vendredi 28 avril 2017

Tant en Syrie qu’en Corée du Nord, «le gendarme américain est de retour»

Les volte-faces de la politique étrangère américaine vont-ils changer la donne sur la scène internationale ? Expert militaire, Philippe Migault évoque les revirements dans le dossier syrien et l’intérêt accru dans le programme nucléaire nord-coréen.
«On sera obligé de discuter avec Bachar el-Assad parce qu’il n’y a pas de renversement militaire concevable à ce jour en Syrie», estime le directeur du Centre européen d’analyses stratégiques Philippe Migault. Invité de la conférence sur la sécurité qui s’est tenue les 26 et 27 avril à Moscou, l’expert  juge que les frappes américaines du 7 avril sur la base aérienne de l’armée syrienne n’avaient pour but que de donner une «posture de chef de guerre à Donald Trump». Ce dernier, faisant objet de «tirs croisés» dans son propre pays, ne chercherait qu’à s’affirmer dans ce rôle.
La Corée du Nord, pour Trump, est un pays extrêmement «pratique» : «Le régime est tellement dans l’outrance du point de vue des déclarations, dans l’agression verbale permanente, qu’il permet de justifier toutes les démonstrations de force des Américains», explique Philippe Migault. Même si la Corée du Nord ne menace pas directement les Etats-Unis, il s’agit, encore une fois, de montrer que «le gendarme américain est de retour». Cependant, si Trump décidait de frapper la Corée du Nord, cela ouvrirait une crise diplomatique majeure avec la Russie et la Chine.
Les opinions, assertions et points de vue exprimés dans cette section sont le fait de leur auteur et ne peuvent en aucun cas être imputés à RT. 




SOURCE : francais.rt

Nicolas Dupont-Aignan va-t-il appeler à voter Marine Le Pen au second tour ?

Cinq jours après le premier tour, le candidat de Debout la France pourrait enfin faire connaître son choix entre les deux candidats restés en lice. En jeu, les quelque 4,7% de voix, lesquelles pourraient s'avérer déterminantes pour Marine Le Pen.
Nicolas Dupont-Aignan sait entretenir le suspense. Bien qu'arrivé en 6e position du premier tour, ses voix pèsent lourd. Mais les signes se multiplient, indiquant que Nicolas Dupont-Aignan pourrait appeler à voter pour Marine le Pen. Selon Le Parisien, la candidate du Front national aurait chamboulé son agenda de ce 28 avril 2017, et reporté plusieurs rendez-vous prévus afin de rencontrer Nicolas Dupont-Aignan.
Un  peu plus tôt dans la journée, au micro d'Europe 1, le secrétaire général du Front national Nicolas Bay faisait part de son optimisme quant à un ralliement du candidat de Debout la France. «Ah oui, bien sûr, moi j'espère que tous les patriotes rejoindront Marine Le Pen durant cet entre-deux tours», a-t-il déclaré. Et de poursuivre : «Nicolas Dupont-Aignan est évidemment un patriote, il a obtenu un résultat non négligeable au premier tour, et nous lui tendons évidemment la main».

Longue hésitation, donc tractations ?

Interrogé sur la possibilité de voir le président de Debout la France DLF figurer au sein du gouvernement que pourrait mettre en place la candidate du FN si elle accédait à l'Elysée, Nicolas Bay a répondu que l'hypothèse lui paraissait «probable». Nicolas Dupont-Aignan semble avoir désormais en ligne de mire les Législatives et penser au moyen de traduire en sièges de députés, les quelque 4,7% d'électeurs qui ont voté pour lui. De quoi l'inciter à renoncer à un «ni-ni», à l'instar de Jean-Luc Mélenchon, dont le poids politique que lui a conféré le premier tour le dispense de chercher à nouer des alliances.
Occupant une place réduite sur l'échiquier politique entre le Front national et Les Républicains, il apparaîtrait logique que Nicolas Dupont-Aignan se prononce en faveur de Marine Le Pen, notamment en raison de la proximité de son programme avec le Front national sur des sujets comme l'Union européenne ou le souverainisme.
Un choix qui pourrait aussi s'expliquer par l'échec de François Fillon et des Républicains à la présidentielle, qui le prive de cette alternative. Pourtant, le maire de la ville d'Yerres a toujours tenu à marquer sa différence avec Marine Le Pen, se présentant comme un candidat plus modéré.
Lire aussi : «Fatigue électorale» : la vie politique peut se recomposer lors des législatives


SOURCE :;francais.rt

lundi 24 avril 2017

Election présidentielle : la tension monte dans les grandes villes à l'annonce du duel Le Pen-Macron

A Nantes, Rennes ou encore Bordeaux, de nombreuses personnes sont descendues dans la rue pour protester contre les résultats de l'élection à l'appel de mouvements antifascistes. Ils refusent de devoir choisir entre «un banquier» et «une raciste».
Des manifestations spontanées ont éclaté dans l'Hexagone peu après la publication des premiers résultats de l'élection présidentielle, qui a vu Emmanuel Macron et Marine Le Pen se qualifier pour le second tour. Si la présence de la candidate du Front national (FN) est un moteur de ces mouvements qui se tiennent majoritairement en terres hostiles au FN, celle de l'ancien employé de la banque Rothschild l'est tout autant. Les manifestants dénoncent en effet une «mascarade électorale».

Nantes : «ni banquier, ni raciste»

A Nantes, une centaine de manifestants ont défilé dans les rue en scandant «ni Le Pen, ni Macron». Ils répondaient notamment à l'appel du collectif Nantes ingouvernable lancé il a quelques jours : «Quels que soient les deux finalistes du spectacle électoral, nous aurons toutes et tous une bonne raison de nous retrouver dans la rue, plutôt que d’assister, médusés et isolés à la soirée électorale devant un écran.»
A plusieurs reprises les forces de l'ordre sont intervenues pour diviser le cortège, ce qui n'a pas empêché les dégradations de mobilier urbain ou les feux de poubelles.

Bordeaux : «Macron, Le Pen même combat»

A Bordeaux, menée par des militants antifascistes, une centaine de personnes ont défilé dans les rues avec des slogans tels que «Plus d’élections, autogestion», ou encore «la jeunesse emmerde le Front national» mais aussi «la jeunesse emmerde le front républicain» et «Macron, Le Pen même combat».
Des fumigènes ont été allumés derrière un banderole «On vaut mieux que ça» et quelques feux de poubelles ont émaillé le parcours improvisé ainsi que des jets de projectiles à l'encontre des forces de l'ordre, qui sont parvenues à disperser le cortège vers 22h30.

Rennes : «Macron, Le Pen, on n’en veut pas»

Dans la ville de Rennes, malgré un arrêté préfectoral interdisant tout rassemblement dans le centre-ville, environ 200 personnes sont parties en manifestation sauvage.
Ils ont défilé dans les rues aux cris de «Macron, Le Pen, on n’en veut pas» ou encore «Rennes debout, soulève-toi», sans causer de dégâts majeurs.
Un important dispositif policier était déployé, qui a pu «nasser» les manifestants.

Rouen :«A bas les élections et vive la démocratie !»

Une centaine de personnes se sont rassemblées à Rouen derrière une banderole «Les Français ont leur présidentielle, les révolutionnaires ont Rouen». Aucun incident majeur n'a été à déplorer.

Toulouse et Strasbourg : rassemblements anti-FN

Dans la ville rose, le rassemblement se focalisait davantage sur la candidate du Front national, que sur la «mascarade électorale». Une centaine de personnes s'étaient réunies sur la place du Capitole.
Les forces de l'ordre, présentes en nombre, n'ont pas eu à se déployer.
De la même manière, quelques personnes se sont rejointes à Strasbourg, pour marquer leur mécontentement de voir la candidate du FN présente au second tour. Elles ont brièvement bloqué le tram, avant d'être dispersées par la police.
Ces actions dans de nombreuses villes ont fait écho à la «nuit des barricades» dans la capitale, où quelques minutes après l'annonce du résultat du premier tour de l'élection présidentielle, des violences ont éclaté.





SOURCE : francais.rt

vendredi 21 avril 2017

Terrorisme en France: Bernard Cazeneuve accuse des candidats de surenchère

A deux jours du premier tour de la présidentielle, la campagne est bouleversée par l'attaque sur les Champs-Elysées. Trois des onze candidats ont bousculé leurs agendas et annulé des déplacements. Ce 21 avril au matin, au lendemain d'une émission politique, elle aussi chamboulée, ils ont rivalisé de déclarations martiales pour lutter contre le terrorisme, lors de conférences de presse.
Dans les dernières heures de la campagne, chacun, même au risque d'être accusé de récupération, veut apparaître comme le plus protecteur aux yeux des Français.
La première, à 10h, a été la patronne du Front national (FN). Un discours musclé pour Marine Le Pen qui sur notre antenne ce matin disait « redouter un nouvel attentat » avant le vote de dimanche. La candidate FN demande désormais au gouvernement « d'ordonner la restauration des frontières et l'expulsion immédiate des fichés S étrangers ».
Même ton martial de la part de François Fillon, une heure plus tard. Il entend « combattre d'une main de fer » le « terrorisme islamiste » et annonce que, lui président, il maintiendra entre autres l'état d'urgence et le contrôle aux frontières.
Enfin, Emmanuel Macron a affirmé dès le soir de l'attaque que la lutte contre le terrorisme devait être « la priorité » du futur chef de l'Etat. « Je serai implacable dans le combat pour votre sécurité », a-t-il ainsi déclaré dans une posture de chef de guerre. Il a aussi pointé du doigt la faute commise par le gouvernement il y a dix ans, quand François Fillon était Premier ministre, en affaiblissant le renseignement territorial. Il a aussi expliqué bien sûr que lui le rétablirait et créerait 10 000 postes dans les forces de l’ordre et une « task force » dédiée à la lutte contre le terrorisme.
Le Premier ministre Bernard Cazeneuve offensif
Même si Emmanuel Macron a aussi affirmé qu’il ne fallait pas céder à la surenchère, on voit bien que se joue aujourd’hui par déclaration interposée le dernier match de ce premier tour avec François Fillon et Marine Le Pen.
Ces derniers jours, dans l’entourage d’Emmanuel Macron, on craignait d’ailleurs une situation comme celle qui vient de se produire, analyse notre journaliste Valérie Gas, une attaque terroriste qui pourrait perturber la fin de la campagne.
Pour le candidat d’En Marche ! qui n’a pas d’expérience sur les sujets régaliens de défense, de sécurité, il fallait donc montrer ou essayer de montrer qu’il est à la hauteur, crédible et capable, lui aussi, de lutter contre le terrorisme, pour ne pas laisser un François Fillon ou une Marine Le Pen profiter de la situation.
Le Premier ministre Bernard Cazeneuve leur a sèchement répondu, les accusant d'avoir choisi l'outrance et la division. « Quand Mme Le Pen demande la restauration immédiate de nos frontières nationales, elle fait mine d'ignorer que c'est ce gouvernement qui a rétabli le contrôle aux frontières », a-t-il déclaré.
« La plus grande fermeté prévaut donc en la matière, sans arbitraire, a ajouté le locataire de la place Beauvau. La facilité n'est pas la fermeté, ni l'outrance le gage de la fermeté ».
Campagne chamboulée
L'attaque a bouleversé les agendas des candidats pour la dernière journée. François Fillon, Marine Le Pen et Emmanuel Macron ont tous trois annulé leurs déplacements prévus aujourd'hui au profit de conférences de presse. D'autres candidats ont choisi de poursuivre leur campagne.
Jean-Luc Mélenchon doit ainsi rencontrer à Paris leader de Podemos dans l'après-midi. Benoît Hamon maitient sa visite sur les terres de Jaurès à Carmaux au même moment. Ce vendredi matin, il a jugé sordide la surenchère politique autour de l'attaque.
La campagne se poursuit donc pour quelques heures encore jusqu’à minuit ce soir. Difficile de mesurer quel impact cet attentat aura ou pas sur le vote des Français, alors que les quatre candidats donnés favoris dans les sondages se tiennent toujours au coude-à-coude selon les mêmes instituts de sondage.





SOURCE : rfi

mercredi 19 avril 2017

"C’est extrêmement difficile de jouer à 10 contre 14"

A l’instar de Carlo Ancelotti et ses coéquipiers, Thomas Müller n’a pas digéré les décisions de M. Kassai qui, selon lui, ont conduit à l’élimination du Bayern Munich face au Real Madrid.

Carlo Ancelotti, Franck Ribéry, Robert Lewandowski: rares sont les Munichois à ne pas avoir critiqué, voire fustigé, l’arbitrage après l’élimination du Bayern face au Real Madrid (2-4, a.p.), mardi soir en quarts de finale de la Ligue des champions. Une défaite qu’ils ont quasiment tous mis sur le dos de M. Kassai, coupable à leurs yeux d’avoir accordé deux buts hors-jeu à Cristiano Ronaldo et injustement expulsé Arturo Vidal pour une faute peu évidente sur Marco Asensio (84e).
Ces décisions, Thomas Müller a lui aussi eu du mal à les digérer. S’il a reconnu en zone mixte que son équipe n’avait pas réalisé "le match parfait", l’attaquant allemand n’a pas manqué d’allumer le sifflet hongrois et ses assistants. "On s’est comporté comme des hommes sur le terrain mais vu comment les choses se sont passées, c’est extrêmement difficile de jouer à 10 contre 14, a-t-il pesté. Le but du 2-2, c’était le pire, l’arbitre de touche avait une vue dégagée. Ça nous a tués."
Autre tournant en défaveur des Bavarois, le deuxième carton jaune reçu par le milieu chilien, à un moment du match où le FCB était encore dans le coup. "On était bien mentalement quand il y avait 2-1 et qu’on était encore 11 sur la pelouse. Mais les arbitres ont fait tourner le vent, a-t-il déploré. On ne peut pas simplement rentrer chez nous et dire ‘ce sont des choses qui arrivent’ après ce qu’il s’est passé ici (à Santiago-Bernabeu)." La pilule mettra sans doute longtemps à passer.





SOURCE :football

Brexit: pour Juncker, les négociations réelles commenceront après les élections

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker estime que le début des négociations du Brexit aura lieu après les élections anticipées du 8 juin au Royaume-Uni, proposées par la Première ministre Theresa May, a indiqué mercredi un porte-parole de l'institution.
Jean-Claude Juncker, qui s'est entretenu au téléphone mardi 18 avril au soir avec Theresa May, « considère que les réelles négociations politiques sur l'article 50 avec le Royaume-Uni débuteront après les élections prévues pour le 8 juin », a déclaré devant la presse Margaritis Schinas, le porte-parole en chef de la Commission.
Pour la Commission, ces élections inattendues ne modifient pas le calendrier. « Les négociations devaient commencer au mois de juin de toute façon », a assuré Margaritis Schinas.
Dans son calendrier, la Commission prévoit de présenter début mai son projet de « recommandation » aux Etats membres sur le mandat des négociateurs de l'UE, menés par le Français Michel Barnier. Ce mandat devrait ensuite être officiellement adopté le 22 mai par les ministres des 27 lors d'un Conseil des Affaires générales, en même temps que les « directives » des 27 pour les négociations avec le Royaume-Uni.
Le porte-parole de l'exécutif européen a par ailleurs exclu que Londres ait une influence sur le sort des deux agences européennes actuellement situées sur le territoire britannique, à savoir l'Autorité bancaire européenne et l'Agence européenne des médicaments. « Les agences de l'UE doivent être basées sur le territoire de l'UE. Le Royaume-Uni n'aura pas son mot à dire dans la relocalisation des agences », a affirmé Margaritis Schinas.





SOURCE :  rfi

Côte d'Ivoire: des milliers de fillettes tombent enceintes à l'école

4 471 cas de grossesses ont été recensés dans le milieu scolaire en Côte d'Ivoire. C'est ce qui ressort d'un rapport publié par le ministère de l'Education nationale en avril 2017. Ces grossesses ont été contractées depuis le début de la rentrée 2016-2017 en septembre dernier. Une ONG, Cavoequiva, vient en aide à ces filles souvent éloignées de leur famille.

A 14 ans, alors qu'elle était en classe de 5e, Fatou a quitté l'école pour s'occuper de sa grossesse. Un an plus tard, son fils et elle vivent grâce à l'ONG Cavoequiva qui prend en charge les jeunes mères célibataires.
Depuis, Fatou a abandonné l'école, mais caresse le rêve de pouvoir y retourner un jour. « J'étais en classe de 5e, j'ai rencontré un jeune élève de mon école avec qui je sortais, puis je suis tombée enceinte. Il n'a pas reconnu être l'auteur de la grossesse. Je me suis rendue à l'ONG et c'est ici qu'on s'est occupé de moi jusqu'à l'accouchement. Aujourd'hui, si l'ONG m'aide à retourner à l'école, je serais très ravie parce que j'ai toujours rêvé d'être aide-soignante. »
« Situation de vulnérabilité »
Comme Fatou, plus de 4 000 cas de grossesses déclarées ont été enregistrés dans les écoles en Côte d'Ivoire depuis la rentrée scolaire. Selon Mariam Ouattara, directrice exécutive de l'ONG Cavoequiva, la plupart des victimes vivent dans des conditions précaires. Elles sont donc la cible de tous types de prédateurs. « Dans la plupart des cas, soit les enfants ont été mises enceintes par les professeurs parce que les filles sont dans une situation de vulnérabilité. Elles ont quitté leur village, se sont retrouvées dans un autre et n'ayant pas assez de moyens, elles sont en proie à ces auteurs-là. Et il y aussi les élèves qui sont auteurs de grossesses. »
Les grossesses en milieu scolaire sont un véritable problème de société en Côte d'Ivoire. Selon le rapport du ministère, le quart des grossesses enregistrées cette année en milieu scolaire concernent des filles âgées seulement de 9 à 14 ans.



SOURCE : rfi

Côte d'Ivoire: les enseignants réclament toujours leurs arriérés de salaires

Dernière ligne droite avant le 1er mai. C'est cette échéance que se donnent les syndicats ivoiriens de la fonction publique pour obtenir ce qu'ils réclament depuis des mois. Après un mouvement de grève entamé en janvier, les fonctionnaires et notamment les enseignants ivoiriens avaient débrayé pendant plusieurs semaines puis repris le travail. Au cœur de leurs revendications, le paiement d'arriérés de salaires qu'ils n'arrivent pas à obtenir de la part de l'Etat.

Si les deux interlocuteurs se sont accordés sur cinq des six points de négociations, ce sont les 249 milliards de francs CFA d'impayés au titre de stocks d'arriérés de salaires qui restent le point d'achoppement de ces négociations qui durent maintenant depuis trois mois entre le gouvernement et les différentes unions syndicales de fonctionnaires ivoiriens.
Pour sortir de l'ornière, le gouvernement propose aux 160 000 fonctionnaires concernés une solution qui pourrait être surnommée « logement contre arriérés de salaires ». Mais cela ne semble pas convenir aux syndicats.
« Programme immobilier pour les fonctionnaires »
« Au bout de deux, trois semaines de discussion, le gouvernement a fait une proposition d’un programme immobilier pour les fonctionnaires en lieu et place d’un paiement en numéraire, explique Théodore Gnagna Zadi, président de la Plateforme nationale des syndicats ivoiriens. Nous, nous avons estimé que ce programme allait créer plus de problèmes qu’il allait en résoudre. Donc nous avons fait une proposition alternative qui est plutôt un paiement sur quatre ans, en numéraire. Voilà un peu où nous en sommes et ces deux propositions sont aux mains du Premier ministre qui devra trancher. »
Une assemblée générale des fonctionnaires doit avoir lieu à la fin du mois, juste avant que le président Alassane Ouattara ne s'adresse au pays dans son discours du 1er mai pour peut-être dire quelle sera l'option retenue par son gouvernement.





SOURCE : rfi

Frappes américaines en Syrie : à deux doigts d'une confrontation avec la Russie

Dans l'attaque chimique à Idlib, ce ne sont pas les Etats-Unis qui ont été attaqués. Le fait d'envoyer des missiles sur la Syrie ne contribue aucunement à la résolution du conflit, estime le journaliste et homme politique Dominique Jamet.
RT France : Pensez-vous que la riposte des Etats-Unis soit justifiée, alors que l’enquête sur l’attaque chimique dans la provence d'Idlib n’a pas eu lieu ?
Dominique Jamet (D. J.) : Une riposte à quoi ? Ce ne sont pas les Etats-Unis qui ont été attaqués. En effet, l’enquête n’est pas terminée, et je ne suis pas sûr que l’action américaine aille forcément dans le sens de la résolution du conflit syrien. Jusqu’à présent, les Américains étaient plutôt concentrés sur l’Irak, négligeaient la lutte contre Daesh et favorisaient le mouvement rebelle contre Bachar el-Assad.
RT France : Pour vous, est-ce la fin de la coopération entre la Russie et les pays occidentaux dans la lutte contre le terrorisme en Syrie ?
D. J. : Je note avec intérêt que les Etats-Unis, semble-t-il, ont pris soin d’avertir les Russes du raid qu’ils préparaient. Ils ont tout de même pris cette précaution, ce qui signifie qu’ils ont veillé à ne pas rompre avec la Russie. Ils n’ont donc pas pris le risque d’une action qui aurait aussi touché des Russes présents sur cette base militaire syrienne. Le pire a été évité. Mais cela ne va pas dans le sens du renforcement de la coopération entre la Russie et les Etats-Unis.
C’est la réaction de quelqu’un qui a été horrifié sur le plan humain
RT France : Y a-t-il des ressemblances avec d’autres interventions américaines comme celle en Irak ou n’est-ce qu’une action éclair qui n’aura pas de conséquences ?
D. M. : Je suis incapable de démêler exactement quelles sont les raisons, les mobiles à l’origine de cette action. C’est la réaction de quelqu’un qui a été horrifié sur le plan humain, horrifié par ce qu’il considère être un crime contre l’humanité commis par Bachar el-Assad. S'agit-il d’une tentative de montrer que l’Amérique est toujours prête, même si on ne le lui demande pas, à assumer le rôle du gendarme mondial ? S'agit-il du désir de Donald Trump de montrer qu’il a de gros bras et de gros muscles ? S'agit-il d'une action isolée ou d'un changement de stratégie ? On ne peut pas le dire avec certitude pour le moment.
Lire aussi : Frappes américaines en Syrie : «Trump n’a pas tiré de leçons de l’Histoire»
Les opinions, assertions et points de vue exprimés dans cette section sont le fait de leur auteur et ne peuvent en aucun cas être imputés à RT. 



SOURCE : francais.rt

Troisième guerre mondiale ? Les requêtes explosent sur Google

Le célèbre moteur de recherche a enregistré un nombre record de recherches liées à un éventuel troisième conflit mondial. L'interventionnisme américain en Syrie ainsi que le regain de tensions entre Washington et Pyongyang n’y sont pas étrangers.
Un plus haut historique depuis la création de Google Trends en 2004. Le moteur de recherche américain a enregistré un nombre record de requêtes concernant une hypothétique troisième guerre mondiale.
Un mois auparavant, la recherche «world war 3» ou «troisième guerre mondiale» dans la langue de Shakespeare, se trouvait à 16 points sur une échelle de 100. Dans la semaine du 10 avril, il a atteint un niveau maximum.
Concernant les pays les plus préoccupés, on peut citer les Philippines (100 points), l’Australie (73) et la Nouvelle-Zélande (72). L’Afrique du Sud (70), le Canada (67), le Pakistan (65), la Grande-Bretagne (64), l’Irlande (63) Singapour (58) et les Etats-Unis (56) apparaissent également particulièrement concernés. A noter que les citoyens russes ne semblent pas s’inquiéter outre mesure à la vue du faible score (10) constaté dans le pays.

Tensions multiples sur la planète

Les recherches «WWIII» ou «Trump World War» sont passées respectivement de 8 à 80 et de 20 à 100 points. La dernière fois qu’une activité similaire avait été constatée coïncidait avec l’élection du 45e président américain.
Cette inquiétude des internautes intervient alors que le contexte international est particulièrement chargé. Tôt dans la matinée du 7 avril, 59 missiles Tomahawk ont visés la base syrienne d'Al-Chaayrate depuis des destroyers de l'US Navy croisant en Méditerranée. Touchant l'infrastructure militaire et causant la mort de neuf civils à proximité selon l'agence de presse Sana, les missiles de croisière ont été tirés en représailles à l'attaque chimique présumée du 4 avril dans la province d’Idlib. Attaque que plusieurs chancelleries occidentales, dont Washington, attribuent à Damas sans apporter de preuves. Une décision qui a provoqué un regain des tensions diplomatiques entre la Russie et les Etats-Unis et ses alliés.
Le 13 avril, l’armée américaine annonçait avoir utilisé la bombe GBU-43/B Massive Ordnance Air Blast Bomb, aussi connue sous le nom de «Mother of all bombs» («Mère de toutes les bombes») et sous l'acronyme MOAB. La bombe de 9,5 tonnes a été utilisée pour frapper une cible de Daesh, dans la province de Nangarhâr, dans l'Est de l'Afghanistan. Il s'agit la bombe non-nucléaire la plus puissante de l’arsenal étasunien.
Dernier point qui occupe le front de l’actualité géopolitique international : la situation nord-coréenne. Le 12 avril, le 45e président des Etats-Unis s'était dit prêt à agir unilatéralement contre Pyongyang : «La Corée du Nord cherche des ennuis. Si la Chine décide d'aider, ça serait formidable. Sinon, nous résoudrons le problème sans eux !» Dans la foulée, plusieurs navires de guerre américains ont mis le cap sur la péninsule coréenne.
Dans le camp d'en face, cette démonstration de force n'a pas entamé la détermination coréenne à réagir à toute attaque. Les autorités de Pyongyang n'ont pas hésité à qualifier les mouvements militaires de Washington dans la région de tentative d'envahissement. «Le déploiement insensé américain pour envahir la RPDC a atteint une phase préoccupante», a réagi un porte-parole du ministère nord-coréen des Affaires étrangères, cité par l'agence officielle KCNA.
Depuis, la Russie et la Chine ont fait part de leurs inquiétudes. Le ministre chinois des Affaires étrangères déclarait même le 14 avril qu’une nouvelle guerre de Corée pourrait éclater «à tout moment».




SOURCE :francais.rt

Des navires militaires russes et américains convergent vers la Corée... pour des raisons différentes

Fleuron de la Flotte russe, le croiseur lance-missile Varyag fait escale dans un port de Corée du Sud dans le cadre d'un plan de coopération internationale. Le porte-avions américain USS Carl Vinson s'approche lui des côtes nord-coréennes.
Le porte-parole de la Flotte russe du Pacifique, Vladimir Matveev, a fait savoir que le croiseur lance-missiles russe Varyag, accompagné du pétrolier Petchenga, était arrivé au port sud-coréen de Busan.
«Les militaires de la Flotte du Pacifique pourront visiter les curiosités de Busan et participeront à une série de matchs amicaux contre des marins sud-coréens», a-t-il précisé.
Il a aussi déclaré que des représentants militaires des deux pays avaient prévu de négocier les contours de leur future coopération à l'occasion de cette escale. Les navires russes resteront en Corée du Sud jusqu’au 14 avril, avant de poursuivre leur expédition qui les verra faire escale dans sept autres ports étrangers de la région Pacifique.
Quelques jours plus tôt, le 8 avril, le commandement des forces armées américaines du Pacifique a ordonné au porte-avions USS Carl Vinson et son escadre, qui se dirigeaient vers l'Australie via Singapour, de faire route vers le Pacifique Ouest en direction de la péninsule coréenne. La raison principale de ce déroutement est la «menace» représentée par la Corée du Nord dans la région. Pour le moment, l'USS Carl Vinson se trouve toujours en haute mer. Selon le site russe d'information Lenta.ru, le sous-marin américain à propulsion nucléaire USS Ohio, qui fait partie du groupe aéronaval, dispose d'au moins 154 missiles Tomahawk à son bord.
La Corée du Nord a dénoncé le 11 avril l'envoi «insensé» de l'escadre américaine. Pyongyang se dit prêt à «se défendre par la voie des armes».
En savoir plus : Pyongyang promet de répondre au déploiement «insensé» de la marine américaine





SOURCE :francais.rt

jeudi 13 avril 2017

Côte-d’Ivoire: Affi « très occupé » à libérer Gbagbo…. »J’irai voir Condé, IBK, Mahamadou Yssoufou, Dos Santos »

Le président du Front Populaire Ivoirien Pascal Affi N’Guessan a résumé en 45 minutes, son plan pour la libération du président Laurent Gbagbo, au cours de l’Assemblée générale de la JFPI le samedi 28 février 2015. Ci-dessous, des extraits de ses propos.
«Si nous ne nous engageons pas, la Côte d’voire ne peut pas avancer (…) Notre avenir est entre nos mains et nous avons décidé d’assumer notre responsabilité pour construire et transformer ce pays (…) Lorsqu’il y a un drame comme celui que nous avons connu, il y a toujours des remises en cause, des ambitions qui naissent, des visions différentes qui naissent (…) Le PDCI a vécu cette même situation (…) Aujourd’hui nous connaissons les problèmes auxquels nous sommes confrontés : comment faire pour libérer Gbagbo, comment faire pour libérer les prisonniers politiques, comment faire pour que les exilés politiques rentrent, comment faire pour résoudre les problèmes des maisons occupées et des comptes gelés. Comment faire en sorte que la démocratie soit restaurée dans notre pays et que nous puissions revenir au pouvoir demain. Car se sont des ambitions que tous les militants nourrissent (…) Celui qui va vous dire que Affi ne veut pas de la libération de Ggagbo, de Simone, des prisonniers politiques, du retour des exilés politiques, du dégel des comptes ou qu’Affi a trahi la lutte, il vous ment (…) On ne peut pas s’asseoir au bureau pour faire la lutte. Donc je suis sorti pour relancer la lutte (…) Dans une lutte comme dans une guerre, il y a des offensives, des contre-offensives et des embuscades. Tout dépend de la position ou de la posture qu’on adopte en fonction de la position de l’autre (…)
Lorsqu’on confie quelque chose à un humain, si on ne fait pas attention, cette chose devient sa propriété.
Quand tu vas faire un stage de longue durée, il ne faut pas laisser ta copine à ton ami. Parce que ce n’est pas évident que tu viennes la retrouver comme tu l’as laissée. Il va finir avec elle (…) Dans leur (ndlr : les dissidents) schéma, ils n’ont pas pensé que je sortirais de prison avant 2015. Ils ont honte (…) Le combat pour tourner la page Affi a commencé pendant que j’étais en prison en 2012. C’est grâce à vous les militants et les fédéraux que le Congrès qu’ils ont voulu organiser n’a pas eu lieu. Les camarades ne s’attendaient pas que je sorte de prison. Et lorsque je suis sorti de prison, ça à été une surprise et un drame pour eux. Tout simplement parce que le plan qu’ils avaient concocté est tombé à l’eau (…) Ils se projetaient déjà dans l’avenir. Et même la matrice qu’ils avaient élaborée depuis 2013, était orientée vers la redynamisation du parti, et la participation aux élections de 2015. Selon cette matrice, le FPI devait avoir son candidat à l’élection présidentielle de 2015. C’était un peu ça leur démarche et ils ont écrit trois fois au Gouvernement et ont obtenu une rencontre avec Ouattara. Ils ont dialogué de janvier en mars 2012 sans résultat (…) Ils étaient en réunion quand le président Gbagbo a été transféré à La Haye. Ils disaient que c’était mieux d’envoyer le président Gbagbo à La Haye et qu’il y serait mieux en sécurité (…) A un moment donné, ils ne pensaient plus partir de l’intérim. Ils n’étaient pas chaud pour me passer le relais (…) Mon retour est venu bouleverser tout leur plan (…) Ils espéraient que le Gouvernement dise que les prisonniers politiques qui ont bénéficié de liberté provisoire ne fassent pas de politique (…)
Si j’étais allé en exil, je ne serais jamais redevenu président du FPI. C’est par ambition que Koua et Akoun ont voulu récupérer le FPI. Tout est mélangé dans leur tête. Le vrai problème au FPI, c’est la lutte pour le contrôle des instances du parti et celui de la libération de Laurent Gbagbo. Agoh Marthe dit qu’il faut faire du bruit pour libérer Laurent Gbagbo. Si c’est le cas, on fera appel à des DJ pour faire libérer Laurent Gbagbo. La libération de Laurent Gbagbo n’est pas une affaire de DJ. Il faut user de la diplomatie et faire preuve d’intelligence. L’ONU vient de lever ses sanctions contre moi. La route de La Haye est ouverte parce que j’ai fait preuve d’intelligence là où la force ne peut pas prospérer. Aucun d’entre eux ne peut me battre au Congrès. Ils ont décidé alors de faire l’Appel de Mama pour une proposition de candidature (…) Il y en a qui disent que Ouattara m’a remis des milliards pour réhabiliter ma résidence. Allez voir ma maison. Je suis dans la même maison telle que les FRCI l’ont laissée (…) Je négocie avec le pouvoir parce que dans la situation actuelle, la négociation est la voie moins mauvaise. Ceux qui ne savent pas s’adapter périssent toujours. Nous devons exploiter au maximum, la voie de la négociation. C’est à travers la négociation que je pourrai me libérer moi-même. Et c’est quand je serai libéré, que je peux libérer Gbagbo. J’irai voir Gbagbo, Alpha Condé, IBK, Mahamadou Yssoufou, Dos Santos. Donc voilà mon plan qui commencera par la libération de Laurent Gbagbo ».




SOURCE : connectionivoirienne

Quelle issue pour le procès de Laurent Gbagbo, six ans après son arrestation?

Il y a six ans, jour pour jour en Côte d'Ivoire, le régime de Laurent Gbagbo tombait. L'ancien président est arrêté par les forces pro-Ouattara, puis transféré à la Cour pénale internationale à La Haye où il est jugé depuis un an pour crimes contre l'humanité. Retour en cinq points sur son arrestation et son procès.

1- Quelques dates importantes

11 avril 2011 : il y a six ans, l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo est arrêté à l'issue de la crise post-électorale de quatre mois qui avait fait plus de 3 000 morts. L'élection présidentielle, qui avait eu lieu le 28 novembre 2010 après avoir été reportée à six reprises depuis 2005, avait été âprement disputée par le président sortant et son rival, l'ancien Premier ministre Alassane Ouattara. Pendant quatre mois, le pays s'est retrouvé avec deux présidents, Laurent Gbagbo n'ayant pas reconnu sa défaite malgré la proclamation de la victoire de son rival par la Commission électorale nationale. L'ONU avait également reconnu la victoire d'Alassane Ouattara. Le 21 mai, ce dernier est investi à la présidence.
30 novembre : Laurent Gbagbo, accusé de crimes contre l'humanité par la Cour pénale internationale, est transféré pour être incarcéré au centre de détention de la CPI, à La Haye.

23 mars 2014 : Charles Blé Goudé, proche de Laurent Gbagbo, rejoint son mentor au quartier pénitentiaire de la CPI. Charles Blé Goudé est, lui aussi, accusé de crimes contre l'humanité. La CPI réclame également le transfèrement à La Haye de Simone Gbagbo, accusée, elle aussi, de crimes contre l'humanité, mais la Côte d'Ivoire refuse de la transférer à la juridiction internationale, préférant la faire juger par les tribunaux ivoiriens.
2-  Début du procès : accusations et contre-accusations

Le procès contre Laurent Gbagbo, 71 ans, s'est officiellement ouvert le 28 janvier 2016, après une longue phase préliminaire. L'instruction du dossier a duré un an pendant lequel 22 000 pages de preuves et des déclarations d'une centaine de témoins ont été examinés.
La Cour a dressé quatre chefs d'inculpation contre Laurent Gbagbo, tous relevant de crimes contre l'humanité : meurtres, viols, autres actes inhumains et persécutions perpétrés durant la période post-électorale de 2010. Selon l'accusation, l'ancien président aurait mis en oeuvre un « plan commun » en collaboration avec la police, l'armée et des milices, pour se perpétuer au pouvoir. L'ancien ministre de la Jeunesse et l'ex-meneur des Jeunes Patriotes Charles Blé Goudé est poursuivi pour les mêmes accusations. Les deux affaires ont été jointes par souci d'efficacité budgétaire.
Les deux accusés ont plaidé non coupables pour les crimes dont ils sont inculpés. Les avocats de la défense ont sonné la contre-offensive en accusant l'équipe de la procureure, Fatou Bensouda, d'avoir enquêté uniquement à charge. La défense a par ailleurs accusé Alassane Ouattara et ses soutiens d'avoir plongé le pays dans la violence dans le but de s'emparer du pouvoir par la force. La France est aussi pointée du doigt pour avoir aidé Alassane Ouattara en lui fournissant des armes, malgré l'embargo.
3- Les protagonistes

Les accusés
Laurent Gbagbo : il fut le président de la Côte d'Ivoire entre 2000 et 2010.
Charles Blé Goudé : ancien ministre de la Jeunesse dans le gouvernement de Laurent Gbagbo, il est accusé d'être l'homme des « basses besognes » de l'ex-président en tant qu'ancien chef de sa milice, ce qu'il a toujours nié.
Le bureau de la procureure
Fatou Bensouda : d'origine gambienne, elle a prêté serment en 2012, devenant procureure générale de la CPI. Elle a succédé à Luis Moreno Ocampo et suit le dossier Gbagbo depuis son entrée en fonction. Elle est déjà en poste lors de la première audience de la confirmation des charges contre l'ancien président ivoirien, qui se tient le 18 juin 2012.
Les juges de la Chambre préliminaire
Ils sont au nombre de trois, dont le juge italien Cuno Tarfusser qui préside le tribunal. Réputé hostile au clan Gbagbo, il a créé la surprise en se prononçant en mars dernier en faveur de la libération sous caution de Laurent Gbagbo. Il répondait à la 11e demande de mise en liberté de l'ex-président ivoirien. Si Gbagbo reste toutefois en prison, c'est parce que les deux autres juges avec lesquels Tarfusser est chargé de conduire le procès ne sont pas favorables à sa libération.
Les avocats de la défense
Me Emmanuel Altit : spécialiste de la Cour pénale internationale, il est l'avocat principal de Laurent Gbagbo.
4- Combien de temps peut durer le procès ?
Ce procès risque de durer longtemps, avec l'accusation proposant de faire déposer quelque 120 témoins. Depuis l'ouverture du procès il y a 15 mois, seulement 35 témoins se sont relayés à la barre. Quand tous les témoins de l'accusation auront été entendus, ce sera alors le tour de la défense, suivi des plaidoiries finales.« Sachant qu'on ne peut pas interroger plus de 30 témoins par an, il faudra dix ans pour en venir à bout de ce procès », s'impatiente Me Altit, qui a opposé une fin de non-recevoir à la demande de l'accusation de ne pas appeler tous les témoins à la barre.
5- Vers une mise en liberté conditionnelle prochaine de Laurent Gbagbo ?
Certes, en mars dernier, le tribunal de La Haye a refusé pour la 11e fois la demande de libération provisoire de Laurent Gbagbo qui avait été formulée par sa défense. Mais le sujet n’est plus tabou, surtout depuis que le président de la Chambre préliminaire de la CPI a rendu publique son opinion divergente sur la question. Rappelant que l’ancien président ivoirien est détenu à La Haye depuis novembre 2011, Cuno Tarfusser fait valoir dans sa réponse à la défense de Laurent Gbagbo la nécessité de ne pas dépasser « le seuil d’une durée raisonnable » de détention.
Un argument qui a dû motiver également la démarche discrète faite auprès de François Hollande en début d’année par quatre chefs d’Etat francophones (le Burkinabè Roch Marc Kaboré, le Guinéen Alpha Condé, le Malien Ibrahim Boubacar Keïta et le Nigérien Mahamadou Issoufou) pour sensibiliser le président français à la lenteur de la procédure contre leur ancien camarade socialiste. Ce n’est sans doute pas accidentel si les dirigeants africains ont choisi ce début d’année pour évoquer le sujet avec leur homologue à l’Elysée. « Ils savent, explique Guy Labertit, socialiste historique et ami de longue date de Laurent Gbagbo, que François Hollande est inquiet de la dégradation de la situation politique et sécuritaire en Côte d’Ivoire. Nous sommes nombreux à penser que la libération de Laurent Gbagbo pourrait aider à cicatriser les plaies de la guerre civile et contribuer à la réconciliation nationale qui n’a jamais eu lieu. »
Dans le camp du pouvoir à Abidjan, les décideurs comme les faiseurs d’opinion ne sont pas moins inquiets. Ils s’interrogent surtout sur la tournure que le procès à la CPI est en train de prendre avec l’accusation ne contrôlant plus ses témoins. « La libération de Gbagbo, qui semble de plus en plus incontournable, va à mon avis poser plus de problèmes qu’elle n’en résoudrait », s’exclame pour sa part Venance Konan, rédacteur en chef de Fraternité Matin, organe gouvernemental. Et le journaliste d’ajouter : « Peut-être aurions-nous dû faire comme les Rwandais ou les Sud-Africains, négocier avec les ennemis d’hier plutôt qu’aller à la justice ».




SOURCE : rfi

Maroc: une cellule de recrutement de l'EI démantelée annoncent les services de sécurité

Au Maroc, sept personnes soupçonnées d'organiser le recrutement de combattants pour le compte de l'Etat islamique ont été arrêtés ce mercredi 12 avril. Le royaume chérifien, qui annonce régulièrement le démantèlement de cellules dites terroristes, tente non seulement d'endiguer les départs vers les zones de conflits, mais aussi le retour au pays d'environ 1200 Marocains partis rejoindre Daech.  

C'est à Fès et à Moulay Yacoub, dans le nord du pays, que les membres de cette cellule de recrutement présumée ont été interpellés par les forces spéciales du bureau central d'investigation judiciaire (BCIJ), ce corps d'élite en charge des enquêtes anti-terroristes. Ces personnes étaient en lien avec un autre groupe proche de Daech démantelée récemment, assurent les autorités.
Selon les premiers éléments de l'enquête, au moins trois combattants marocains ont été envoyés par ce groupe sur les zones de conflits en terrain syro-irakien pour y acquérir, dit-on, des techniques de combat. Car les autorités marocaines craignent plus que tout le retour au pays de membres de l'organisation de l'Etat islamique.
Doté un arsenal législatif particulièrement sévère, le BCIJ assure qu'aucun cas de jihadiste parti en zone de conflit n'a aujourd'hui été recensé en liberté sur son territoire. Depuis 2015, et la création de ce corps d'élite, le Maroc a démantelé plus de 40 cellules dites terroristes sur son sol et arrêté près d'un demi-millier sympathisants présumés de la cause jihadiste.





SOURCE : rfi

France: dernière visite de Jean-Marc Ayrault en Chine et en Ouzbékistan

Ce sera un des derniers voyages hors de France du ministre des Affaires étrangères: Jean-Marc Ayrault atterrit, ce jeudi soir 13 avril 2017, en Chine, à Pékin. En un peu plus d’un an, il y sera allé trois fois. Pendant cette visite de 48 heures, il rencontrera, entre autres, son homologue Wang Yi, le conseiller d'Etat Yang Jiechi,  ainsi que la vice-Première ministre Liu Yandong.
Il s’agit d’abord pour la France de faire avec la Chine le bilan des premiers mois de Donald Trump à la tête des Etats-Unis et de se coordonner avec elle sur des questions où les deux pays ne partagent pas forcément les mêmes positions que Washington, comme le climat et le commerce.
Paris va aussi tenter de répondre aux questions que Pékin se pose sur le Brexit, et à ses inquiétudes quant au résultat de l’élection présidentielle en France.
Au menu aussi, la Syrie. La Chine n’est pas un acteur central sur ce dossier, mais Pékin ne s’aligne pas systématiquement sur les positions russes lors des votes au Conseil de sécurité. Il est donc important de maintenir le dialogue, explique-t-on du côté du Quai d’Orsay.
Enfin, lors de cette visite, Jean-Marc Ayrault soulignera la volonté de la justice française de faire toute la lumière sur la mort du ressortissant chinois tué fin mars 2017 à Paris lors d’une opération de police.
Sur le chemin du retour, le ministre s'arrêtera 24 heures en Ouzbékistan pour, peut-être, avancer sur un nouveau contrat d'hélicoptères militaires. L'Ouzbékistan, un pays, de l’aveu même du Quai d’Orsay, « éloigné des standards démocratiques internationaux ». Le Quai d'Orsay croit déceler chez le nouveau président au pouvoir depuis décembre 2016 une volonté d’ouverture, surtout économique. Il souligne que la question des droits de l’homme, particulièrement bafoués dans le pays, sera abordée en privé par Jean-Marc Ayrault.




SOURCE : rfi

Bachar el-Assad : l'attaque chimique présumée de Khan Cheikhoun est «une fabrication à 100%»

Le dirigeant syrien a accusé Washington de ne pas réellement œuvrer à une solution en Syrie et d'être complice des terroristes. Il s'est dit prêt à ouvrir une enquête internationale sur l'attaque chimique présumée.

Khan Cheikhoun, une «fabrication» occidentale selon Damas

«Il s’agit pour nous d’une fabrication à 100% […] Notre impression est que l’Occident, principalement les Etats-Unis, est complice des terroristes et qu’il a monté toute cette histoire pour servir de prétexte à l’attaque [de la base syrienne d'Al-Chaayrate]», a déclaré Bachar el-Assad dans un entretien à l'AFP réalisé le 12 avril et diffusé le lendemain.
Le président syrien a poursuivi : «Nous ne possédons pas d’armes chimiques [...] Il y a plusieurs années, en 2013, nous avons renoncé à tout notre arsenal [...] Et même si nous possédions de telles armes, nous ne les aurions jamais utilisées.»
«Les seules informations dont dispose le monde [sur l'attaque chimique présumée] jusqu'à présent sont celles publiées par la branche d'Al-Qaïda», Fateh al-Cham, qui contrôle en majorité la ville de Khan Cheikhoun, a-t-il poursuivi.
Nous ne pouvons permettre une enquête que si elle est impartiale
Le chef d'Etat s'est ensuite dit prêt à l'ouverture d'une enquête internationale sur l'attaque présumée, à condition que celle-ci soit indépendante.
«Nous allons œuvrer [avec la Russie] en vue d’une enquête internationale. Mais elle doit être impartiale. Nous ne pouvons permettre une enquête que si, et seulement si, elle est impartiale et en nous assurant que des pays impartiaux y prendront part pour être sûrs qu’elle ne sera pas utilisée à des fins politiques», a déclaré Bachar el-Assad.

Le bombardement d'Al-Chaayrate, inefficace

Il a ensuite évoqué la frappé américaine contre la base d'Al-Chaayrate, après laquelle Washington avait prétendu avoir détruit 20% des capacités aériennes des forces syriennes.
«Notre puissance de feu, notre capacité à attaquer les terroristes n'a pas été affectée par cette frappe», a rétorqué Bachar el-Assad.

Washington «pas sérieux» dans sa recherche de solution en Syrie

«Les Etats-Unis ne sont pas sérieux [dans la recherche] d'une solution politique quelconque. Ils veulent utiliser le processus politique comme un parapluie pour les terroristes», a également lancé le dirigeant syrien.
L’interview de Bachar el-Assad à l’AFP survient dans un contexte particulièrement tendu, Washington ayant bombardé la base aérienne syrienne d’Al-Chaayrate le 7 avril. L'administration Trump a indiqué avoir agi en représailles à l’attaque chimique présumée de Khan Cheikhoun, que Washington impute à l’armée syrienne, sans fournir de preuves.
Lire aussi : La Syrie demande l'ouverture d'une enquête impartiale sur l'utilisation d'armes chimiques







SOURCE : francais.rt

Le «grand événement» annoncé par Kim Jong-Un était en fait… l’inauguration d’une avenue

En plein regain de tensions avec les Etats-Unis et alors que des spécialistes assurent qu’il s’apprête à procéder à un nouvel essai nucléaire, le gouvernement nord-coréen a fait une annonce grandiloquente qui a accouché d’une souris.
«Préparez vous à un grand événement», avaient annoncé les autorités nord-coréennes aux 200 journalistes étrangers se trouvant à Pyongyang dans la nuit du 12 au 13 avril, sans donner davantage de détails.
Le 13 avril, c’est pourtant à la simple inauguration d’un complexe immobilier et d’une avenue que les reporters ont assisté, indique l'AFP.
Dans un contexte où les tensions sont particulièrement vives entre Washington et Pyongyang, les spéculations n’avaient pas manqué quant à la nature du mystérieux événement.
En effet, le 11 avril, la Corée du Nord s’était dite «prête à réagir» à tout signe d’agression américaine, dans un communiqué cité par l’agence officielle KCNA, alors que Washington a annoncé avoir envoyé des sous-marins nucléaires ainsi qu’un porte-avions en direction des côtes nord-coréennes.
Selon le site d’analyse américain sur la Corée du Nord 38north.org, amplement cité par la presse internationale, des images satellitaires prises le 12 avril feraient état d'activité autour d'un site d’essais nucléaires, qui laisserait présager d'un potentiel nouveau test de Pyongyang.
Lire aussi : Pyongyang promet de répondre au déploiement «insensé» de la marine américaine



SOURCE : francais.rt

Perversion de la réalité : Londres et Washington accusent Moscou de crimes de guerre en Syrie

Seulement quelques jours après l'offensive de Donald Trump en Syrie, Washington et Londres accusent la Russie de crimes de guerre. C’est «transparent, sordide et absurde», s'indigne le journaliste Finian Cunningham.
S’il y en a un à accuser de crimes de guerre, c’est bien le président Trump, qui a donné l’ordre de mener une attaque meurtrière contre le Syrie avec 59 missiles Tomahawk une semaine plus tôt.
Ce tir de barrage sur la base aérienne d’Al-Chaayrate et des villages voisins, dans la province de Homs, a tué neuf civils, dont quatre enfants, selon le gouverneur local Talal Barazi.
C'était un massacre de la part du commandant en chef américain et clairement un acte d'agression contre un pays souverain. Indépendamment de la justification avancée – la vengeance pour une prétendue attaque chimique trois jours auparavant – le président américain a agi en dépit de la loi. Non seulement le droit international, mais même les lois de son pays, dans la mesure où il n'a pas demandé l'approbation du Congrès pour effectuer cette frappe aérienne.
Le président russe, Vladimir Poutine, a, d’un point de vue juridique, qualifié justement les violations du droit international de Trump.
Le sénateur a déclaré aux médias américains que Poutine était «un criminel de guerre aidant un autre criminel de guerre», en référence au président syrien Bachar el-Assad
Au cours du week-end, plusieurs dirigeants américains et britanniques ont hurlé, bave aux lèvres, des accusations de crimes de guerre contre Poutine et la Russie.
Le sénateur républicain Marco Rubio a étiqueté Poutine de «complice» dans l’attaque chimique de la semaine dernière à Khan Cheikhoun, où plus de 80 personnes ont été tuées, exposées, semble-t-il, à un agent neurotoxique mortel. Le sénateur a déclaré aux médias américains que Poutine était «un criminel de guerre aidant un autre criminel de guerre», en référence au président syrien Bachar el-Assad.
Un autre sénateur américain, le démocrate Ben Cardin, a affirmé que le Conseil de sécurité des Nations unies créerait un tribunal spécial pour poursuivre Vladimir Poutine et Bachar el-Assad pour crimes de guerre.
Dans une coordination évidente, les propos du secrétaire à la Défense britannique, Michael Fallon, sont apparus dans le Sunday Times. Il y a déclaré de manière absurde que la Russie était responsable de tous les décès de civils en Syrie de la semaine dernière.
Sous le titre provocateur «Le marionnettiste Poutine doit abandonner Assad et se joindre à nous pour établir la paix», Michael Fallon a écrit : «Par procuration, la Russie est responsable de toute mort civile la semaine dernière. Si la Russie veut être exonérée de la responsabilité des attaques futures, Vladimir Poutine doit faire respecter ses engagements... La Russie doit montrer la détermination nécessaire pour mettre ce régime à sa place».
L'ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley a poursuivi sur le sujet de la complicité de la Russie dans l'incident syrien d’attaque chimique, déclarant que Washington «blamait la Russie» pour ce présumé crime. Elle a également fait écho aux demandes de plusieurs personnalités politiques américaines visant à intensifier les sanctions économiques contre Moscou.
Le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson ne voulait pas que le grincheux Johnson se rende en Russie avant sa propre visite
Afin d'envenimer le drame diplomatique qui se trame, le ministre britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson, a annoncé qu'il annulerait sa visite officielle à Moscou cette semaine en signe de protestation contre le «soutien déplorable continu de la Russie au régime de Bachar el-Assad en Syrie».
La «décision» de Boris Johnson d'annuler son voyage à Moscou était instruite par Washington. Le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson ne voulait pas que le grincheux Johnson se rende en Russie avant sa propre visite, prévue cette semaine, au cas où les porpos du diplomate britannique auraient fait obstacle à l'ordre du jour.
En attendant, le «partenaire» britannique a été chargé de réunir un consensus parmi les membres du G7 cette semaine en Italie pour demander un durcissement des sanctions économiques contre la Russie.
Cet ordre du jour consiste à faire pression sur Vladimir Poutine en l'accusant de complicité présumée lors de l'incident avec les armes chimiques survenu en Syrie la semaine précédente. Selon le Sunday Times, Rex Tillerson doit présenter un dossier à Moscou prouvant la culpabilité de la Russie dans la mort de civils.
Il n'est pas clair avec quelles «preuves» – s’il y en a – les Américains et les Britanniques vont motiver leurs revendications contre la Russie. Ce dossier inclurait des données montrant la présence d'un drone russe dans la zone où les avions de guerre syriens auraient largué leurs armes chimiques.
Les autorités syriennes ont catégoriquement nié l'utilisation d'armes chimiques la semaine dernière, ou à tout autre moment
Ce n'est pas une procédure régulière ni une preuve acceptable pour une cour de justice.
Dans tous les cas, voici les faits : le gouvernement syrien a démantelé son arsenal d'armes chimiques dans le cadre de l'accord de 2013 négocié par la Russie, confirmé par l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). Logiquement, les autorités syriennes ont catégoriquement nié l'utilisation de ces armes la semaine dernière, ou à tout autre moment. Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Faisal Mekdad, a déclaré que son gouvernement avait récemment fourni des informations révélant que des militants anti-gouvernementaux transportaient secrètement des matières toxiques.
Il s’est avéré que ces mêmes militants ont utilisé des armes chimiques à plusieurs reprises à Alep, ainsi que dans le fameux incident près de Damas, en août 2013, lorsque des centaines de civils ont été assassinés. Comme dans le cas de l’attaque de la semaine dernière, les médias occidentaux ont donné libre cours aux fausses affirmations selon lesquelles les forces gouvernementales syriennes en étaient responsables.
En outre, les revendications et les séquences vidéo présumées montrant des civils mourir d'une exposition au gaz toxique à Khan Cheikhoun proviennent uniquement du côté des militants, y compris des douteux Casques blancs. Les ordres de frappes meurtrières de Donald Trump, pleinement soutenus par le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne, parmi d'autres alliés de l'OTAN, ont été fondés sur cette source sordide.
Si la Russie est complice de crimes de guerre en Syrie, comme l’Occident l’affirme, comment Washington et Londres peuvent-ils proposer de «travailler ensemble pour établir la paix en Syrie» ?
Le principal conseiller à la sécurité nationale du président Trump, Herbert Raymond McMaster, a formulé l'ordre du jour lorsqu'il a évoqué aux médias américains à la fin de la semaine dernière, «l'excellente opportunité» de la Russie. Il a souligné que la Russie avait une «excellente occasion de réévaluer son soutien à un régime meurtrier [la Syrie]».
Il est évident que Washington et Londres redoublent d'efforts pour appeler au changement de régime en Syrie et tentent de resserrer l'étau autour de Moscou et Damas sur ces stupides accusations de crimes de guerre.
Mais c’est là où l’absurdité se manifeste. Si la Russie et Vladimir Poutine sont coupables de complicité dans les crimes de guerre en Syrie, comme l’Occident l’affirme, alors comment Washington et Londres peuvent-ils proposer de «travailler ensemble pour établir la paix en Syrie» ? Si les allégations de l’Occident sur la culpabilité des Russes avaient un fondement ou une preuve, alors comment serait-il légalement et moralement légitime de négliger soudainement ces «crimes graves», grâce auxquels Poutine conforme à leurs revendications de changement de régime ? Cette logique est aussi fallacieuse qu’efficace.
La position de la Russie a une base solide qui consiste d’une analyse géopolitique et juridique objective. Les six années de guerre en Syrie, du début à la fin, constituent une opération criminelle de changement de régime menée par l’Occident, qui implique ses alliés terroristes dans le renversement d'un gouvernement souverain.
La décision passionnée de Trump d'effectuer des frappes aériennes sape l’effort international visant à vaincre les groupes terroristes en Syrie et ailleurs
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a réclamé à juste titre une enquête impartiale sur l’incident impliquant des armes chimiques qui a eu lieu la semaine dernière. La décision passionnée de Trump d'effectuer des frappes aériennes était non seulement illégale et dénuée de toute justification, mais elle sape également l’effort international visant à vaincre les groupes terroristes en Syrie et ailleurs.
Le processus de paix en Syrie, dont le déclenchement a été largement soutenu par la Russie à Astana plus tôt cette année, a été sévèrement perturbé par le bombardement américain. Clairement, Daesh, le Front al-Nosra, Ahrar al-Cham et d’autres groupes terroristes ont salué les frappes aériennes des Etats-Unis.
Les Américains et leurs substituts britanniques doivent être fous s’ils estiment que Moscou sera intimidée par leurs déclarations infondées et auto-condamnantes sur les crimes de guerre.
Tout cet épouvantable désordre en Syrie est entièrement causé par la collaboration de Washington et Londres avec des terroristes dans une entreprise criminelle d’agression au cours des six dernières années.
Leurs tentatives sordides d’altérer la réalité sont évidentes. Ce duo américano-britannique comique de shérifs moralisateurs qui défendent le droit international est plus qu’absurde. C’est indécent.
Du même auteur : Trump s’enlise dans le marais moyen-oriental à cause de la Turquie et des Kurdes de Syrie
Les opinions, assertions et points de vue exprimés dans cette section sont le fait de leur auteur et ne peuvent en aucun cas être imputés à RT. 




SOURCE : francais.rt

mercredi 12 avril 2017

La Navya ARMA : la première navette autonome?

Le grand salon international du high-tech, le CES 2017, s’est tenu à Las Vegas la semaine dernière, du 05 au 08 janvier. Pour cette édition, la technologie française s’est beaucoup plus imposée et marque désormais une place notoire dans la compétition internationale des inventions technologiques. Bien que le CES a été clôturé, l’ARMA, la navette autonome du français Navya s’est vue arpenter les rues du centre-ville historique de Las Vegas depuis ce 11 janvier.
Arma Navya1
keolisnorthamerica.com
Après 10 années de recherche, c’est en octobre 2015 que Navya a lancé le projet de commercialisation de l’ARMA, une navette qui est 100 % autonome, sans conducteur et électrique, pouvant transporter jusqu’à 15 personnes. Dotée de nombreux capteurs et d’une capacité de calcul embarqué lui permettant d’interagir avec son environnement, la navette acquiert une perception 3D qui lui permet de cartographier le milieu et de détecter les obstacles. En révolutionnant la mobilité sur les premiers et derniers kilomètres, le véhicule a été conçu pour assurer ses fonctions spécifiques autonomes tout en optimisant toutes les fonctions de navigation et de sécurité. Si sa vitesse est limitée à 25 km/h, elle peut toutefois atteindre les 45 km/h.
Arma Navya 2
thedisruptory.com
Mais comment la Navya ARMA peut-elle encore rouler en dehors du CES, et même en pleine ville ? En vérité, elle fait l’objet d’un test en condition réelle. Néanmoins, il s’agit d’une démonstration programmée pour 10 jours et sur un parcours limité, dans l’« Innovation district », en plein centre de Las Vegas. Cette zone est en effet dédiée aux différents tests et essais sur les nouvelles technologies du genre, une sorte de grand laboratoire à ciel ouvert. En partenariat avec le transport français Keolis, l’ARMA transportera donc gratuitement ses passagers le long de Fremont Street, entre Las Vegas Boulevard et Eighth Street, du 11 au 20 janvier. Elle sera alors la toute première navette autonome que le grand public américain va tester. À noter qu’en décembre 2016, elle a déjà été mise en service dans les rues de MCity, la prestigieuse ville-test gérée par l’Université du Michigan. La Navya ARMA a été la seule navette européenne sélectionnée pour ce test en environnement sécurisé.
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25 façons d’éviter les virus sur Internet !

Cheval de Troie, spyware, rootkit, backdoor… Voilà ce qui rôde sur le Net et qui peut se loger dans les e-mails et les clés USB. C’est une menace pour nos ordinateurs, serveurs, tablettes et smartphones. Ce n’est pas par hasard si un virus arrive sur une machine, et en informatique, il y a aussi les comportements à risque qui sont source d’infection. Voici quelques astuces et conseils pour mieux se parer contre les virus.

1. Les e-mails indésirables ou spontanés

Il y a des jours où on reçoit un e-mail automatique d’une liste de diffusion à laquelle on n’est même pas abonné. Il ne faut jamais répondre à ces types de mail, mais surtout, il ne faut pas non plus se désabonner. On ne fera qu’indiquer au spammer qu’on a bel et bien reçu et lu son e-mail, et on risque alors de recevoir bien plus de spams.
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netfaqs.com

Vladimir Poutine accueille pour la première fois Rex Tillerson à Moscou

Après avoir rencontré Sergueï Lavrov, Rex Tillerson a été accueilli par le président russe Vladimir Poutine. Cette rencontre, dont l'éventualité avait été largement discutée dans les médias, est enfin confirmée.
Le chef de la diplomatie américain Rex Tillerson rencontre le chef d'Etat russe Vladimir Poutine dans l'après-midi du 12 avril, en compagnie du ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov, a annoncé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Le haut responsable américain est arrivé à Moscou dans l’après-midi du 11 avril. Tôt dans la matinée du 12 avril, il a rencontré son homologue, Sergueï Lavrov.
A la veille de la visite du diplomate américaine, les médias occidentaux spéculaient sur la possibilité d'une rencontre avec le président russe. Cette rencontre n’a été confirmée qu’au dernier moment.
Quelques heures avant la rencontre, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a affirmé aux journalistes que Vladimir Poutine pourrait recevoir Sergueï Lavrov et Rex Tillerson au cas où ces derniers jugeraient nécessaires de lui faire part des résultats de leurs négociations.
«Il est probable qu'il le fasse. Vous savez sans doute que les négociations entre Lavrov et Tillerson vont bon train. S'ils jugent nécessaires de rendre compte au président russe de leurs résultats, vous en serez informés comme il se doit», a affirmé le porte-parole.
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SOURCE : francais.rt

Attaque contre le bus du Borussia Dortmund: la piste islamiste privilégiée

Le Borussia Dortmund devait recevoir l'AS Monaco mardi soir pour les quarts de finale de la Ligue des Champions de football. Un match reporté à ce mercredi après que trois explosions ont visé le bus de l'équipe allemande. Le défenseur espagnol Marc Bartra, touché par des éclats de verre au poignet droit, a été opéré dans la soirée. C'est désormais le temps de l'enquête, et les enquêteurs ont deux pistes même si la piste islamiste est privilégiée en raison d'un document trouvé sur les lieux des explosions.
avec notre correspondant à Berlin,Pascal Thibaut
Même si les enquêteurs restent très prudents -ils ne veulent pas exclure qu’il puisse s’agir d’un faux voulant éventuellement les induire en erreur-, le Parquet fédéral compétent pour les actes terroristes s’est saisi de l’affaire.
Un document faisant référence à Allah selon des médias
Et c'est la piste islamiste qui est privilégiée car dans un document qui a été retrouvé près du lieu de l’attentat on pouvait lire, d’après plusieurs medias allemands : « Au nom d’Allah, le clément, le miséricordieux ». Ce document faisait référence à l’attentat contre le marché de Noël à Berlin en décembre et critiquait aussi la participation de l’Allemagne avec des vols d’observation de la coalition contre l’organisation Etat islamique. Enfin le document annonce que désormais, des personnalités comme des sportifs, des acteurs, etc., seraient visées, jusqu’à ce que cette participation allemande à la coalition cesse.
Une autre piste d'extrême-gauche ?
Deuxième revendication entre-temps sur Internet hier soir, celle d’un groupe d’extrême-gauche antifasciste. Une deuxième piste qui brouille encore un peu plus l’enquête et qui également fournit de nombreuses questions.
On en saura peut-être un peu plus à 14 heures, lors d’une conférence de presse du parquet fédéral.




SOURCE: fri