Monsieur le Président, trop de personnes parlent en votre nom. A les
entendre parler, ça nous laisse dans une logique de guérilla et ça, je
ne l'accepte pas. Parce que vous avez été élu par le peuple. Dans un
état de droit, on peut dénoncer sans se faire taper dessus. Juste pour
un avis contraire, ils sont tous allés chercher leurs épées, ils veulent
m'envoyer six pieds sous terre. J'aurais commis un délit de lèse
majesté. Au nom de tous ceux qui sont tombés, on ne va pas laisser faire
les intolérants, car ils sont bêtes et méchants.
La dérive identitaire, justifie la chaîne alimentaire. Quand il y'a
en c'est toujours les même qui mangent. Quand il y a les restes, c'est
toujours les mêmes qui mangent et même quand il y'a les miettes c'est
toujours les mêmes qui mangent.
Dans un fanatisme aveugle tout le monde se noie dans la bêtise.
On ferme nos yeux sur nos propres erreurs, pourvu que les autres ne
bronchent pas. Les petits arrangements et les détournements, le pire se
passent sous nos yeux et je les entends chanter on est de la même
ethnie. Voilà les arguments des gens stupides.
Quand on en parle, ils s'érigent en détenteurs du savoir universel. Vous
les incultes, allez y taisez vous et fermez là. On ne va pas refaire le
monde quand pourtant c'est ce qu'ils nous avaient promis. Que le
pécheur ne me jette pas la pierre. Qu'il ne vienne pas m'embrasser avec
un couteau dans le dos.
Liberté de penser, liberté de manifester, liberté de s'exprimer.
Lutter contre la pauvreté ce n'est pas lutter contre les pauvres. Entre
les discours et la réalité il y a le business. On humilie les plus
vulnérables à coups de bulldozers. Elle se paye ma tête, elle veut faire
le beau en ignorant la misère.
Dans nos quartiers on vous entend mais on ne vous écoute plus car la
misère est violente. Surtout quand vos ministres, font leurs affaires en
prenant le peu qui nous reste.
Ceci est la voix de tous ceux qui déchantent et qui se sentent
oubliés. Tous ceux qui vous regardent et que vous ne voyez pas. Tous
ceux qui vous parlent que vous n'entendez pas.
SOURCE : ivoirematin
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