…) Il y en a qui disent que Ouattara m’a remis des milliards pour réhabiliter ma résidence. Allez voir ma maison. Je suis dans la même maison telle que les FRCI l’ont laissée (…) Je négocie avec le pouvoir parce que dans la situation actuelle, la négociation est la voie moins mauvaise. Ceux qui ne savent pas s’adapter périssent toujours. Nous devons exploiter au maximum, la voie de la négociation. C’est à travers la négociation que je pourrai me libérer moi-même. Et c’est quand je serai libéré, que je peux libérer Gbagbo. J’irai voir Gbagbo, Alpha Condé, IBK, Mahamadou Yssoufou, Dos Santos. Donc voilà mon plan qui commencera par la libération de Laurent Gbagbo ».




SOURCE : connectionivoirienne

Quelle issue pour le procès de Laurent Gbagbo, six ans après son arrestation?

Il y a six ans, jour pour jour en Côte d'Ivoire, le régime de Laurent Gbagbo tombait. L'ancien président est arrêté par les forces pro-Ouattara, puis transféré à la Cour pénale internationale à La Haye où il est jugé depuis un an pour crimes contre l'humanité. Retour en cinq points sur son arrestation et son procès.

1- Quelques dates importantes

11 avril 2011 : il y a six ans, l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo est arrêté à l'issue de la crise post-électorale de quatre mois qui avait fait plus de 3 000 morts. L'élection présidentielle, qui avait eu lieu le 28 novembre 2010 après avoir été reportée à six reprises depuis 2005, avait été âprement disputée par le président sortant et son rival, l'ancien Premier ministre Alassane Ouattara. Pendant quatre mois, le pays s'est retrouvé avec deux présidents, Laurent Gbagbo n'ayant pas reconnu sa défaite malgré la proclamation de la victoire de son rival par la Commission électorale nationale. L'ONU avait également reconnu la victoire d'Alassane Ouattara. Le 21 mai, ce dernier est investi à la présidence.
30 novembre : Laurent Gbagbo, accusé de crimes contre l'humanité par la Cour pénale internationale, est transféré pour être incarcéré au centre de détention de la CPI, à La Haye.

23 mars 2014 : Charles Blé Goudé, proche de Laurent Gbagbo, rejoint son mentor au quartier pénitentiaire de la CPI. Charles Blé Goudé est, lui aussi, accusé de crimes contre l'humanité. La CPI réclame également le transfèrement à La Haye de Simone Gbagbo, accusée, elle aussi, de crimes contre l'humanité, mais la Côte d'Ivoire refuse de la transférer à la juridiction internationale, préférant la faire juger par les tribunaux ivoiriens.
2-  Début du procès : accusations et contre-accusations

Le procès contre Laurent Gbagbo, 71 ans, s'est officiellement ouvert le 28 janvier 2016, après une longue phase préliminaire. L'instruction du dossier a duré un an pendant lequel 22 000 pages de preuves et des déclarations d'une centaine de témoins ont été examinés.
La Cour a dressé quatre chefs d'inculpation contre Laurent Gbagbo, tous relevant de crimes contre l'humanité : meurtres, viols, autres actes inhumains et persécutions perpétrés durant la période post-électorale de 2010. Selon l'accusation, l'ancien président aurait mis en oeuvre un « plan commun » en collaboration avec la police, l'armée et des milices, pour se perpétuer au pouvoir. L'ancien ministre de la Jeunesse et l'ex-meneur des Jeunes Patriotes Charles Blé Goudé est poursuivi pour les mêmes accusations. Les deux affaires ont été jointes par souci d'efficacité budgétaire.
Les deux accusés ont plaidé non coupables pour les crimes dont ils sont inculpés. Les avocats de la défense ont sonné la contre-offensive en accusant l'équipe de la procureure, Fatou Bensouda, d'avoir enquêté uniquement à charge. La défense a par ailleurs accusé Alassane Ouattara et ses soutiens d'avoir plongé le pays dans la violence dans le but de s'emparer du pouvoir par la force. La France est aussi pointée du doigt pour avoir aidé Alassane Ouattara en lui fournissant des armes, malgré l'embargo.
3- Les protagonistes

Les accusés
Laurent Gbagbo : il fut le président de la Côte d'Ivoire entre 2000 et 2010.
Charles Blé Goudé : ancien ministre de la Jeunesse dans le gouvernement de Laurent Gbagbo, il est accusé d'être l'homme des « basses besognes » de l'ex-président en tant qu'ancien chef de sa milice, ce qu'il a toujours nié.
Le bureau de la procureure
Fatou Bensouda : d'origine gambienne, elle a prêté serment en 2012, devenant procureure générale de la CPI. Elle a succédé à Luis Moreno Ocampo et suit le dossier Gbagbo depuis son entrée en fonction. Elle est déjà en poste lors de la première audience de la confirmation des charges contre l'ancien président ivoirien, qui se tient le 18 juin 2012.
Les juges de la Chambre préliminaire
Ils sont au nombre de trois, dont le juge italien Cuno Tarfusser qui préside le tribunal. Réputé hostile au clan Gbagbo, il a créé la surprise en se prononçant en mars dernier en faveur de la libération sous caution de Laurent Gbagbo. Il répondait à la 11e demande de mise en liberté de l'ex-président ivoirien. Si Gbagbo reste toutefois en prison, c'est parce que les deux autres juges avec lesquels Tarfusser est chargé de conduire le procès ne sont pas favorables à sa libération.
Les avocats de la défense
Me Emmanuel Altit : spécialiste de la Cour pénale internationale, il est l'avocat principal de Laurent Gbagbo.
4- Combien de temps peut durer le procès ?
Ce procès risque de durer longtemps, avec l'accusation proposant de faire déposer quelque 120 témoins. Depuis l'ouverture du procès il y a 15 mois, seulement 35 témoins se sont relayés à la barre. Quand tous les témoins de l'accusation auront été entendus, ce sera alors le tour de la défense, suivi des plaidoiries finales.« Sachant qu'on ne peut pas interroger plus de 30 témoins par an, il faudra dix ans pour en venir à bout de ce procès », s'impatiente Me Altit, qui a opposé une fin de non-recevoir à la demande de l'accusation de ne pas appeler tous les témoins à la barre.
5- Vers une mise en liberté conditionnelle prochaine de Laurent Gbagbo ?
Certes, en mars dernier, le tribunal de La Haye a refusé pour la 11e fois la demande de libération provisoire de Laurent Gbagbo qui avait été formulée par sa défense. Mais le sujet n’est plus tabou, surtout depuis que le président de la Chambre préliminaire de la CPI a rendu publique son opinion divergente sur la question. Rappelant que l’ancien président ivoirien est détenu à La Haye depuis novembre 2011, Cuno Tarfusser fait valoir dans sa réponse à la défense de Laurent Gbagbo la nécessité de ne pas dépasser « le seuil d’une durée raisonnable » de détention.
Un argument qui a dû motiver également la démarche discrète faite auprès de François Hollande en début d’année par quatre chefs d’Etat francophones (le Burkinabè Roch Marc Kaboré, le Guinéen Alpha Condé, le Malien Ibrahim Boubacar Keïta et le Nigérien Mahamadou Issoufou) pour sensibiliser le président français à la lenteur de la procédure contre leur ancien camarade socialiste. Ce n’est sans doute pas accidentel si les dirigeants africains ont choisi ce début d’année pour évoquer le sujet avec leur homologue à l’Elysée. « Ils savent, explique Guy Labertit, socialiste historique et ami de longue date de Laurent Gbagbo, que François Hollande est inquiet de la dégradation de la situation politique et sécuritaire en Côte d’Ivoire. Nous sommes nombreux à penser que la libération de Laurent Gbagbo pourrait aider à cicatriser les plaies de la guerre civile et contribuer à la réconciliation nationale qui n’a jamais eu lieu. »
Dans le camp du pouvoir à Abidjan, les décideurs comme les faiseurs d’opinion ne sont pas moins inquiets. Ils s’interrogent surtout sur la tournure que le procès à la CPI est en train de prendre avec l’accusation ne contrôlant plus ses témoins. « La libération de Gbagbo, qui semble de plus en plus incontournable, va à mon avis poser plus de problèmes qu’elle n’en résoudrait », s’exclame pour sa part Venance Konan, rédacteur en chef de Fraternité Matin, organe gouvernemental. Et le journaliste d’ajouter : « Peut-être aurions-nous dû faire comme les Rwandais ou les Sud-Africains, négocier avec les ennemis d’hier plutôt qu’aller à la justice ».




SOURCE : rfi

Maroc: une cellule de recrutement de l'EI démantelée annoncent les services de sécurité

Au Maroc, sept personnes soupçonnées d'organiser le recrutement de combattants pour le compte de l'Etat islamique ont été arrêtés ce mercredi 12 avril. Le royaume chérifien, qui annonce régulièrement le démantèlement de cellules dites terroristes, tente non seulement d'endiguer les départs vers les zones de conflits, mais aussi le retour au pays d'environ 1200 Marocains partis rejoindre Daech.  

C'est à Fès et à Moulay Yacoub, dans le nord du pays, que les membres de cette cellule de recrutement présumée ont été interpellés par les forces spéciales du bureau central d'investigation judiciaire (BCIJ), ce corps d'élite en charge des enquêtes anti-terroristes. Ces personnes étaient en lien avec un autre groupe proche de Daech démantelée récemment, assurent les autorités.
Selon les premiers éléments de l'enquête, au moins trois combattants marocains ont été envoyés par ce groupe sur les zones de conflits en terrain syro-irakien pour y acquérir, dit-on, des techniques de combat. Car les autorités marocaines craignent plus que tout le retour au pays de membres de l'organisation de l'Etat islamique.
Doté un arsenal législatif particulièrement sévère, le BCIJ assure qu'aucun cas de jihadiste parti en zone de conflit n'a aujourd'hui été recensé en liberté sur son territoire. Depuis 2015, et la création de ce corps d'élite, le Maroc a démantelé plus de 40 cellules dites terroristes sur son sol et arrêté près d'un demi-millier sympathisants présumés de la cause jihadiste.





SOURCE : rfi

France: dernière visite de Jean-Marc Ayrault en Chine et en Ouzbékistan

Ce sera un des derniers voyages hors de France du ministre des Affaires étrangères: Jean-Marc Ayrault atterrit, ce jeudi soir 13 avril 2017, en Chine, à Pékin. En un peu plus d’un an, il y sera allé trois fois. Pendant cette visite de 48 heures, il rencontrera, entre autres, son homologue Wang Yi, le conseiller d'Etat Yang Jiechi,  ainsi que la vice-Première ministre Liu Yandong.
Il s’agit d’abord pour la France de faire avec la Chine le bilan des premiers mois de Donald Trump à la tête des Etats-Unis et de se coordonner avec elle sur des questions où les deux pays ne partagent pas forcément les mêmes positions que Washington, comme le climat et le commerce.
Paris va aussi tenter de répondre aux questions que Pékin se pose sur le Brexit, et à ses inquiétudes quant au résultat de l’élection présidentielle en France.
Au menu aussi, la Syrie. La Chine n’est pas un acteur central sur ce dossier, mais Pékin ne s’aligne pas systématiquement sur les positions russes lors des votes au Conseil de sécurité. Il est donc important de maintenir le dialogue, explique-t-on du côté du Quai d’Orsay.
Enfin, lors de cette visite, Jean-Marc Ayrault soulignera la volonté de la justice française de faire toute la lumière sur la mort du ressortissant chinois tué fin mars 2017 à Paris lors d’une opération de police.
Sur le chemin du retour, le ministre s'arrêtera 24 heures en Ouzbékistan pour, peut-être, avancer sur un nouveau contrat d'hélicoptères militaires. L'Ouzbékistan, un pays, de l’aveu même du Quai d’Orsay, « éloigné des standards démocratiques internationaux ». Le Quai d'Orsay croit déceler chez le nouveau président au pouvoir depuis décembre 2016 une volonté d’ouverture, surtout économique. Il souligne que la question des droits de l’homme, particulièrement bafoués dans le pays, sera abordée en privé par Jean-Marc Ayrault.




SOURCE : rfi

Bachar el-Assad : l'attaque chimique présumée de Khan Cheikhoun est «une fabrication à 100%»

Le dirigeant syrien a accusé Washington de ne pas réellement œuvrer à une solution en Syrie et d'être complice des terroristes. Il s'est dit prêt à ouvrir une enquête internationale sur l'attaque chimique présumée.

Khan Cheikhoun, une «fabrication» occidentale selon Damas

«Il s’agit pour nous d’une fabrication à 100% […] Notre impression est que l’Occident, principalement les Etats-Unis, est complice des terroristes et qu’il a monté toute cette histoire pour servir de prétexte à l’attaque [de la base syrienne d'Al-Chaayrate]», a déclaré Bachar el-Assad dans un entretien à l'AFP réalisé le 12 avril et diffusé le lendemain.
Le président syrien a poursuivi : «Nous ne possédons pas d’armes chimiques [...] Il y a plusieurs années, en 2013, nous avons renoncé à tout notre arsenal [...] Et même si nous possédions de telles armes, nous ne les aurions jamais utilisées.»
«Les seules informations dont dispose le monde [sur l'attaque chimique présumée] jusqu'à présent sont celles publiées par la branche d'Al-Qaïda», Fateh al-Cham, qui contrôle en majorité la ville de Khan Cheikhoun, a-t-il poursuivi.
Nous ne pouvons permettre une enquête que si elle est impartiale
Le chef d'Etat s'est ensuite dit prêt à l'ouverture d'une enquête internationale sur l'attaque présumée, à condition que celle-ci soit indépendante.
«Nous allons œuvrer [avec la Russie] en vue d’une enquête internationale. Mais elle doit être impartiale. Nous ne pouvons permettre une enquête que si, et seulement si, elle est impartiale et en nous assurant que des pays impartiaux y prendront part pour être sûrs qu’elle ne sera pas utilisée à des fins politiques», a déclaré Bachar el-Assad.

Le bombardement d'Al-Chaayrate, inefficace

Il a ensuite évoqué la frappé américaine contre la base d'Al-Chaayrate, après laquelle Washington avait prétendu avoir détruit 20% des capacités aériennes des forces syriennes.
«Notre puissance de feu, notre capacité à attaquer les terroristes n'a pas été affectée par cette frappe», a rétorqué Bachar el-Assad.

Washington «pas sérieux» dans sa recherche de solution en Syrie

«Les Etats-Unis ne sont pas sérieux [dans la recherche] d'une solution politique quelconque. Ils veulent utiliser le processus politique comme un parapluie pour les terroristes», a également lancé le dirigeant syrien.
L’interview de Bachar el-Assad à l’AFP survient dans un contexte particulièrement tendu, Washington ayant bombardé la base aérienne syrienne d’Al-Chaayrate le 7 avril. L'administration Trump a indiqué avoir agi en représailles à l’attaque chimique présumée de Khan Cheikhoun, que Washington impute à l’armée syrienne, sans fournir de preuves.
Lire aussi : La Syrie demande l'ouverture d'une enquête impartiale sur l'utilisation d'armes chimiques







SOURCE : francais.rt