vendredi 31 mars 2017

«Les attaques américaines tuent des civils à Mossoul et au final, laisseront Daesh prospérer»

Les conditions créées par les frappes aériennes de la coalition pourraient être propices à un renforcement important de Daesh, ce qui est contraire aux buts de guerre recherchés, explique Simon Mabon, expert en relations internationales.
Amnesty International accuse la coalition dirigée par les Etats-Unis de ne pas avoir pris de précautions pour éviter les victimes civiles.
Pendant ce temps, le Pentagone a reconnu qu'une attaque aérienne de la coalition avait probablement pu tuer plus de 200 civils, enterrés sous les décombres lors de l'effondrement du bâtiment dans lequel ils cherchaient à se réfugier.
RT : Les Etats-Unis envoient des troupes supplémentaires pour aider à reprendre Mossoul. Quelles en seront les conséquences ?
Simon Mabon (S. M.) : Cela montre que beaucoup d'acteurs différents prennent cette situation à Mossoul très au sérieux. L'idée de déployer plus de troupes sur le terrain montre que les gens s'inquiètent des conséquences des catastrophes aériennes à grande échelle. Nous avons entendu ce qui s'est passé à Mossoul au cours des derniers jours, où près de 200 personnes sont mortes à cause des frappes aériennes sur la ville. C'est un  aspect vraiment négatif qui affecte les Etats-Unis et la coalition internationale. Cela va affecter leur légitimité et, finalement, cela engendrera des conditions qui permettront aux groupes comme Daesh de prospérer. Cela mènera à des malheurs et relèguera les gens aux marges de la société, les forçant à lutter pour répondre aux besoins quotidiens.
Nous devons attendre pour savoir si nous allons voir une présence importante des Etats-Unis dans la région
RT : Cela signifie-t-il une plus grande implication des Etats-Unis en Irak, une fois de plus ?
S. M. : Je  pense qu'il est trop tôt pour dire si nous verrons un déploiement à grande échelle en Irak. Evidemment, si on se rappelle ce que disait Donald Trump lors de la campagne présidentielle, il parlait d'éradication de Daesh.
Ensuite, cela signifie-t-il une campagne de bombardements à grande échelle ou une augmentation du nombre de soldats sur le terrain ? Ce que nous voyons maintenant est plus une «frappe chirurgicale» et nous devons attendre pour savoir si nous allons voir une présence importante des Etats-Unis dans la région.
RT:  Etant donné que les responsables du Pentagone ont admis que les troupes américaines étaient proches de la ligne de front et même impliquées dans les combats, à quel point leur mission est-elle limitée à «conseiller et porter assistance» ?
S.M. : J’imagine qu’elle sera principalement limitée à «conseiller et porter assistance» parce qu’il est très important de renforcer les capacités de l'Irak. Il faut créer une armée. Pas seulement une institution capable de combattre, mais qui pourrait aussi faire plus en vue de la construction d’une identité nationale. Il faut bien le comprendre, les Etats-Unis en particulier, n’en ont pas eu conscience il y a 14 ans. Du coup, s’assurer que ce sont des Irakiens qui libèrent Mossoul. Bien comprendre que des sunnites, des chiites, des kurdes réunis sous la bannière de l’armée irakienne, c’est extrêmement important non seulement pour la libération de Mossoul, mais encore pour la construction future de l’Irak.
Il y a eu un nombre d’échecs stratégiques, beaucoup d’erreurs graves ont été commises dans les lignes de communication entre les deux parties
RT:  Les forces américaines et irakiennes sont-elles capables d’échanger des meilleures données de renseignement ? Cela pourrait peut-être aider à éviter des pertes civiles ?
S.M. :  On peut l’espérer. Il y a eu un nombre d’échecs stratégiques, beaucoup d’erreurs graves ont été commises dans les lignes de communication entre les deux parties. Mais n’oublions pas que Mossoul est une grande ville, avec une population civile importante. Dans une campagne comme celle qui oppose Daesh aux Américains, c’est une vraie campagne contre les insurgés dans laquelle les combattants de Daesh se cachent parmi les civils et il n’y aura pas de séparation ni de démarcation claire entre les combattants de Daesh et les populations civiles. Les premiers vont faire tout leur possible pour que les Etats-Unis et l'armée irakienne provoquent des dommages collatéraux. Après tout, c’est ce qu’ils recherchent.
Lire aussi : Les médias occidentaux : entre Alep et Mossoul, deux batailles, deux mesures ?



SOURCE : francais.rt

jeudi 30 mars 2017

Poutine se dit prêt à rencontrer Trump au G20 en Allemagne en juillet

Vladimir Poutine est prêt à rencontrer Donald Trump lors du G20 qui se tiendra les 7 et 8 juillet à Hambourg. Le président russe qui participait à un forum sur l’Arctique dans le nord de la Russie, a réaffirmé son souhait de rencontrer son homologue américain, quand il le voudra.
Avec notre correspondante à Moscou,  Muriel Pomponne
La Russie espère que Washington va manifester sa volonté de dialogue. « Il y a beaucoup de sujets de discussion, économie, conflits régionaux, et nous sommes prêts à cette discussion », a déclaré Vladimir Poutine. « Mais il faut que l’autre partie fasse preuve de bonne volonté et montre qu’elle est prête à un travail constructif ». Le président russe a mis en cause la situation politique intérieure aux Etats-Unis pour justifier les difficultés de reprise du dialogue entre Moscou et Washington.
Il a ajouté que Moscou souhaite rétablir au plus vite la coopération en matière militaire avec les Etats-Unis. Le président russe s’est félicité que sur certains points sensibles comme la Syrie, « la coopération réelle s’établit, s’approfondit et s’élargit », et il a exprimé son espoir que cette coopération s’élargisse sur d’autres régions, y compris dans l’Arctique.
Vladimir Poutine a souligné que Russes et Américains devront coopérer dans l’Arctique, car ils y ont des intérêts communs. Il leur faudra notamment travailler ensemble pour le contrôle et la sécurité du passage du nord qui s’ouvre entre l’Atlantique et le Pacifique en raison de la fonte des glaces, et pour « la sauvegarde de l’ours blanc ». A ce sujet Vladimir Poutine a assuré que la Russie respecterait ses engagements sur le climat, quelles que soient les décisions des Américains sur ce thème.






source :rfi

Burkina Faso: Une nouvelle forme d'arnaque sévit à Ouagadougou

Koaci.com – jeudi 30 mars 2017 – Une nouvelle forme d’arnaque et d’extorsion de fonds, ciblant les associations, sévit à Ouagadougou, selon la police burkinabè, invitant les populations à plus de vigilance.

De plus en plus les services de la police reçoivent des plaintes liées à une nouvelle forme d’arnaque avec pour victime essentiellement les associations, a indiqué laPolice Rechercher Police dans un communiqué.

Le mode opératoire consiste, pour les arnaqueurs, à cibler leurs victimes, obtenir leurs adresses et identifier leurs besoins notamment lors des annonces dans les médias. 

Une fois ce processus établi, ils entrent en contact avec ces cibles et se présentent comme une structure étrangère qui intervient dans le cadre de leurs besoins avec un(e) représentant(e) à l’ambassade d’un pays européen. 

Lors des échanges, ils citeront un lot de matériels qui répondent exactement aux attentes de leurs victimes et qui vous est destiné; mais se trouvant dans un pays voisin.

Pour davantage vous mettre en confiance, ils vous passent le contact d’un chauffeur qui vous aidera à enlever le matériel dans ledit pays. Lorsque vous contacterez ce prétendu chauffeur, il vous exposera un problème lié à des formalités douanières ou à une panne de son véhicule dont vous supporterez obligatoirement le coût. 

Commence alors les demandes de sommes d’argent. Dès lors ce sont des appels, provenant même des numéros étrangers dans un temps record vous mettant la pression de verser la somme dans un compte. Et si vous cédez, ils coupent tous leurs contacts et le forfait est établi.

Plusieurs personnes, particulièrement des responsables d’associations, sont tombées dans le piège. Aussi, la police dans son communiqué invite la population à rester vigilant tout en dénonçant toute situation suspecte.






SOURCE :KOACI

Quand un Suédois reçoit par erreur un courrier adressé à... Vladimir Poutine

Une lettre destinée au chef de l'Etat russe s'est retrouvée entre les mains d'un Suédois de la bourgade de Trelleborg, à quelque 1 500 kilomètres de Moscou. L'homme, qui a préféré garder l'anonymat, assure ne pas avoir ouvert la missive...
«A quoi joue la poste ? Quelqu'un a bien dû voir cette lettre, au moins le facteur qui l'a livrée. Pourquoi est-ce qu'elle m'a été envoyée ?», s'est fébrilement interrogé un Suédois, après avoir reçu une lettre adressée au président russe Vladimir Poutine, d'après des informations rapportées par le journal suédois Trelleborgs Allehanda, le 28 mars.
L'individu, qui préfère ne s'identifier que sous le pseudonyme de Per, a pourtant fait remarquer que la ville de Telleborg qu'il habite a peu de chose en commun avec Moscou. Lui-même ne partage d'ailleurs qu'une seule chose avec le chef d'Etat russe : le numéro de rue - 23.
Il ne comprend donc pas comment cette lettre a pu atterrir dans ses mains, alors que l'adresse du destinataire est exacte : il s'agit bel et bien de la permanence de la présidence russe, près du Kremlin (Ilinka 23, Moscow, Russia, 103132). Per exclut également une blague d'un ami, étant donné que la missive a été envoyée d'Hallsberg, une ville à des centaines de kilomètres de sa résidence, où il ne connait personne.
Postnord, le service postal suédo-danois a commenté l'affaire laconiquement : «Parfois il y a des erreurs quand les machines font le tri.»
Si le Suédois anonyme a confié au quotidien que l'idée d'ouvrir le courrier lui avait «traversé l'esprit», il assure cependant ne pas avoir cédé à la tentation. Le contenu tout autant que l'expéditeur de la lettre demeurent donc un mystère...




SOURCE : francais.rt

lundi 27 mars 2017

Les chocolatiers s'unissent contre la déforestation

Douze des plus importantes entreprises de la filière cacao travaillent sur un vaste programme commun pour mettre fin à la déforestation et à la dégradation des forêts dans la chaîne d'approvisionnement mondiale. Ce projet est une première dans ce secteur industriel. Des sociétés comme Nestlé, Olam, Ferrero, Mars ou encore Cémoi, ont annoncé qu'elles présenteraient ce programme en novembre à la COP 23. La Côte d'Ivoire et le Ghana, premiers producteurs de cacao dans le monde, en seront les premiers bénéficiaires. Les investissements s'élèveront à plusieurs centaines de millions de dollars et les industriels vont devoir trouver des partenaires financiers au sein de la communauté internationale pour les aider. Un enjeu de taille alors que la consommation mondiale annuelle de cacao s'élève à 3 millions de tonnes.

Le plan d'action prévoit des investissements accrus pour améliorer la gestion de l'environnement et protéger les forêts. Un effort particulier est attendu pour augmenter le rendement des plantations et permettre de cultiver davantage sur des zones plus petites.
Richard Scobey préside la FMC, la Fondation mondiale du cacao, qui représente les plus grosses entreprises du secteur. « L'approvisionnement futur dépend d'une production plus durable en terme social et écologique. Si les petits producteurs n'obtiennent pas un revenu stable avec des plantations au rendement plus élevé, ils quitteront le secteur, analyse-t-il. Les entreprises ont aussi pris conscience qu'elles devaient contribuer à la lutte contre le changement climatique. Tout cela nécessite d'investir aujourd'hui. »
Selon l'organisation Mighty Earth, le taux de déforestation en Côte d'Ivoire et au Ghana est deux à trois fois plus élevé qu'ailleurs dans la région.
Etelle Higonnet est directrice de campagne. Elle attend plus des industriels. « La Côte d’Ivoire et le Ghana sont en pleine crise existentielle pour leurs forêts. On ne peut pas avoir des solutions à moitié, des solutions lentes, non, il faut avoir des solutions radicales et rapides, estime-t-elle. La demande grimpe de 2 à 5% chaque année. Le monde adore le chocolat. Tout le monde aime le chocolat ! Moi, j’aime le chocolat ! Les plus grandes compagnies s’en mettent plein les poches, elles ont bien assez d’argent pour protéger l’environnement et leurs travailleurs. »
La solution la plus efficace, selon elle : accorder aux forêts le statut juridique de parcs nationaux. Un statut qui protège beaucoup mieux contre les ravages de l'agrobusiness.




source :rfi

Procès Gbagbo: les officiers supérieurs ivoiriens à la barre de la CPI

Après une semaine de suspension, le procès de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé a repris devant la Cour pénale internationale (CPI) le 27 mars. Appelé par le procureur, le général Georges Guiai Bi Poin, ancien commandant du Centre de commandement des opérations de sécurité (CECOS), a commencé à déposer. Le général Edouard Tiapé Kassaraté, ancien chef de la gendarmerie, l’avait précédé à la barre de la Cour.

De notre correspondante à La Haye, Stéphanie Maupas
Pour le procureur, le général Georges Guiai Bi Poin est l’un des témoins-clés de cette affaire, comme les officiers supérieurs en fonctions lors de la crise qui avait suivi l’élection présidentielle de novembre 2010.
Dès les premières minutes de son interrogatoire, la procureure Melissa Pack a évoqué « le double rôle » de l’officier, aujourd’hui retraité. Le général Guiai Bi Poin était chef de l’Ecole de gendarmerie et chef du Centre de commandement des opérations de sécurité (CECOS), une unité formée en 2005 pour « lutter contre la grande délinquance et la criminalité » et formée d’éléments de la gendarmerie, de la police et de l’armée.
Présentant un document au témoin, la procureure lui a demandé pourquoi de nouveaux élèves avaient été formés juste avant l’élection de novembre 2010. Si l’officier n’a pas commenté la date de la formation, il a néanmoins expliqué que le CECOS constituait « une réserve d’intervention pour le commandement suprême ».
Expertise impossible
Avant lui, le procureur avait appelé un autre de ses « témoins-clés ». Mais Edouard Tiapé Kassaraté, aujourd’hui ambassadeur de la Côte d’Ivoire au Sénégal avait expliqué être, depuis cinq ans, « bien loin de ce dossier-là ». Des nombreuses réunions à la résidence de Laurent Gbagbo et au palais présidentiel, le commandant en chef de la gendarmerie à l’époque de la crise post-électorale, se rappelle qu’elles portaient « sur un seul point : faire tout pour sécuriser les élections à venir. Protéger les personnes et leurs biens ».
Mais il ne se souvient pas des dates de ces réunions et affirme que plusieurs des documents présentés par le procureur sont des faux, sur lesquels il ne reconnaît pas sa signature. Le juge-président, Cuno Tarfusser, lui demande de signer sur une feuille vierge, mais reconnaît, las, ne pouvoir procéder à une expertise : le procureur ne possède pas les originaux. « Nous faisons des photocopies, et les originaux restent entre les mains des personnes qui nous ont procuré ces documents », explique le substitut Alexis Demirdjian au juge italien qui, comme à d’autres occasions au cours du procès, peine à comprendre.
Le témoin sommé de dire la vérité
Edouard Kassaraté ne se souvient pas du décret du 14 novembre réquisitionnant les forces armées, qui, selon lui, n’était là que pour légaliser une situation en cours depuis des années. Et il n’a pas lu le Journal Officiel. « Vous ignorez la loi en vigueur en Côte d’Ivoire. Pour le commandant de la gendarmerie, ça ne serait peut-être pas une bonne chose », bondit le président. Mais Edouard Kassaraté soutient mordicus. « Je n’ai jamais reçu le Journal Officiel, mais, par contre, l’état-major des armées nous envoie des messages pour le redéploiement de nos forces, en même temps que les autres forces militaires ».
Face à un témoin qui dit avoir appris via la télévision les principaux événements qui agitent alors la Côte d’Ivoire, le président rappelle incessamment de dire la vérité, rien que la vérité, rappelant qu’il est passible de poursuites et risquerait jusqu’à cinq ans de prison s’il faisait un faux témoignage.
Mais le témoin, venu déposer « aux ordres » de Guillaume Soro, l’actuel président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, ne donne rien. Il a oublié les dates, et jusqu’à son code radio. « Planète » doit suggérer le procureur, dont certaines questions s’éternisent sur les communications entre les Forces de défense et de sécurité ivoiriennes. « Il y a eu des échanges au sein des différentes forces des FDS, ça me paraît absolument normal et évident », tacle Cuno Tarfusser, incitant, sans le dire, le procureur à aller aux faits.
Le commandement parallèle de Laurent Gbagbo
Mais au cours des cinq jours d’audition, il ne sera question qu’une seule fois de la structure parallèle de commandement qu’aurait mis sur pied l’ancien chef d’Etat, pourtant au cœur de la thèse de l’accusation. Selon les charges retenues contre Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, l’ex-chef d’Etat contrôlait les Forces de défense et de sécurité ivoiriennes (FDS) et avait aussi mis en place des « lignes parallèles de contrôle et de commandement, qui dépendaient des relations personnelles que Laurent Gbagbo et son entourage immédiat entretenaient avec certains membres des FDS ».
Le procureur ne fera qu’effleurer les liens du témoin avec Simone Gbagbo et Charles Blé Goudé, et leurs rencontres lors de la crise. Le 1er mars 2011, le témoin aurait reçu un document de la gendarmerie départementale, évoquant « les faiblesses du dispositif », en raison de « l’existence de structures parallèles de commandement et au problème de leadership ». Mais le général Kassaraté rejette sur un subordonné mal avisé la rédaction du document.
Alors le procureur lui rappelle que lors d’un précédent interrogatoire par ses enquêteurs, il avait expliqué qu’ « il y avait la gendarmerie et le CECOS » (Centre de commandement des opérations de sécurité). « On a créé le CECOS [en 2005] pour faire face à la criminalité à Abidjan », développe le témoin à la barre. Quant à la désignation du général Guiai Bi Poin à la tête du CECOS, « ça aurait pu être un autre officier de la police ou de l’armée. C’est ce qui donnait l’impression de parallélisme, mais, en fait, il agissait dans un domaine qui n’avait rien à voir avec moi ou mon commandement ».
Le Commando invisible infiltré à Abobo
A la barre, le témoin raconte encore qu’en février 2011, Laurent Gbagbo a suggéré de « déclarer Abobo zone de guerre ». Mais les officiers s’y sont opposés. « On s’est dit qu’on ne pouvait pas soustraire les civils, ça ne pouvait pas se faire » parce que le Commando Invisible « était infiltré parmi la population. On a voulu éviter les dommages collatéraux ».
Interrogé sur les défections au sein de l’armée, en mars et avril, le témoin se rappelle d’une visite à Laurent Gbagbo le 3 avril 2011. « La seule chose que je sais avec certitude, parce qu’il l’a dit devant moi, c’est qu’il voulait un recomptage des voix », dit le témoin, qui suggère alors au président « de remettre le pouvoir au président Alassane Ouattara ». Le général Kassaraté finira par se rendre à l’hôtel du Golf deux jours après l’arrestation de Laurent Gbagbo, le 11 avril 2011. Interrogé par l’avocat de Laurent Gbagbo, il raconte qu’au cours de la crise, les Français, qui avaient un service d’écoutes au Palais présidentiel, ne l’ont pas contacté. Mais « des Américains, je crois, qui demandaient à la gendarmerie si elle se ralliait ou pas ».
Tout au long de sa déposition, l’officier ivoirien a été assisté d’un avocat pour veiller à ne pas s’auto-incriminer. Mais le début de son audition avait dû être reporté. Le premier avocat désigné, Fabian Raimondo, avait travaillé sur l’affaire pour le procureur en décembre 2012 et a été écarté par les juges.




SOURCE ;rfi

Les autorités irakiennes demandent une enquête indépendante sur les frappes à Mossoul

Le vice-président irakien Ossama al-Nujaifi a demandé que soit menée par un tiers une enquête indépendante sur les frappes de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis qui auraient tué plus d'une centaine de civils le 17 mars.
«Il faut organiser une enquête sur les circonstances des bombardements effectués il y a quelques jours dans l'Ouest de Mossoul. [L'enquête] doit être menée par un tiers neutre, et le gouvernement irakien, lui, se doit de poursuivre les responsables de ces frappes», a déclaré le vice-président irakien Ossama Al-Nujaifi sur la chaîne Sky News Arabia, alors qu'étaient évoquées les frappes du 17 mars. Selon les témoignages, une centaine de personnes auraient été tuées.
«Nous voulons savoir ce qui s'est réellement passé. Il y aura une réunion du Conseil de sécurité à la demande de la Russie», a-t-il poursuivi.
Critiquant l'emploi excessif de la force par la coalition, il a aussi qualifié ces frappes de «catastrophe humanitaire».
Lire aussi : Mossoul SOS : victimes civiles, ville ruinée par les frappes de la coalition occidentale (EXCLUSIF)
Le 26 mars, la coalition internationale a admis dans un communiqué avoir opéré ces frappes : «A la demande des forces de sécurité irakiennes, la coalition a frappé des combattants de Daesh le 17 mars à Mossoul-Ouest dans le secteur correspondant.»
Lire aussi : Human Rights Watch : L'opération de Mossoul «pourrait être qualifiée de crime de guerre»


SOURCE :francais.rt

Un ministre belge demande l'arrêt des livraisons d'armes à l'Arabie saoudite

Alexander De Croo a estimé que des vies humaines au Yémen étaient directement menacées par la politique d'exportation d'armes de la Belgique à destination de l'Arabie saoudite. Il a assuré avoir reçu le soutien du Premier ministre belge.
Le ministre belge de la Coopération au développement, Alexander De Croo, a appelé à l'arrêt des livraisons d'armes par la Belgique à l'Arabie saoudite, le 26 mars, soulignant notamment la responsabilité de la Wallonie.
Estimant que Riyad livrait une «horrible guerre» au Yémen, où les Saoudiens dirigent une coalition impliquée dans de nombreux bombardements, ciblant parfois des civils, le ministre belge a estimé qu'on «ne [pouvait] pas essayer de sauver des vies humaines et, dans le même temps, livrer des armes». Il a par ailleurs affirmé avoir le soutien, sur la question de l'arrêt des exportations, du Premier ministre Charles Michel.
Invité sur le plateau de l'émission flamande De Zevende Dag sur la chaîne VRT, Alexander De Croo a souligné que «des armes que [la Belgique] exporte» menaçaient des vies humaines, rappelant que 60% de ces exportations à destination de l'Arabie saoudite provenaient de Wallonie. «Une solution pourrait être d'instaurer un embargo sur les armes pour raisons humanitaires», a-t-il suggéré.
Engagé au Yémen depuis 2015 pour mater la rébellion houthie notamment soutenue par l'Iran, l'opération militaire conduite par l'Arabie saoudite est de plus en plus contestée à travers le monde. A la fin du mois de janvier 2017, un rapport de l’ONU enquêtant sur dix frappes aériennes distinctes concluait que la plupart étaient le résultat d'un «processus de ciblage inefficace» et d'attaques délibérées sur des cibles pacifiques. Le 23 mars, l'ONG Amnesty International avait déjà accusé Washington et Londres d'alimenter la crise humanitaire au Yémen par leurs livraisons d'armes à Riyad.




SOURCE :francais.rt

La banque «la plus stupide d'Allemagne» transfère par erreur 5 milliards d'euros à quatre banques

A cause d'un problème technique, un paiement unique de la banque publique KfW s'est répété de multiples fois, causant les transferts de fonds colossaux. Nouvel impair pour la KfW, clouée au pilori en 2008 pour ses paiements à une banque en faillite.
La banque publique allemande KfW (détenue à 80% par l'Etat fédéral et à 20% par les Länder) a transféré par erreur 5 milliards d'euros sur le compte de quatre autres établissements bancaires. L'incident a eu lieu en février, selon Bloomberg qui cite une source anonyme, pour qui les fonds transférés pourraient en réalité s'élever à 6 milliards d'euros.
La banque a réagi via un communiqué, attribuant l'erreur à «un problème de configuration des systèmes» causée par un programmeur pourtant «expérimenté», qui travaille sur le logiciel informatique de paiement interne de la banque. L'établissement bancaire explique qu'en raison d'un problème technique, un paiement qui devait être unique s'est répété de multiples fois.
Selon The Financial Times, c'est la banque centrale allemande qui a signalé son erreur à le KfW, qui a rapidement demandé à recouvrer ses fonds.
«De telles erreurs peuvent se produire lors de travaux sur le système», s'est-elle justifiée, annonçant par ailleurs avoir «immédiatement déclenché un audit interne et externe afin de clarifier les causes de l'incident et d'en tirer les conclusions adéquates».
La KfW est coutumière de se genre de bévues pour le moins coûteuses : au plus fort de la crise financière de 2008, elle avait versé 317 millions d'euros à la banque Lehman Brothers, le jour-même ou celle-ci annonçait sa faillite.
Plusieurs de ses cadres supérieurs avaient été suspendus à la suite de cette affaire, et les médias avaient affublé la KfW du surnom de «banque la plus stupide d'Allemagne».






SOURCE :francais.rt

mercredi 15 mars 2017

RELIGION PAROLE DU JOUR

Bonjour koffi,
Maintenant que nous savons que Dieu fait des promesses, et qu’il est fidèle pour les tenir, comment faisons-nous pour entrer dans ses promesses et pour les posséder pleinement ?
À votre avis, y a-t-il des conditions pour accéder aux promesses de Dieu ?
La Bible ne mentionne pas de conditions d’accès. Dieu en effet ne fait acception de personne c'est à dire qu'il ne fait pas de différence entre les gens. Il ne rejette personne et il ne vous rejette pas koffi ! (voir Romains 2.11)
La Bible indique plutôt que les promesses de Dieu sont pour tous ceux qui placent leur confiance en Jésus.
Néanmoins, elle évoque les circonstances dans lesquelles certains "héros de la foi" ont hérité des promesses de Dieu comme, par exemple, Sara...
Hébreux 11.11 : "Sara a cru en Dieu, alors Dieu l’a rendue capable d’avoir un enfant. Pourtant elle était très vieille, mais elle était sûre d’une chose : Dieu tient ses promesses."
La foi est nécessaire pour hériter des promesses de Dieu. Pour remporter vos plus belles victoires, koffi, souvent, vous aurez besoin d’avoir une foi inébranlable, qui voit la récompense au-delà des circonstances les plus difficiles.
La persévérance vous aidera aussi, lorsque la promesse tardera à s’accomplir :
Hébreux 6.15 : "Et c'est ainsi qu'Abraham, ayant persévéré, obtint l'effet de la promesse."
Parfois, vous attendrez longtemps avant l’accomplissement de la promesse : il sera alors bon pour vous, koffi, de rester persévérant(e) dans votre foi en celui qui peut tout.
Les promesses de Dieu sont pour vous et à votre portée, koffi. Ne lâchez pas !
Merci d'exister,

mardi 14 mars 2017

La Défense russe dément avoir déployé des militaires en Egypte

Le ministère russe de la Défense a qualifié d’«intox» la dépêche de Reuters concernant l’envoi de forces spéciales russes en Egypte, déplorant au passage que des médias occidentaux diffusent une nouvelle fois des informations non-confirmées.
«Il n’y a pas d’unités des forces spéciales russes sur le sol égyptien», a déclaré le 14 mars le représentant du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, démentant ainsi les informations de Reuters à propos d'un présumé déploiement de soldats russes dans la république arabe.
«Ce n’est pas la première fois que certains médias occidentaux troublent la communauté internationale en véhiculant de l'intox en provenance de sources anonymes. Ce genre de sources ont souvent de telles "visions" en Ukraine et dans les pays baltes», a-t-il ajouté.
Ses propos interviennent après l’annonce de l’agence de presse Reuters le 13 mars que la Russie avait déployé une unité de forces spéciales composée de 22 militaires sur une base aérienne dans l’ouest de l’Egypte, à proximité de la Libye. L’agence a cité des sources américaines qui ont affirmé avoir repéré des militaires et des drones russes au niveau de la ville de Sidi Barrani, à une centaine de kilomètres de la frontière libyenne. Des médias traditionnels, dont The GuardianThe Independent et Stratfor, ont relayé la dépêche.
De plus, ces allégations ont été infirmées par les autorités militaires d'Egypte. Dans le même article de Reuters, un porte-parole de l’armée égyptienne, le colonel Tamer al-Rifai, a démenti ces informations. «Il n’y a aucun militaire étranger sur le sol égyptien. C’est une question de souveraineté», a-t-il martelé.

lundi 13 mars 2017

Les meetings turcs en Europe donneront-ils le coup de grâce à l'accord UE-Turquie sur les migrants ?

Opposés à la tenue de meetings politiques turcs sur leur sol, les ministres de l'Intérieur et des Finances allemands ont déploré l'attitude d'Erdogan. Et menacé en filigrane de fermer le robinet de l'aide économique à Ankara.
Dans une interview accordée le 12 mars à la chaîne publique ARD, le ministre allemand de l'Intérieur, Thomas de Maizière, est revenu sur la crise diplomatique qui pollue les relations entre Ankara et certaines capitales européennes. «Personnellement, je ne suis pas partisan de ces apparitions [de ministres turcs dans des meetings en Allemagne]. Je ne les souhaite pas. Une campagne [électorale] turque n'a rien à faire ici, en Allemagne», a-t-il déclaré.  
Depuis le début du mois de mars, les relations diplomatiques entre Ankara et plusieurs pays européens se sont considérablement dégradées après l'annulation de plusieurs réunions publiques et meetings organisés par Ankara sur le sol européen et à destination de la diaspora turque. L'interdiction de ces rassemblements en Allemagne avait fait réagir le président turc, qui n'avait pas hésité à comparer les décisions des autorités à des pratiques «pas différentes de celles des nazis».
En pleine campagne électorale en faveur de la réforme constitutionnelle soumise à référendum le 16 avril prochain, le gouvernement du président Recep Tayyip Erdogan accorde en effet une importance particulière au vote des millions de Turcs établis en Europe. C'est dans cette perspective qu'il a tenté de multiplier les interventions dans les pays européens. 

L'accord avec la Turquie sur les réfugiés bientôt caduc ?

De son côté, le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a déclaré le 12 mars à la radio ZDF que la situation actuelle rendait difficile le dialogue avec Ankara. Le ministre a également évoqué le sort du journaliste germano-turc du quotidien allemand Die Welt, Deniz Yücel, incarcéré pour propagande «terroriste» en Turquie.
«Dans ces circonstances, il est évidemment très compliqué de continuer à travailler sur [l'aide économique accordée par l'Union européenne à la Turquie]», a-t-il précisé, estimant que «les responsables turcs [avaient] anéanti les fondements nécessaires à tout progrès en matière de coopération»
Dans le cadre d'un accord signé entre Ankara et l'UE – et qui a permis de freiner le flux migratoire vers l'Europe – la Turquie reçoit un financement européen qui devrait atteindre la bagatelle de 6 milliards d'euros d'ici 2018. Selon les termes de cet accord, la Turquie s'est engagée à accepter le retour sur son sol de tous les migrants entrés illégalement en Grèce depuis son territoire. En contrepartie de cet effort, pour chaque réfugié syrien renvoyé en Turquie, un autre doit néanmoins être «réinstallé» dans un pays européen, dans la limite de 72 000 places.
De plus, si Bruxelles devait verser jusqu'à six milliards d'euros à Ankara, elle s'était également engagée à relancer les discussions sur l'intégration de la Turquie à l'UE et accélérer le processus de libéralisation du régime de visas pour les Turcs qui souhaitent s'y rendre.
Jusqu'à présent, les discussions concernant les visas et l'adhésion à l'UE sont toutefois au point mort, notamment à cause du refus exprimé par Ankara de lever sa législation antiterroriste. Par ailleurs, les dirigeant turcs agitent régulièrement la menace d'annuler l'accord sur les réfugiés.
En janvier par exemple, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, avait déjà laissé entendre que l'accord sur les réfugiés pourrait être abandonné si des militaires turcs exilés en Grèce à cause de leur rôle supposé dans la tentative de coup d'Etat n'étaient pas extradés. Récemment, le président turc lui-même a menacé d'annuler l'accord sur les migrants signé entre la Turquie et l'Union européenne. 




SOURCE : francais.rt