Les volte-faces de la politique
étrangère américaine vont-ils changer la donne sur la scène
internationale ? Expert militaire, Philippe Migault évoque les
revirements dans le dossier syrien et l’intérêt accru dans le programme
nucléaire nord-coréen.
«On sera obligé de discuter avec Bachar el-Assad
parce qu’il n’y a pas de renversement militaire concevable à ce jour en
Syrie», estime le directeur du Centre européen d’analyses stratégiques
Philippe Migault. Invité de la conférence sur la sécurité
qui s’est tenue les 26 et 27 avril à Moscou, l’expert juge que les
frappes américaines du 7 avril sur la base aérienne de l’armée syrienne
n’avaient pour but que de donner une «posture de chef de guerre à Donald Trump». Ce dernier, faisant objet de «tirs croisés» dans son propre pays, ne chercherait qu’à s’affirmer dans ce rôle.La Corée du Nord, pour Trump, est un pays extrêmement «pratique» : «Le régime est tellement dans l’outrance du point de vue des déclarations, dans l’agression verbale permanente, qu’il permet de justifier toutes les démonstrations de force des Américains», explique Philippe Migault. Même si la Corée du Nord ne menace pas directement les Etats-Unis, il s’agit, encore une fois, de montrer que «le gendarme américain est de retour». Cependant, si Trump décidait de frapper la Corée du Nord, cela ouvrirait une crise diplomatique majeure avec la Russie et la Chine.
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SOURCE : francais.rt
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