D'où viennent les belles voitures, les propriétés parisiennes et les
bijoux? La justice a déjà saisi plusieurs biens de la famille Sassou
Nguesso ou de son entourage entre 2014 et 2016.
Au total, une
dizaine de voitures de luxe, un studio dans le très sélect XVIe
arrondissement de Paris, un triplex dans la riche banlieue de
Neuilly-sur-Seine, deux biens immobiliers à Courbevoie ainsi qu'un
ensemble immobilier dans le XVIIe arrondissement de Paris au nom de
l'épouse du président, Antoinette Sassou Nguesso, une enseignante à la
retraite.
Les enquêteurs, qui s'appuient sur des signalements de
la cellule antiblanchiment du ministère de l'Economie, cherchent à
savoir si les acquisitions des chefs d'Etats proviennent de fonds
publics, avec l'aide d'intermédiaires peu scrupuleux et de sociétés
offshore aux Îles Vierges Britanniques, à Dubaï ou à Hong Kong.
A
ce jour, la justice française a pu notamment cibler une société de
droit mauricien, Cipci International, à l'origine d'"achats somptuaires
pour le compte de la famille Sassou Nguesso", dont des biens
immobiliers.
Les enquêteurs pensent que cette société a reçu
plusieurs dizaines de millions d'euros entre 2008 et 2011, "provenant de
la direction générale du Trésor" congolais.
Depuis 2010, des
juges d'instruction français tentent de déterminer si les fortunes de
trois familles présidentielles, celles de feu Omar Bongo (Gabon), de
Denis Sassou Nguesso (Congo-Brazzaville) et de Teodoro Obiang Nguema
(Guinée équatoriale), ont pu être bâties grâce à des deniers publics
détournés de ces pays.
Quant au fils du président équato-guinéen,
Teodorin Obiang, il doit encore répondre en juin notamment de
blanchiment de détournement de fonds publics devant le tribunal
correctionnel à Paris.
Des membres de la famille de Denis Sassou
Nguesso, 73 ans, dont 32 à la tête du petit Etat forestier et pétrolier
du Congo-Brazzaville, pourraient le suivre un jour.
SOURCE: bbc
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