Les volte-faces de la politique
étrangère américaine vont-ils changer la donne sur la scène
internationale ? Expert militaire, Philippe Migault évoque les
revirements dans le dossier syrien et l’intérêt accru dans le programme
nucléaire nord-coréen.
«On sera obligé de discuter avec Bachar el-Assad
parce qu’il n’y a pas de renversement militaire concevable à ce jour en
Syrie», estime le directeur du Centre européen d’analyses stratégiques
Philippe Migault. Invité de la conférence sur la sécurité
qui s’est tenue les 26 et 27 avril à Moscou, l’expert juge que les
frappes américaines du 7 avril sur la base aérienne de l’armée syrienne
n’avaient pour but que de donner une «posture de chef de guerre à Donald Trump». Ce dernier, faisant objet de «tirs croisés» dans son propre pays, ne chercherait qu’à s’affirmer dans ce rôle. La Corée du Nord, pour Trump, est un pays extrêmement «pratique» : «Le régime est tellement dans l’outrance du point de vue des déclarations, dans l’agression verbale permanente,
qu’il permet de justifier toutes les démonstrations de force des
Américains», explique Philippe Migault. Même si la Corée du Nord ne
menace pas directement les Etats-Unis, il s’agit, encore une fois, de
montrer que «le gendarme américain est de retour».
Cependant, si Trump décidait de frapper la Corée du Nord, cela
ouvrirait une crise diplomatique majeure avec la Russie et la Chine.
Les opinions, assertions et
points de vue exprimés dans cette section sont le fait de leur auteur et
ne peuvent en aucun cas être imputés à RT.
Cinq jours après le premier
tour, le candidat de Debout la France pourrait enfin faire connaître son
choix entre les deux candidats restés en lice. En jeu, les quelque 4,7%
de voix, lesquelles pourraient s'avérer déterminantes pour Marine Le
Pen.
Nicolas Dupont-Aignan sait
entretenir le suspense. Bien qu'arrivé en 6e position du premier tour,
ses voix pèsent lourd. Mais les signes se multiplient, indiquant que
Nicolas Dupont-Aignan pourrait appeler à voter pour Marine le Pen. Selon Le Parisien,
la candidate du Front national aurait chamboulé son agenda de ce 28
avril 2017, et reporté plusieurs rendez-vous prévus afin de rencontrer
Nicolas Dupont-Aignan.
Un peu plus tôt dans la journée, au micro
d'Europe 1, le secrétaire général du Front national Nicolas Bay faisait
part de son optimisme quant à un ralliement du candidat de Debout la
France. «Ah oui, bien sûr, moi j'espère que tous les patriotes
rejoindront Marine Le Pen durant cet entre-deux tours», a-t-il déclaré.
Et de poursuivre : «Nicolas Dupont-Aignan est évidemment un patriote, il
a obtenu un résultat non négligeable au premier tour, et nous lui
tendons évidemment la main».
Longue hésitation, donc tractations ?
Interrogé
sur la possibilité de voir le président de Debout la France DLF figurer
au sein du gouvernement que pourrait mettre en place la candidate du FN
si elle accédait à l'Elysée, Nicolas Bay a répondu que l'hypothèse lui
paraissait «probable». Nicolas Dupont-Aignan semble avoir désormais en
ligne de mire les Législatives et penser au moyen de traduire en sièges
de députés, les quelque 4,7% d'électeurs qui ont voté pour lui. De quoi
l'inciter à renoncer à un «ni-ni», à l'instar de Jean-Luc Mélenchon,
dont le poids politique que lui a conféré le premier tour le dispense de
chercher à nouer des alliances.
Occupant
une place réduite sur l'échiquier politique entre le Front national et
Les Républicains, il apparaîtrait logique que Nicolas Dupont-Aignan se
prononce en faveur de Marine Le Pen, notamment en raison de la proximité
de son programme avec le Front national sur des sujets comme l'Union
européenne ou le souverainisme.
Un choix qui pourrait aussi
s'expliquer par l'échec de François Fillon et des Républicains à la
présidentielle, qui le prive de cette alternative. Pourtant, le maire de
la ville d'Yerres a toujours tenu à marquer sa différence avec Marine
Le Pen, se présentant comme un candidat plus modéré. Lire aussi : «Fatigue électorale» : la vie politique peut se recomposer lors des législatives
A Nantes, Rennes ou encore
Bordeaux, de nombreuses personnes sont descendues dans la rue pour
protester contre les résultats de l'élection à l'appel de mouvements
antifascistes. Ils refusent de devoir choisir entre «un banquier» et
«une raciste».
Des manifestations spontanées
ont éclaté dans l'Hexagone peu après la publication des premiers
résultats de l'élection présidentielle, qui a vu Emmanuel Macron et
Marine Le Pen se qualifier pour le second tour. Si la présence de la
candidate du Front national (FN) est un moteur de ces mouvements qui se
tiennent majoritairement en terres hostiles au FN, celle de l'ancien
employé de la banque Rothschild l'est tout autant. Les manifestants
dénoncent en effet une «mascarade électorale».
Nantes : «ni banquier, ni raciste»
A
Nantes, une centaine de manifestants ont défilé dans les rue en
scandant «ni Le Pen, ni Macron». Ils répondaient notamment à l'appel du
collectif Nantes ingouvernable lancé il a quelques jours : «Quels que
soient les deux finalistes du spectacle électoral, nous aurons toutes et
tous une bonne raison de nous retrouver dans la rue, plutôt que
d’assister, médusés et isolés à la soirée électorale devant un écran.»
A
plusieurs reprises les forces de l'ordre sont intervenues pour diviser
le cortège, ce qui n'a pas empêché les dégradations de mobilier urbain
ou les feux de poubelles.
Bordeaux : «Macron, Le Pen même combat»
A
Bordeaux, menée par des militants antifascistes, une centaine de
personnes ont défilé dans les rues avec des slogans tels que «Plus
d’élections, autogestion», ou encore «la jeunesse emmerde le Front
national» mais aussi «la jeunesse emmerde le front républicain» et
«Macron, Le Pen même combat».
Des
fumigènes ont été allumés derrière un banderole «On vaut mieux que ça»
et quelques feux de poubelles ont émaillé le parcours improvisé ainsi
que des jets de projectiles à l'encontre des forces de l'ordre, qui sont
parvenues à disperser le cortège vers 22h30.
Rennes : «Macron, Le Pen, on n’en veut pas»
Dans
la ville de Rennes, malgré un arrêté préfectoral interdisant tout
rassemblement dans le centre-ville, environ 200 personnes sont parties
en manifestation sauvage.
Ils
ont défilé dans les rues aux cris de «Macron, Le Pen, on n’en veut pas»
ou encore «Rennes debout, soulève-toi», sans causer de dégâts majeurs.
Un important dispositif policier était déployé, qui a pu «nasser» les manifestants.
Rouen :«A bas les élections et vive la démocratie !»
Une
centaine de personnes se sont rassemblées à Rouen derrière une
banderole «Les Français ont leur présidentielle, les révolutionnaires
ont Rouen». Aucun incident majeur n'a été à déplorer.
Toulouse et Strasbourg : rassemblements anti-FN
Dans
la ville rose, le rassemblement se focalisait davantage sur la
candidate du Front national, que sur la «mascarade électorale». Une
centaine de personnes s'étaient réunies sur la place du Capitole.
Les forces de l'ordre, présentes en nombre, n'ont pas eu à se déployer.
De
la même manière, quelques personnes se sont rejointes à Strasbourg,
pour marquer leur mécontentement de voir la candidate du FN présente au
second tour. Elles ont brièvement bloqué le tram, avant d'être
dispersées par la police.
Ces
actions dans de nombreuses villes ont fait écho à la «nuit des
barricades» dans la capitale, où quelques minutes après l'annonce du
résultat du premier tour de l'élection présidentielle, des violences ont éclaté.
A deux jours du premier tour de la présidentielle,
la campagne est bouleversée par l'attaque sur les Champs-Elysées. Trois
des onze candidats ont bousculé leurs agendas et annulé des
déplacements. Ce 21 avril au matin, au lendemain d'une émission
politique, elle aussi chamboulée, ils ont rivalisé de déclarations
martiales pour lutter contre le terrorisme, lors de conférences de
presse.
Dans les dernières
heures de la campagne, chacun, même au risque d'être accusé de
récupération, veut apparaître comme le plus protecteur aux yeux des
Français.
La première, à 10h, a été la patronne du Front national
(FN). Un discours musclé pour Marine Le Pen qui sur notre antenne ce
matin disait « redouter un nouvel attentat » avant le vote de dimanche. La candidate FN demande désormais au gouvernement « d'ordonner la restauration des frontières et l'expulsion immédiate des fichés S étrangers ».
Même ton martial de la part de François Fillon, une heure plus tard. Il entend « combattre d'une main de fer » le « terrorisme islamiste » et annonce que, lui président, il maintiendra entre autres l'état d'urgence et le contrôle aux frontières.
Enfin, Emmanuel Macron a affirmé dès le soir de l'attaque que la lutte contre le terrorisme devait être « la priorité » du futur chef de l'Etat. « Je serai implacable dans le combat pour votre sécurité »,
a-t-il ainsi déclaré dans une posture de chef de guerre. Il a aussi
pointé du doigt la faute commise par le gouvernement il y a dix ans,
quand François Fillon était Premier ministre, en affaiblissant le
renseignement territorial. Il a aussi expliqué bien sûr que lui le
rétablirait et créerait 10 000 postes dans les forces de l’ordre et une
« task force » dédiée à la lutte contre le terrorisme. Le Premier ministre Bernard Cazeneuve offensif
Même
si Emmanuel Macron a aussi affirmé qu’il ne fallait pas céder à la
surenchère, on voit bien que se joue aujourd’hui par déclaration
interposée le dernier match de ce premier tour avec François Fillon et
Marine Le Pen.
Ces derniers jours, dans l’entourage d’Emmanuel
Macron, on craignait d’ailleurs une situation comme celle qui vient de
se produire, analyse notre journaliste Valérie Gas, une attaque terroriste qui pourrait perturber la fin de la campagne.
Pour
le candidat d’En Marche ! qui n’a pas d’expérience sur les sujets
régaliens de défense, de sécurité, il fallait donc montrer ou essayer de
montrer qu’il est à la hauteur, crédible et capable, lui aussi, de
lutter contre le terrorisme, pour ne pas laisser un François Fillon ou
une Marine Le Pen profiter de la situation.
Le Premier ministre Bernard Cazeneuve leur a sèchement répondu, les accusant d'avoir choisi l'outrance et la division. « Quand
Mme Le Pen demande la restauration immédiate de nos frontières
nationales, elle fait mine d'ignorer que c'est ce gouvernement qui a
rétabli le contrôle aux frontières », a-t-il déclaré.
« La plus grande fermeté prévaut donc en la matière, sans arbitraire, a ajouté le locataire de la place Beauvau. La facilité n'est pas la fermeté, ni l'outrance le gage de la fermeté ». Campagne chamboulée L'attaque a
bouleversé les agendas des candidats pour la dernière journée. François
Fillon, Marine Le Pen et Emmanuel Macron ont tous trois annulé leurs
déplacements prévus aujourd'hui au profit de conférences de presse.
D'autres candidats ont choisi de poursuivre leur campagne.
Jean-Luc
Mélenchon doit ainsi rencontrer à Paris leader de Podemos dans
l'après-midi. Benoît Hamon maitient sa visite sur les terres de Jaurès à
Carmaux au même moment. Ce vendredi matin, il a jugé sordide la
surenchère politique autour de l'attaque.
La campagne se poursuit
donc pour quelques heures encore jusqu’à minuit ce soir. Difficile de
mesurer quel impact cet attentat aura ou pas sur le vote des Français,
alors que les quatre candidats donnés favoris dans les sondages se
tiennent toujours au coude-à-coude selon les mêmes instituts de sondage.
A l’instar de Carlo Ancelotti et ses
coéquipiers, Thomas Müller n’a pas digéré les décisions de M. Kassai
qui, selon lui, ont conduit à l’élimination du Bayern Munich face au
Real Madrid.
Carlo Ancelotti, Franck Ribéry, Robert
Lewandowski: rares sont les Munichois à ne pas avoir critiqué, voire
fustigé, l’arbitrage après l’élimination du Bayern face au Real Madrid
(2-4, a.p.), mardi soir en quarts de finale de la Ligue des champions.
Une défaite qu’ils ont quasiment tous mis sur le dos de M. Kassai,
coupable à leurs yeux d’avoir accordé deux buts hors-jeu à Cristiano Ronaldo et injustement expulsé Arturo Vidal pour une faute peu évidente sur Marco Asensio (84e).
Ces
décisions, Thomas Müller a lui aussi eu du mal à les digérer. S’il a
reconnu en zone mixte que son équipe n’avait pas réalisé "le match parfait", l’attaquant allemand n’a pas manqué d’allumer le sifflet hongrois et ses assistants. "On
s’est comporté comme des hommes sur le terrain mais vu comment les
choses se sont passées, c’est extrêmement difficile de jouer à 10 contre
14, a-t-il pesté. Le but du 2-2, c’était le pire, l’arbitre de touche avait une vue dégagée. Ça nous a tués."
Autre
tournant en défaveur des Bavarois, le deuxième carton jaune reçu par le
milieu chilien, à un moment du match où le FCB était encore dans le
coup. "On était bien mentalement quand il y avait 2-1 et qu’on était
encore 11 sur la pelouse. Mais les arbitres ont fait tourner le vent, a-t-il déploré. On
ne peut pas simplement rentrer chez nous et dire ‘ce sont des choses
qui arrivent’ après ce qu’il s’est passé ici (à Santiago-Bernabeu)." La pilule mettra sans doute longtemps à passer.
Le président de la Commission européenne
Jean-Claude Juncker estime que le début des négociations du Brexit aura
lieu après les élections anticipées du 8 juin au Royaume-Uni, proposées
par la Première ministre Theresa May, a indiqué mercredi un porte-parole
de l'institution.
Jean-Claude Juncker, qui s'est entretenu au téléphone mardi 18 avril au soir avec Theresa May, « considère que les réelles négociations politiques sur l'article 50 avec le Royaume-Uni débuteront après les élections prévues pour le 8 juin », a déclaré devant la presse Margaritis Schinas, le porte-parole en chef de la Commission.
Pour la Commission, ces élections inattendues ne modifient pas le calendrier. « Les négociations devaient commencer au mois de juin de toute façon », a assuré Margaritis Schinas.
Dans
son calendrier, la Commission prévoit de présenter début mai son projet
de « recommandation » aux Etats membres sur le mandat des négociateurs
de l'UE, menés par le Français Michel Barnier. Ce mandat devrait ensuite
être officiellement adopté le 22 mai par les ministres des 27 lors d'un
Conseil des Affaires générales, en même temps que les « directives »
des 27 pour les négociations avec le Royaume-Uni.
Le porte-parole
de l'exécutif européen a par ailleurs exclu que Londres ait une
influence sur le sort des deux agences européennes actuellement situées
sur le territoire britannique, à savoir l'Autorité bancaire européenne
et l'Agence européenne des médicaments. « Les agences de l'UE
doivent être basées sur le territoire de l'UE. Le Royaume-Uni n'aura pas
son mot à dire dans la relocalisation des agences », a affirmé Margaritis Schinas.
4 471
cas de grossesses ont été recensés dans le milieu scolaire en Côte
d'Ivoire. C'est ce qui ressort d'un rapport publié par le ministère de
l'Education nationale en avril 2017. Ces grossesses ont été contractées
depuis le début de la rentrée 2016-2017 en septembre dernier. Une ONG,
Cavoequiva, vient en aide à ces filles souvent éloignées de leur
famille.
A 14 ans, alors qu'elle était en classe de 5e, Fatou a quitté
l'école pour s'occuper de sa grossesse. Un an plus tard, son fils et
elle vivent grâce à l'ONG Cavoequiva qui prend en charge les jeunes
mères célibataires.
Depuis, Fatou a abandonné l'école, mais caresse le rêve de pouvoir y retourner un jour. « J'étais
en classe de 5e, j'ai rencontré un jeune élève de mon école avec qui je
sortais, puis je suis tombée enceinte. Il n'a pas reconnu être l'auteur
de la grossesse. Je me suis rendue à l'ONG et c'est ici qu'on s'est
occupé de moi jusqu'à l'accouchement. Aujourd'hui, si l'ONG m'aide à
retourner à l'école, je serais très ravie parce que j'ai toujours rêvé
d'être aide-soignante. » « Situation de vulnérabilité »
Comme Fatou, plus de 4 000 cas de grossesses déclarées ont été
enregistrés dans les écoles en Côte d'Ivoire depuis la rentrée scolaire.
Selon Mariam Ouattara, directrice exécutive de l'ONG Cavoequiva, la
plupart des victimes vivent dans des conditions précaires. Elles sont
donc la cible de tous types de prédateurs. « Dans la plupart des
cas, soit les enfants ont été mises enceintes par les professeurs parce
que les filles sont dans une situation de vulnérabilité. Elles ont
quitté leur village, se sont retrouvées dans un autre et n'ayant pas
assez de moyens, elles sont en proie à ces auteurs-là. Et il y aussi les
élèves qui sont auteurs de grossesses. »
Les grossesses en milieu scolaire sont un véritable problème de
société en Côte d'Ivoire. Selon le rapport du ministère, le quart des
grossesses enregistrées cette année en milieu scolaire concernent des
filles âgées seulement de 9 à 14 ans.
Dernière ligne droite avant le 1er mai. C'est cette échéance que se
donnent les syndicats ivoiriens de la fonction publique pour obtenir ce
qu'ils réclament depuis des mois. Après un mouvement de grève entamé en
janvier, les fonctionnaires et notamment les enseignants ivoiriens
avaient débrayé pendant plusieurs semaines puis repris le travail. Au
cœur de leurs revendications, le paiement d'arriérés de salaires qu'ils
n'arrivent pas à obtenir de la part de l'Etat.
Si les deux interlocuteurs se sont accordés sur cinq des six points
de négociations, ce sont les 249 milliards de francs CFA d'impayés au
titre de stocks d'arriérés de salaires qui restent le point
d'achoppement de ces négociations qui durent maintenant depuis trois mois entre le gouvernement et les différentes unions syndicales de fonctionnaires ivoiriens.
Pour sortir de l'ornière, le gouvernement propose aux 160 000
fonctionnaires concernés une solution qui pourrait être surnommée
« logement contre arriérés de salaires ». Mais cela ne semble pas
convenir aux syndicats. « Programme immobilier pour les fonctionnaires »
« Au bout de deux, trois semaines de discussion, le gouvernement a
fait une proposition d’un programme immobilier pour les fonctionnaires
en lieu et place d’un paiement en numéraire, explique Théodore Gnagna Zadi, président de la Plateforme nationale des syndicats ivoiriens. Nous,
nous avons estimé que ce programme allait créer plus de problèmes qu’il
allait en résoudre. Donc nous avons fait une proposition alternative
qui est plutôt un paiement sur quatre ans, en numéraire. Voilà un peu où
nous en sommes et ces deux propositions sont aux mains du Premier
ministre qui devra trancher. »
Une assemblée générale des fonctionnaires doit avoir lieu à la fin du
mois, juste avant que le président Alassane Ouattara ne s'adresse au
pays dans son discours du 1er mai pour peut-être dire quelle sera
l'option retenue par son gouvernement.
Dans l'attaque chimique à Idlib,
ce ne sont pas les Etats-Unis qui ont été attaqués. Le fait d'envoyer
des missiles sur la Syrie ne contribue aucunement à la résolution du
conflit, estime le journaliste et homme politique Dominique Jamet.
RT
France : Pensez-vous que la riposte des Etats-Unis soit justifiée,
alors que l’enquête sur l’attaque chimique dans la provence d'Idlib n’a
pas eu lieu ? Dominique Jamet (D. J.) :
Une riposte à quoi ? Ce ne sont pas les Etats-Unis qui ont été attaqués.
En effet, l’enquête n’est pas terminée, et je ne suis pas sûr que l’action américaine aille forcément dans le sens de la résolution du conflit syrien.
Jusqu’à présent, les Américains étaient plutôt concentrés sur l’Irak,
négligeaient la lutte contre Daesh et favorisaient le mouvement rebelle
contre Bachar el-Assad. RT France : Pour vous, est-ce la
fin de la coopération entre la Russie et les pays occidentaux dans la
lutte contre le terrorisme en Syrie ? D. J. : Je
note avec intérêt que les Etats-Unis, semble-t-il, ont pris soin
d’avertir les Russes du raid qu’ils préparaient. Ils ont tout de même
pris cette précaution, ce qui signifie qu’ils ont veillé à ne pas rompre
avec la Russie. Ils n’ont donc pas pris le risque d’une action qui
aurait aussi touché des Russes présents sur cette base militaire
syrienne. Le pire a été évité. Mais cela ne va pas dans le sens du
renforcement de la coopération entre la Russie et les Etats-Unis.
C’est la réaction de quelqu’un qui a été horrifié sur le plan humain
RT
France : Y a-t-il des ressemblances avec d’autres interventions
américaines comme celle en Irak ou n’est-ce qu’une action éclair qui
n’aura pas de conséquences ? D. M. : Je
suis incapable de démêler exactement quelles sont les raisons, les
mobiles à l’origine de cette action. C’est la réaction de quelqu’un qui a
été horrifié sur le plan humain, horrifié par ce qu’il considère être
un crime contre l’humanité commis par Bachar el-Assad. S'agit-il d’une
tentative de montrer que l’Amérique est toujours prête, même si on ne le
lui demande pas, à assumer le rôle du gendarme mondial ? S'agit-il du
désir de Donald Trump de montrer qu’il a de gros bras et de gros muscles
? S'agit-il d'une action isolée ou d'un changement de stratégie ? On ne
peut pas le dire avec certitude pour le moment. Lire aussi : Frappes américaines en Syrie : «Trump n’a pas tiré de leçons de l’Histoire»
Les opinions, assertions et
points de vue exprimés dans cette section sont le fait de leur auteur et
ne peuvent en aucun cas être imputés à RT.
Le célèbre moteur de recherche a
enregistré un nombre record de recherches liées à un éventuel troisième
conflit mondial. L'interventionnisme américain en Syrie ainsi que le
regain de tensions entre Washington et Pyongyang n’y sont pas étrangers.
Un plus haut historique
depuis la création de Google Trends en 2004. Le moteur de recherche
américain a enregistré un nombre record de requêtes concernant une
hypothétique troisième guerre mondiale.
Un mois auparavant, la
recherche «world war 3» ou «troisième guerre mondiale» dans la langue de
Shakespeare, se trouvait à 16 points sur une échelle de 100. Dans la
semaine du 10 avril, il a atteint un niveau maximum.
Concernant
les pays les plus préoccupés, on peut citer les Philippines (100
points), l’Australie (73) et la Nouvelle-Zélande (72). L’Afrique du Sud
(70), le Canada (67), le Pakistan (65), la Grande-Bretagne (64),
l’Irlande (63) Singapour (58) et les Etats-Unis (56) apparaissent
également particulièrement concernés. A noter que les citoyens russes ne
semblent pas s’inquiéter outre mesure à la vue du faible score (10)
constaté dans le pays.
Tensions multiples sur la planète
Les
recherches «WWIII» ou «Trump World War» sont passées respectivement de 8
à 80 et de 20 à 100 points. La dernière fois qu’une activité similaire
avait été constatée coïncidait avec l’élection du 45e président
américain.
Cette inquiétude des internautes intervient alors que
le contexte international est particulièrement chargé. Tôt dans la
matinée du 7 avril, 59 missiles Tomahawk ont visés la base syrienne d'Al-Chaayrate
depuis des destroyers de l'US Navy croisant en Méditerranée. Touchant
l'infrastructure militaire et causant la mort de neuf civils à proximité
selon l'agence de presse Sana, les missiles de croisière ont été tirés
en représailles à l'attaque chimique présumée du 4 avril dans la
province d’Idlib. Attaque que plusieurs chancelleries occidentales, dont
Washington, attribuent à Damas sans apporter de preuves. Une décision
qui a provoqué un regain des tensions diplomatiques entre la Russie et
les Etats-Unis et ses alliés.
Le
13 avril, l’armée américaine annonçait avoir utilisé la bombe GBU-43/B
Massive Ordnance Air Blast Bomb, aussi connue sous le nom de «Mother of
all bombs» («Mère de toutes les bombes») et sous l'acronyme MOAB. La
bombe de 9,5 tonnes a été utilisée pour frapper une cible de Daesh, dans
la province de Nangarhâr, dans l'Est de l'Afghanistan. Il s'agit la
bombe non-nucléaire la plus puissante de l’arsenal étasunien.
Dernier
point qui occupe le front de l’actualité géopolitique international :
la situation nord-coréenne. Le 12 avril, le 45e président des Etats-Unis
s'était dit prêt à agir unilatéralement contre Pyongyang : «La Corée du
Nord cherche des ennuis. Si la Chine décide d'aider, ça serait
formidable. Sinon, nous résoudrons le problème sans eux !» Dans la
foulée, plusieurs navires de guerre américains ont mis le cap sur la
péninsule coréenne.
Dans
le camp d'en face, cette démonstration de force n'a pas entamé la
détermination coréenne à réagir à toute attaque. Les autorités de
Pyongyang n'ont pas hésité à qualifier les mouvements militaires de
Washington dans la région de tentative d'envahissement. «Le déploiement
insensé américain pour envahir la RPDC a atteint une phase
préoccupante», a réagi un porte-parole du ministère nord-coréen des
Affaires étrangères, cité par l'agence officielle KCNA.
Depuis, la
Russie et la Chine ont fait part de leurs inquiétudes. Le ministre
chinois des Affaires étrangères déclarait même le 14 avril qu’une
nouvelle guerre de Corée pourrait éclater «à tout moment».
Fleuron de la Flotte russe, le
croiseur lance-missile Varyag fait escale dans un port de Corée du Sud
dans le cadre d'un plan de coopération internationale. Le porte-avions
américain USS Carl Vinson s'approche lui des côtes nord-coréennes.
Le porte-parole de la Flotte russe du Pacifique, Vladimir Matveev, a fait savoir que le croiseur lance-missiles russe Varyag, accompagné du pétrolier Petchenga, était arrivé au port sud-coréen de Busan.
«Les
militaires de la Flotte du Pacifique pourront visiter les curiosités de
Busan et participeront à une série de matchs amicaux contre des marins
sud-coréens», a-t-il précisé.
Il
a aussi déclaré que des représentants militaires des deux pays avaient
prévu de négocier les contours de leur future coopération à l'occasion
de cette escale. Les navires russes resteront en Corée du Sud jusqu’au
14 avril, avant de poursuivre leur expédition qui les verra faire escale
dans sept autres ports étrangers de la région Pacifique.
Quelques jours plus tôt, le 8 avril, le commandement des forces armées américaines du Pacifique a ordonné au porte-avions USS Carl Vinson et
son escadre, qui se dirigeaient vers l'Australie via Singapour, de
faire route vers le Pacifique Ouest en direction de la péninsule
coréenne. La raison principale de ce déroutement est la «menace» représentée par la Corée du Nord dans la région. Pour le moment, l'USS Carl Vinson se trouve toujours en haute mer. Selon le site russe d'information Lenta.ru, le sous-marin américain à propulsion nucléaire USS Ohio, qui fait partie du groupe aéronaval, dispose d'au moins 154 missiles Tomahawk à son bord.
La
Corée du Nord a dénoncé le 11 avril l'envoi «insensé» de l'escadre
américaine. Pyongyang se dit prêt à «se défendre par la voie des armes». En savoir plus : Pyongyang promet de répondre au déploiement «insensé» de la marine américaine
Le président du Front Populaire Ivoirien Pascal Affi N’Guessan a
résumé en 45 minutes, son plan pour la libération du président Laurent
Gbagbo, au cours de l’Assemblée générale de la JFPI le samedi 28 février
2015. Ci-dessous, des extraits de ses propos. «Si nous ne nous engageons pas, la Côte d’voire ne peut pas avancer (…)
Notre avenir est entre nos mains et nous avons décidé d’assumer notre
responsabilité pour construire et transformer ce pays (…) Lorsqu’il y a
un drame comme celui que nous avons connu, il y a toujours des remises
en cause, des ambitions qui naissent, des visions différentes qui
naissent (…) Le PDCI a vécu cette même situation (…) Aujourd’hui nous
connaissons les problèmes auxquels nous sommes confrontés : comment
faire pour libérer Gbagbo, comment faire pour libérer les prisonniers
politiques, comment faire pour que les exilés politiques rentrent,
comment faire pour résoudre les problèmes des maisons occupées et des
comptes gelés. Comment faire en sorte que la démocratie soit restaurée
dans notre pays et que nous puissions revenir au pouvoir demain. Car se
sont des ambitions que tous les militants nourrissent (…) Celui qui va
vous dire que Affi ne veut pas de la libération de Ggagbo, de Simone,
des prisonniers politiques, du retour des exilés politiques, du dégel
des comptes ou qu’Affi a trahi la lutte, il vous ment (…) On ne peut pas
s’asseoir au bureau pour faire la lutte. Donc je suis sorti pour
relancer la lutte (…) Dans une lutte comme dans une guerre, il y a des
offensives, des contre-offensives et des embuscades. Tout dépend de la
position ou de la posture qu’on adopte en fonction de la position de
l’autre (…)
Lorsqu’on confie quelque chose à un humain, si on ne fait pas attention, cette chose devient sa propriété.
Quand tu vas faire un stage de longue durée, il ne
faut pas laisser ta copine à ton ami. Parce que ce n’est pas évident que
tu viennes la retrouver comme tu l’as laissée. Il va finir avec elle
(…) Dans leur (ndlr : les dissidents) schéma, ils n’ont pas pensé que je
sortirais de prison avant 2015. Ils ont honte (…) Le combat pour
tourner la page Affi a commencé pendant que j’étais en prison en 2012.
C’est grâce à vous les militants et les fédéraux que le Congrès qu’ils
ont voulu organiser n’a pas eu lieu. Les camarades ne s’attendaient pas
que je sorte de prison. Et lorsque je suis sorti de prison, ça à été une
surprise et un drame pour eux. Tout simplement parce que le plan qu’ils
avaient concocté est tombé à l’eau (…) Ils se projetaient déjà dans
l’avenir. Et même la matrice qu’ils avaient élaborée depuis 2013, était
orientée vers la redynamisation du parti, et la participation aux
élections de 2015. Selon cette matrice, le FPI devait avoir son candidat
à l’élection présidentielle de 2015. C’était un peu ça leur démarche et
ils ont écrit trois fois au Gouvernement et ont obtenu une rencontre
avec Ouattara. Ils ont dialogué de janvier en mars 2012 sans résultat
(…) Ils étaient en réunion quand le président Gbagbo a été transféré à
La Haye. Ils disaient que c’était mieux d’envoyer le président Gbagbo à
La Haye et qu’il y serait mieux en sécurité (…) A un moment donné, ils
ne pensaient plus partir de l’intérim. Ils n’étaient pas chaud pour me
passer le relais (…) Mon retour est venu bouleverser tout leur plan (…)
Ils espéraient que le Gouvernement dise que les prisonniers politiques
qui ont bénéficié de liberté provisoire ne fassent pas de politique (…) Si j’étais allé en exil, je ne serais jamais
redevenu président du FPI. C’est par ambition que Koua et Akoun ont
voulu récupérer le FPI. Tout est mélangé dans leur tête. Le vrai
problème au FPI, c’est la lutte pour le contrôle des instances du parti
et celui de la libération de Laurent Gbagbo. Agoh Marthe dit qu’il faut
faire du bruit pour libérer Laurent Gbagbo. Si c’est le cas, on fera
appel à des DJ pour faire libérer Laurent Gbagbo. La libération de
Laurent Gbagbo n’est pas une affaire de DJ. Il faut user de la
diplomatie et faire preuve d’intelligence. L’ONU vient de lever ses
sanctions contre moi. La route de La Haye est ouverte parce que j’ai
fait preuve d’intelligence là où la force ne peut pas prospérer. Aucun
d’entre eux ne peut me battre au Congrès. Ils ont décidé alors de faire
l’Appel de Mama pour une proposition de candidature (…) Il y en a qui
disent que Ouattara m’a remis des milliards pour réhabiliter ma
résidence. Allez voir ma maison. Je suis dans la même maison telle que
les FRCI l’ont laissée (…) Je négocie avec le pouvoir parce que dans la
situation actuelle, la négociation est la voie moins mauvaise. Ceux qui
ne savent pas s’adapter périssent toujours. Nous devons exploiter au
maximum, la voie de la négociation. C’est à travers la négociation que
je pourrai me libérer moi-même. Et c’est quand je serai libéré, que je
peux libérer Gbagbo. J’irai voir Gbagbo, Alpha Condé, IBK, Mahamadou
Yssoufou, Dos Santos. Donc voilà mon plan qui commencera par la
libération de Laurent Gbagbo ».
Il y a six ans, jour pour jour en Côte d'Ivoire, le régime de
Laurent Gbagbo tombait. L'ancien président est arrêté par les forces
pro-Ouattara, puis transféré à la Cour pénale internationale à La Haye
où il est jugé depuis un an pour crimes contre l'humanité. Retour en
cinq points sur son arrestation et son procès.
1- Quelques dates importantes
11 avril 2011 : il y a six ans, l'ancien président
ivoirien Laurent Gbagbo est arrêté à l'issue de la crise post-électorale
de quatre mois qui avait fait plus de 3 000 morts. L'élection
présidentielle, qui avait eu lieu le 28 novembre 2010 après avoir été
reportée à six reprises depuis 2005, avait été âprement disputée par le
président sortant et son rival, l'ancien Premier ministre Alassane
Ouattara. Pendant quatre mois, le pays s'est retrouvé avec deux
présidents, Laurent Gbagbo n'ayant pas reconnu sa défaite malgré la
proclamation de la victoire de son rival par la Commission électorale
nationale. L'ONU avait également reconnu la victoire d'Alassane
Ouattara. Le 21 mai, ce dernier est investi à la présidence. 30 novembre : Laurent Gbagbo, accusé de crimes
contre l'humanité par la Cour pénale internationale, est transféré pour
être incarcéré au centre de détention de la CPI, à La Haye.
23 mars 2014 : Charles Blé Goudé, proche de Laurent Gbagbo, rejoint son mentor au quartier pénitentiaire de la CPI. Charles Blé Goudé est,
lui aussi, accusé de crimes contre l'humanité. La CPI réclame également
le transfèrement à La Haye de Simone Gbagbo, accusée, elle aussi, de
crimes contre l'humanité, mais la Côte d'Ivoire refuse de la transférer à
la juridiction internationale, préférant la faire juger par les
tribunaux ivoiriens. 2- Début du procès : accusations et contre-accusations
Le procès contre Laurent Gbagbo, 71 ans, s'est officiellement ouvert
le 28 janvier 2016, après une longue phase préliminaire. L'instruction
du dossier a duré un an pendant lequel 22 000 pages de preuves et des
déclarations d'une centaine de témoins ont été examinés.
La Cour a dressé quatre chefs d'inculpation contre Laurent Gbagbo,
tous relevant de crimes contre l'humanité : meurtres, viols, autres
actes inhumains et persécutions perpétrés durant la période
post-électorale de 2010. Selon l'accusation, l'ancien président aurait
mis en oeuvre un « plan commun » en collaboration avec la
police, l'armée et des milices, pour se perpétuer au pouvoir. L'ancien
ministre de la Jeunesse et l'ex-meneur des Jeunes Patriotes Charles Blé
Goudé est poursuivi pour les mêmes accusations. Les deux affaires ont
été jointes par souci d'efficacité budgétaire. Les deux accusés ont plaidé non coupables pour
les crimes dont ils sont inculpés. Les avocats de la défense ont sonné
la contre-offensive en accusant l'équipe de la procureure, Fatou
Bensouda, d'avoir enquêté uniquement à charge. La défense a par ailleurs
accusé Alassane Ouattara et ses soutiens d'avoir plongé le pays dans la
violence dans le but de s'emparer du pouvoir par la force. La France
est aussi pointée du doigt pour avoir aidé Alassane Ouattara en lui
fournissant des armes, malgré l'embargo. 3- Les protagonistes
Les accusés
Laurent Gbagbo :il fut le président de la Côte d'Ivoire entre 2000 et 2010.
Charles Blé Goudé : ancien ministre de la Jeunesse dans le
gouvernement de Laurent Gbagbo, il est accusé d'être l'homme des
« basses besognes » de l'ex-président en tant qu'ancien chef de sa
milice, ce qu'il a toujours nié. Le bureau de la procureure
Fatou Bensouda : d'origine gambienne, elle a prêté serment en 2012,
devenant procureure générale de la CPI. Elle a succédé à Luis Moreno
Ocampo et suit le dossier Gbagbo depuis son entrée en fonction. Elle est
déjà en poste lors de la première audience de la confirmation des
charges contre l'ancien président ivoirien, qui se tient le 18 juin
2012. Les juges de la Chambre préliminaire
Ils sont au nombre de trois, dont le juge italien Cuno Tarfusser qui
préside le tribunal. Réputé hostile au clan Gbagbo, il a créé la
surprise en se prononçant en mars dernier en faveur de la libération
sous caution de Laurent Gbagbo. Il répondait à la 11e demande de mise en
liberté de l'ex-président ivoirien. Si Gbagbo reste toutefois en
prison, c'est parce que les deux autres juges avec lesquels Tarfusser
est chargé de conduire le procès ne sont pas favorables à sa libération. Les avocats de la défense
Me Emmanuel Altit : spécialiste de la Cour pénale internationale, il est l'avocat principal de Laurent Gbagbo. 4- Combien de temps peut durer le procès ?
Ce procès risque de durer longtemps, avec l'accusation proposant de
faire déposer quelque 120 témoins. Depuis l'ouverture du procès il y a
15 mois, seulement 35 témoins se sont relayés à la barre. Quand tous les
témoins de l'accusation auront été entendus, ce sera alors le tour de
la défense, suivi des plaidoiries finales.« Sachant qu'on ne peut pas interroger plus de 30 témoins par an, il faudra dix ans pour en venir à bout de ce procès »,
s'impatiente Me Altit, qui a opposé une fin de non-recevoir à la
demande de l'accusation de ne pas appeler tous les témoins à la barre. 5- Vers une mise en liberté conditionnelle prochaine de Laurent Gbagbo ?
Certes, en mars dernier, le tribunal de La Haye a refusé pour la 11e fois la demande de libération provisoire de Laurent Gbagbo
qui avait été formulée par sa défense. Mais le sujet n’est plus tabou,
surtout depuis que le président de la Chambre préliminaire de la CPI a
rendu publique son opinion divergente sur la question. Rappelant que
l’ancien président ivoirien est détenu à La Haye depuis novembre 2011,
Cuno Tarfusser fait valoir dans sa réponse à la défense de Laurent
Gbagbo la nécessité de ne pas dépasser « le seuil d’une durée raisonnable » de détention.
Un argument qui a dû motiver également la démarche discrète faite
auprès de François Hollande en début d’année par quatre chefs d’Etat
francophones (le Burkinabè Roch Marc Kaboré, le Guinéen Alpha Condé, le
Malien Ibrahim Boubacar Keïta et le Nigérien Mahamadou Issoufou) pour
sensibiliser le président français à la lenteur de la procédure contre
leur ancien camarade socialiste. Ce n’est sans doute pas accidentel si
les dirigeants africains ont choisi ce début d’année pour évoquer le
sujet avec leur homologue à l’Elysée. « Ils savent, explique Guy Labertit, socialiste historique et ami de longue date de Laurent Gbagbo, que
François Hollande est inquiet de la dégradation de la situation
politique et sécuritaire en Côte d’Ivoire. Nous sommes nombreux à penser
que la libération de Laurent Gbagbo pourrait aider à cicatriser les
plaies de la guerre civile et contribuer à la réconciliation nationale
qui n’a jamais eu lieu. »
Dans le camp du pouvoir à Abidjan, les décideurs comme les faiseurs
d’opinion ne sont pas moins inquiets. Ils s’interrogent surtout sur la
tournure que le procès à la CPI est en train de prendre avec
l’accusation ne contrôlant plus ses témoins. « La
libération de Gbagbo, qui semble de plus en plus incontournable, va à
mon avis poser plus de problèmes qu’elle n’en résoudrait », s’exclame pour sa part Venance Konan, rédacteur en chef de Fraternité Matin, organe gouvernemental. Et le journaliste d’ajouter : « Peut-être
aurions-nous dû faire comme les Rwandais ou les Sud-Africains, négocier
avec les ennemis d’hier plutôt qu’aller à la justice ».
Au Maroc, sept personnes soupçonnées d'organiser le recrutement de
combattants pour le compte de l'Etat islamique ont été arrêtés ce
mercredi 12 avril. Le royaume chérifien, qui annonce régulièrement le
démantèlement de cellules dites terroristes, tente non seulement
d'endiguer les départs vers les zones de conflits, mais aussi le retour
au pays d'environ 1200 Marocains partis rejoindre Daech.
C'est à Fès et à Moulay Yacoub, dans le nord du pays, que les
membres de cette cellule de recrutement présumée ont été interpellés par
les forces spéciales du bureau central d'investigation judiciaire
(BCIJ), ce corps d'élite en charge des enquêtes anti-terroristes. Ces
personnes étaient en lien avec un autre groupe proche de Daech
démantelée récemment, assurent les autorités.
Selon les premiers éléments de l'enquête, au moins trois combattants
marocains ont été envoyés par ce groupe sur les zones de conflits en
terrain syro-irakien pour y acquérir, dit-on, des techniques de combat.
Car les autorités marocaines craignent plus que tout le retour au pays
de membres de l'organisation de l'Etat islamique.
Doté un arsenal législatif particulièrement sévère, le BCIJ assure
qu'aucun cas de jihadiste parti en zone de conflit n'a aujourd'hui été
recensé en liberté sur son territoire. Depuis 2015, et la création de ce
corps d'élite, le Maroc a démantelé plus de 40 cellules dites
terroristes sur son sol et arrêté près d'un demi-millier sympathisants
présumés de la cause jihadiste.
Ce sera un des derniers voyages hors de France du
ministre des Affaires étrangères: Jean-Marc Ayrault atterrit, ce jeudi
soir 13 avril 2017, en Chine, à Pékin. En un peu plus d’un an, il y sera
allé trois fois. Pendant cette visite de 48 heures, il rencontrera,
entre autres, son homologue Wang Yi, le conseiller d'Etat Yang Jiechi,
ainsi que la vice-Première ministre Liu Yandong.
Il s’agit d’abord pour la France de faire avec la Chine le bilan des premiers mois de Donald Trump
à la tête des Etats-Unis et de se coordonner avec elle sur des
questions où les deux pays ne partagent pas forcément les mêmes
positions que Washington, comme le climat et le commerce.
Paris
va aussi tenter de répondre aux questions que Pékin se pose sur le
Brexit, et à ses inquiétudes quant au résultat de l’élection
présidentielle en France.
Au menu aussi, la Syrie. La
Chine n’est pas un acteur central sur ce dossier, mais Pékin ne
s’aligne pas systématiquement sur les positions russes lors des votes au
Conseil de sécurité. Il est donc important de maintenir le dialogue,
explique-t-on du côté du Quai d’Orsay.
Enfin, lors de cette visite, Jean-Marc Ayrault soulignera la volonté de la justice française de faire toute la lumière sur la mort du ressortissant chinois tué fin mars 2017 à Paris lors d’une opération de police.
Sur
le chemin du retour, le ministre s'arrêtera 24 heures en Ouzbékistan
pour, peut-être, avancer sur un nouveau contrat d'hélicoptères
militaires. L'Ouzbékistan, un pays, de l’aveu même du Quai d’Orsay, « éloigné des standards démocratiques internationaux ». Le Quai d'Orsay croit déceler chez le nouveau président au pouvoir depuis décembre 2016
une volonté d’ouverture, surtout économique. Il souligne que la
question des droits de l’homme, particulièrement bafoués dans le pays,
sera abordée en privé par Jean-Marc Ayrault.
Le dirigeant syrien a accusé
Washington de ne pas réellement œuvrer à une solution en Syrie et d'être
complice des terroristes. Il s'est dit prêt à ouvrir une enquête
internationale sur l'attaque chimique présumée.
Khan Cheikhoun, une «fabrication» occidentale selon Damas
«Il
s’agit pour nous d’une fabrication à 100% […] Notre impression est que
l’Occident, principalement les Etats-Unis, est complice des terroristes
et qu’il a monté toute cette histoire pour servir de prétexte à
l’attaque [de la base syrienne d'Al-Chaayrate]», a déclaré Bachar
el-Assad dans un entretien à l'AFP réalisé le 12 avril et diffusé le
lendemain.
Le président syrien a poursuivi :
«Nous ne possédons pas d’armes chimiques [...] Il y a plusieurs années,
en 2013, nous avons renoncé à tout notre arsenal [...] Et même si nous
possédions de telles armes, nous ne les aurions jamais utilisées.»
«Les
seules informations dont dispose le monde [sur l'attaque chimique
présumée] jusqu'à présent sont celles publiées par la branche
d'Al-Qaïda», Fateh al-Cham, qui contrôle en majorité la ville de Khan
Cheikhoun, a-t-il poursuivi.
Nous ne pouvons permettre une enquête que si elle est impartiale
Le
chef d'Etat s'est ensuite dit prêt à l'ouverture d'une enquête
internationale sur l'attaque présumée, à condition que celle-ci soit
indépendante.
«Nous allons œuvrer [avec la Russie] en vue d’une
enquête internationale. Mais elle doit être impartiale. Nous ne pouvons
permettre une enquête que si, et seulement si, elle est impartiale et en
nous assurant que des pays impartiaux y prendront part pour être sûrs
qu’elle ne sera pas utilisée à des fins politiques», a déclaré Bachar
el-Assad.
Le bombardement d'Al-Chaayrate, inefficace
Il a
ensuite évoqué la frappé américaine contre la base d'Al-Chaayrate, après
laquelle Washington avait prétendu avoir détruit 20% des capacités
aériennes des forces syriennes.
«Notre puissance de feu, notre
capacité à attaquer les terroristes n'a pas été affectée par cette
frappe», a rétorqué Bachar el-Assad.
Washington «pas sérieux» dans sa recherche de solution en Syrie
«Les
Etats-Unis ne sont pas sérieux [dans la recherche] d'une solution
politique quelconque. Ils veulent utiliser le processus politique comme
un parapluie pour les terroristes», a également lancé le dirigeant
syrien.
L’interview
de Bachar el-Assad à l’AFP survient dans un contexte particulièrement
tendu, Washington ayant bombardé la base aérienne syrienne
d’Al-Chaayrate le 7 avril. L'administration Trump a indiqué avoir agi en
représailles à l’attaque chimique présumée de Khan Cheikhoun, que
Washington impute à l’armée syrienne, sans fournir de preuves. Lire aussi : La Syrie demande l'ouverture d'une enquête impartiale sur l'utilisation d'armes chimiques
En plein regain de tensions avec
les Etats-Unis et alors que des spécialistes assurent qu’il s’apprête à
procéder à un nouvel essai nucléaire, le gouvernement nord-coréen a
fait une annonce grandiloquente qui a accouché d’une souris.
«Préparez vous à un grand
événement», avaient annoncé les autorités nord-coréennes aux 200
journalistes étrangers se trouvant à Pyongyang dans la nuit du 12 au 13
avril, sans donner davantage de détails.
Le 13 avril, c’est
pourtant à la simple inauguration d’un complexe immobilier et d’une
avenue que les reporters ont assisté, indique l'AFP.
Dans un
contexte où les tensions sont particulièrement vives entre Washington et
Pyongyang, les spéculations n’avaient pas manqué quant à la nature du
mystérieux événement.
En
effet, le 11 avril, la Corée du Nord s’était dite «prête à réagir» à
tout signe d’agression américaine, dans un communiqué cité par l’agence
officielle KCNA, alors que Washington a annoncé avoir envoyé des
sous-marins nucléaires ainsi qu’un porte-avions en direction des côtes
nord-coréennes.
Selon le site d’analyse américain sur la Corée du Nord 38north.org,
amplement cité par la presse internationale, des images satellitaires
prises le 12 avril feraient état d'activité autour d'un site d’essais
nucléaires, qui laisserait présager d'un potentiel nouveau test de
Pyongyang. Lire aussi : Pyongyang promet de répondre au déploiement «insensé» de la marine américaine
Seulement quelques jours après
l'offensive de Donald Trump en Syrie, Washington et Londres accusent la
Russie de crimes de guerre. C’est «transparent, sordide et absurde»,
s'indigne le journaliste Finian Cunningham.
S’il y en a un à accuser de crimes de guerre, c’est bien le président Trump, qui a donné l’ordre de mener une attaque meurtrière contre le Syrie avec 59 missiles Tomahawk une semaine plus tôt.
Ce
tir de barrage sur la base aérienne d’Al-Chaayrate et des villages
voisins, dans la province de Homs, a tué neuf civils, dont quatre
enfants, selon le gouverneur local Talal Barazi.
C'était un
massacre de la part du commandant en chef américain et clairement un
acte d'agression contre un pays souverain. Indépendamment de la
justification avancée – la vengeance pour une prétendue attaque chimique
trois jours auparavant – le président américain a agi en dépit de
la loi. Non seulement le droit international,
mais même les lois de son pays, dans la mesure où il n'a pas demandé
l'approbation du Congrès pour effectuer cette frappe aérienne.
Le président russe, Vladimir Poutine, a, d’un point de vue juridique, qualifié justement les violations du droit international de Trump.
Le
sénateur a déclaré aux médias américains que Poutine était «un criminel
de guerre aidant un autre criminel de guerre», en référence au
président syrien Bachar el-Assad
Au cours du
week-end, plusieurs dirigeants américains et britanniques ont hurlé,
bave aux lèvres, des accusations de crimes de guerre contre Poutine et
la Russie.
Le sénateur républicain Marco Rubio a étiqueté Poutine
de «complice» dans l’attaque chimique de la semaine dernière à Khan
Cheikhoun, où plus de 80 personnes ont été tuées, exposées, semble-t-il,
à un agent neurotoxique mortel. Le sénateur a déclaré aux médias
américains que Poutine était «un criminel de guerre aidant un autre
criminel de guerre», en référence au président syrien Bachar el-Assad.
Un
autre sénateur américain, le démocrate Ben Cardin, a affirmé que le
Conseil de sécurité des Nations unies créerait un tribunal spécial pour
poursuivre Vladimir Poutine et Bachar el-Assad pour crimes de guerre.
Dans une coordination évidente, les propos du secrétaire à la Défense britannique, Michael Fallon, sont apparus dans le Sunday Times. Il y a déclaré de manière absurde que la Russie était responsable de tous les décès de civils en Syrie de la semaine dernière.
Sous le titre provocateur «Le
marionnettiste Poutine doit abandonner Assad et se joindre à nous pour
établir la paix», Michael Fallon a écrit : «Par procuration, la Russie est responsable de toute mort civile la semaine dernière.
Si la Russie veut être exonérée de la responsabilité des attaques
futures, Vladimir Poutine doit faire respecter ses engagements... La
Russie doit montrer la détermination nécessaire pour mettre ce régime à
sa place».
L'ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley a
poursuivi sur le sujet de la complicité de la Russie dans l'incident
syrien d’attaque chimique, déclarant que Washington «blamait la Russie»
pour ce présumé crime. Elle a également fait écho aux demandes de
plusieurs personnalités politiques américaines visant à intensifier les
sanctions économiques contre Moscou.
Le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson ne voulait pas que le grincheux Johnson se rende en Russie avant sa propre visite
Afin
d'envenimer le drame diplomatique qui se trame, le ministre britannique
des Affaires étrangères, Boris Johnson, a annoncé qu'il annulerait sa
visite officielle à Moscou cette semaine en signe de protestation contre
le «soutien déplorable continu de la Russie au régime de Bachar
el-Assad en Syrie».
La «décision» de Boris Johnson d'annuler son
voyage à Moscou était instruite par Washington. Le secrétaire d'Etat
américain Rex Tillerson ne voulait pas que le grincheux Johnson se rende
en Russie avant sa propre visite, prévue cette semaine, au cas où les porpos du diplomate britannique auraient fait obstacle à l'ordre du jour.
En attendant, le «partenaire» britannique a été chargé de réunir un consensus parmi les membres du G7 cette semaine en Italie pour demander un durcissement des sanctions économiques contre la Russie.
Cet
ordre du jour consiste à faire pression sur Vladimir Poutine en
l'accusant de complicité présumée lors de l'incident avec les armes
chimiques survenu en Syrie la semaine précédente. Selon le Sunday Times, Rex Tillerson doit présenter un dossier à Moscou prouvant la culpabilité de la Russie dans la mort de civils.
Il n'est pas clair avec quelles «preuves»
– s’il y en a – les Américains et les Britanniques vont motiver leurs
revendications contre la Russie. Ce dossier inclurait des données
montrant la présence d'un drone russe dans la zone où les avions de
guerre syriens auraient largué leurs armes chimiques.
Les autorités syriennes ont catégoriquement nié l'utilisation d'armes chimiques la semaine dernière, ou à tout autre moment
Ce n'est pas une procédure régulière ni une preuve acceptable pour une cour de justice.
Dans tous les cas, voici les faits
: le gouvernement syrien a démantelé son arsenal d'armes chimiques dans
le cadre de l'accord de 2013 négocié par la Russie, confirmé par
l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).
Logiquement, les autorités syriennes ont catégoriquement nié l'utilisation de ces armes la semaine dernière,
ou à tout autre moment. Le vice-ministre syrien des Affaires
étrangères, Faisal Mekdad, a déclaré que son gouvernement avait
récemment fourni des informations révélant que des militants
anti-gouvernementaux transportaient secrètement des matières toxiques.
Il
s’est avéré que ces mêmes militants ont utilisé des armes chimiques à
plusieurs reprises à Alep, ainsi que dans le fameux incident près de
Damas, en août 2013, lorsque des centaines de civils ont été assassinés.
Comme dans le cas de l’attaque de la semaine dernière, les médias
occidentaux ont donné libre cours aux fausses affirmations selon
lesquelles les forces gouvernementales syriennes en étaient responsables.
En
outre, les revendications et les séquences vidéo présumées montrant des
civils mourir d'une exposition au gaz toxique à Khan Cheikhoun
proviennent uniquement du côté des militants, y compris des douteux
Casques blancs. Les ordres de frappes meurtrières de Donald Trump,
pleinement soutenus par le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne, parmi
d'autres alliés de l'OTAN, ont été fondés sur cette source sordide.
Si
la Russie est complice de crimes de guerre en Syrie, comme l’Occident
l’affirme, comment Washington et Londres peuvent-ils proposer de
«travailler ensemble pour établir la paix en Syrie» ?
Le
principal conseiller à la sécurité nationale du président Trump,
Herbert Raymond McMaster, a formulé l'ordre du jour lorsqu'il a évoqué
aux médias américains
à la fin de la semaine dernière, «l'excellente opportunité» de la
Russie. Il a souligné que la Russie avait une «excellente occasion de
réévaluer son soutien à un régime meurtrier [la Syrie]».
Il est
évident que Washington et Londres redoublent d'efforts pour appeler au
changement de régime en Syrie et tentent de resserrer l'étau autour
de Moscou et Damas sur ces stupides accusations de crimes de guerre.
Mais
c’est là où l’absurdité se manifeste. Si la Russie et Vladimir Poutine
sont coupables de complicité dans les crimes de guerre en Syrie, comme
l’Occident l’affirme, alors comment Washington et Londres peuvent-ils
proposer de «travailler ensemble pour établir la paix en Syrie»
? Si les allégations de l’Occident sur la culpabilité des Russes
avaient un fondement ou une preuve, alors comment serait-il légalement
et moralement légitime de négliger soudainement ces «crimes graves»,
grâce auxquels Poutine conforme à leurs revendications de changement de
régime ? Cette logique est aussi fallacieuse qu’efficace.
La
position de la Russie a une base solide qui consiste d’une analyse
géopolitique et juridique objective. Les six années de guerre en Syrie,
du début à la fin, constituent une opération criminelle de changement de régime menée par l’Occident, qui implique ses alliés terroristes dans le renversement d'un gouvernement souverain.
La
décision passionnée de Trump d'effectuer des frappes aériennes sape
l’effort international visant à vaincre les groupes terroristes en Syrie
et ailleurs
Le ministre russe des Affaires
étrangères, Sergueï Lavrov, a réclamé à juste titre une enquête
impartiale sur l’incident impliquant des armes chimiques qui a eu lieu
la semaine dernière. La décision passionnée de Trump d'effectuer des frappes aériennes
était non seulement illégale et dénuée de toute justification, mais
elle sape également l’effort international visant à vaincre les groupes
terroristes en Syrie et ailleurs.
Le processus de paix en Syrie,
dont le déclenchement a été largement soutenu par la Russie à Astana
plus tôt cette année, a été sévèrement perturbé par le bombardement
américain. Clairement, Daesh, le Front al-Nosra, Ahrar al-Cham et
d’autres groupes terroristes ont salué les frappes aériennes des
Etats-Unis.
Les Américains et leurs substituts britanniques
doivent être fous s’ils estiment que Moscou sera intimidée par leurs
déclarations infondées et auto-condamnantes sur les crimes de guerre.
Tout
cet épouvantable désordre en Syrie est entièrement causé par la
collaboration de Washington et Londres avec des terroristes dans une
entreprise criminelle d’agression au cours des six dernières années.
Leurs
tentatives sordides d’altérer la réalité sont évidentes. Ce duo
américano-britannique comique de shérifs moralisateurs qui défendent le
droit international est plus qu’absurde. C’est indécent. Du même auteur : Trump s’enlise dans le marais moyen-oriental à cause de la Turquie et des Kurdes de Syrie
Les opinions, assertions et
points de vue exprimés dans cette section sont le fait de leur auteur et
ne peuvent en aucun cas être imputés à RT.
Le grand salon international du
high-tech, le CES 2017, s’est tenu à Las Vegas la semaine dernière, du
05 au 08 janvier. Pour cette édition, la technologie française s’est
beaucoup plus imposée et marque désormais une place notoire dans la
compétition internationale des inventions technologiques. Bien que le
CES a été clôturé, l’ARMA, la navette autonome du français Navya s’est
vue arpenter les rues du centre-ville historique de Las Vegas depuis ce
11 janvier.
Après 10 années de recherche, c’est en
octobre 2015 que Navya a lancé le projet de commercialisation de l’ARMA,
une navette qui est 100 % autonome, sans conducteur et électrique,
pouvant transporter jusqu’à 15 personnes. Dotée de nombreux capteurs et
d’une capacité de calcul embarqué lui permettant d’interagir avec son
environnement, la navette acquiert une perception 3D qui lui permet de
cartographier le milieu et de détecter les obstacles. En révolutionnant
la mobilité sur les premiers et derniers kilomètres, le véhicule a été
conçu pour assurer ses fonctions spécifiques autonomes tout en
optimisant toutes les fonctions de navigation et de sécurité. Si sa
vitesse est limitée à 25 km/h, elle peut toutefois atteindre les
45 km/h.
Mais comment la Navya ARMA peut-elle
encore rouler en dehors du CES, et même en pleine ville ? En vérité,
elle fait l’objet d’un test en condition réelle. Néanmoins, il s’agit
d’une démonstration programmée pour 10 jours et sur un parcours limité,
dans l’« Innovation district », en plein centre de Las Vegas. Cette zone
est en effet dédiée aux différents tests et essais sur les nouvelles
technologies du genre, une sorte de grand laboratoire à ciel ouvert. En
partenariat avec le transport français Keolis, l’ARMA transportera donc
gratuitement ses passagers le long de Fremont Street, entre Las Vegas
Boulevard et Eighth Street, du 11 au 20 janvier. Elle sera alors la
toute première navette autonome que le grand public américain va tester.
À noter qu’en décembre 2016, elle a déjà été mise en service dans les
rues de MCity, la prestigieuse ville-test gérée par l’Université du
Michigan. La Navya ARMA a été la seule navette européenne sélectionnée
pour ce test en environnement sécurisé.
Cheval de Troie, spyware,
rootkit, backdoor… Voilà ce qui rôde sur le Net et qui peut se loger
dans les e-mails et les clés USB. C’est une menace pour nos ordinateurs,
serveurs, tablettes et smartphones. Ce n’est pas par hasard si un virus
arrive sur une machine, et en informatique, il y a aussi les
comportements à risque qui sont source d’infection. Voici quelques
astuces et conseils pour mieux se parer contre les virus.
1. Les e-mails indésirables ou spontanés
Il y a des jours où on reçoit un e-mail
automatique d’une liste de diffusion à laquelle on n’est même pas
abonné. Il ne faut jamais répondre à ces types de mail, mais surtout, il
ne faut pas non plus se désabonner. On ne fera qu’indiquer au spammer
qu’on a bel et bien reçu et lu son e-mail, et on risque alors de
recevoir bien plus de spams.
Après avoir rencontré Sergueï
Lavrov, Rex Tillerson a été accueilli par le président russe Vladimir
Poutine. Cette rencontre, dont l'éventualité avait été largement
discutée dans les médias, est enfin confirmée.
Le chef de la diplomatie
américain Rex Tillerson rencontre le chef d'Etat russe Vladimir Poutine
dans l'après-midi du 12 avril, en compagnie du ministre des Affaires
étrangères russe Sergueï Lavrov, a annoncé le porte-parole du Kremlin,
Dmitri Peskov.
Le haut responsable américain est arrivé à Moscou dans l’après-midi du 11 avril. Tôt dans la matinée du 12 avril, il a rencontré son homologue, Sergueï Lavrov.
A
la veille de la visite du diplomate américaine, les médias occidentaux
spéculaient sur la possibilité d'une rencontre avec le président russe.
Cette rencontre n’a été confirmée qu’au dernier moment.
Quelques
heures avant la rencontre, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a
affirmé aux journalistes que Vladimir Poutine pourrait recevoir Sergueï
Lavrov et Rex Tillerson au cas où ces derniers jugeraient nécessaires de
lui faire part des résultats de leurs négociations.
«Il est
probable qu'il le fasse. Vous savez sans doute que les négociations
entre Lavrov et Tillerson vont bon train. S'ils jugent nécessaires de
rendre compte au président russe de leurs résultats, vous en serez
informés comme il se doit», a affirmé le porte-parole. Lire aussi : Tillerson à Moscou : la rencontre commence dans une «incertitude complète»
Le Borussia Dortmund devait recevoir l'AS Monaco
mardi soir pour les quarts de finale de la Ligue des Champions de
football. Un match reporté à ce mercredi après que trois explosions ont
visé le bus de l'équipe allemande. Le défenseur espagnol Marc Bartra,
touché par des éclats de verre au poignet droit, a été opéré dans la
soirée. C'est désormais le temps de l'enquête, et les enquêteurs ont
deux pistes même si la piste islamiste est privilégiée en raison d'un
document trouvé sur les lieux des explosions.
avec notre correspondant à Berlin,Pascal Thibaut
Même
si les enquêteurs restent très prudents -ils ne veulent pas exclure
qu’il puisse s’agir d’un faux voulant éventuellement les induire en
erreur-, le Parquet fédéral compétent pour les actes terroristes s’est
saisi de l’affaire. Un document faisant référence à Allah selon des médias
Et
c'est la piste islamiste qui est privilégiée car dans un document qui a
été retrouvé près du lieu de l’attentat on pouvait lire, d’après
plusieurs medias allemands : « Au nom d’Allah, le clément, le
miséricordieux ». Ce document faisait référence à l’attentat contre le
marché de Noël à Berlin en décembre et critiquait aussi la participation
de l’Allemagne avec des vols d’observation de la coalition contre
l’organisation Etat islamique. Enfin le document annonce que désormais,
des personnalités comme des sportifs, des acteurs, etc., seraient
visées, jusqu’à ce que cette participation allemande à la coalition
cesse. Une autre piste d'extrême-gauche ?
Deuxième
revendication entre-temps sur Internet hier soir, celle d’un groupe
d’extrême-gauche antifasciste. Une deuxième piste qui brouille encore un
peu plus l’enquête et qui également fournit de nombreuses questions.
On en saura peut-être un peu plus à 14 heures, lors d’une conférence de presse du parquet fédéral.