Dans une lettre ouverte au Premier ministre français, Manuel Valls, à
l’occasion de sa visite en Côte d’Ivoire, ce dimanche, Reporters sans
frontières (RSF) demande la mise en œuvre concrète des commissions
rogatoires restées sans réponse depuis près d’un an.
« Douze années se sont écoulées depuis la disparition du
journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer, le 16 avril 2004 à
Abidjan. A plusieurs reprises, la Côte d’Ivoire et la France ont fait
part de leur détermination commune à rétablir la justice. Pourtant, les
commissions rogatoires restent sans réponse », débute la lettre adressée au chef du gouvernement français.
Pour les signataires, en l’occurrence Christophe Deloire, secrétaire
général de RSF, Canelle Kieffer, fille de Guy-André Kieffer et Osange
Silou-Kieffer, son épouse, le temps passe et les mémoires s’estompent.
L’un des témoins-clés, dont le récit aurait pu permettre l’avancée du
dossier, Michel Legré, n’est plus de ce monde, rappellent-ils.
Lors de sa visite en Côte d’Ivoire le 17 juillet 2014, François
Hollande avait déclaré que le président Ouattara “faisait tout ce qu’il
pouvait pour que la justice coopère” avec la justice française “pour
établir la vérité” et “retrouver ceux qui avaient commis ces actes”. Le
ministre ivoirien de la Justice d’alors, Gnénéma Coulibaly, avait
également assuré le 3 juillet 2014 que la procédure ira “à son terme”.
« Nous vous demandons de tout faire, lors de votre
visite, pour que l’enquête connaisse un nouveau souffle et que les
commissions rogatoires des juges français puissent être exécutées », demandent-ils à Manuel Valls.
Les auteurs du courrier disent espérer que les relations de bonne
entente entre la France et la Côte d’Ivoire permettront que la
disparition de Guy-André Kieffer ne soit plus ce que Laurent Gbagbo
appelait en 2008 un “détail”, mais reste, comme en 2014 une “priorité”
de l’Elysée.
SOURCE :ivoirematin
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