Deux jours après l'assassinat de l'ambassadeur
russe à Ankara, le président turc Recep Tayyip Erdogan a assuré mercredi
soir que le jeune tireur, un policier de 22 ans, était un proche de
l’imam Fethullah Gülen.
En Turquie, l’enquête se poursuit sur les circonstances de l’assassinat de l’ambassadeur russe
à Ankara lundi 19 décembre au soir dans une galerie d’art de la
capitale turque. Le pouvoir turc avait annoncé dès lundi la mise en
place d’une commission d’enquête bilatérale avec la participation des
Russes, mais les autorités ont très rapidement évoqué la piste de l’imam Fethullah Gülen, l’ennemi numéro un du pouvoir turc, le cerveau présumé du putsch avorté de juillet dernier.
Dès le soir de l’assassinat de l’ambassadeur russe, des responsables politiques ont évoqué la responsabilité de Fethullah Gülen, rappelle notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette. La biographie du jeune policier publiée dans la presse semble en effet correspondre à ce profil, mais la vitesse des autorités turques à annoncer l’origine de l’assassin pose plus de questions qu’elle ne donne de réponses. D’abord, comment un jeune güleniste aurait pu passer à travers les purges qui frappent la police depuis 2014 et surtout depuis le putsch raté de cet été ?
Ensuite, pourquoi la piste islamiste a été si rapidement écartée pour un tireur qui a évoqué la Syrie et le jihad ? Les enquêteurs russes arrivés mardi 20 décembre à Ankara sont moins convaincus par la démonstration turque : il ne faut pas tirer de conclusions trop tôt, a aussitôt dit le Kremlin. Quelle que soit l’origine du tueur, güleniste, islamiste ou déséquilibré, l’attaque de l’ambassadeur illustre peut-être surtout l’état de désorganisation du corps policier turc après trois ans de purges.
Obsèques de l'ambassadeur turc à Moscou
Le corps d'Andreï Karlov a été rapatrié de Turquie mardi soir, rapporte notre correspondante à Moscou, Muriel Pomponne. Le cercueil de l'ambassadeur russe à Ankara a été accueilli à l’aéroport par le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, accompagné de son homologue turc, et a reçu les hommages militaires. Une cérémonie retransmise à la télévision publique.
Ce jeudi, un hommage national va lui être rendu au ministère des Affaires étrangères, en présence de Vladimir Poutine. Ensuite, une cérémonie religieuse aura lieu à la cathédrale du Christ-Sauveur. Elle sera célébrée par le patriarche Cyrille qui connaissait personnellement Andreï Karlov.
Pour le porte-parole du Kremlin, cet assassinat vise aussi la Turquie, au moment où elle se rapproche de la Russie, et il a qualifié l’évènement de « coup dans le dos de la Turquie ». Une expression reprise par le président de l'Assemblée nationale.
SOURCE :rfi
Dès le soir de l’assassinat de l’ambassadeur russe, des responsables politiques ont évoqué la responsabilité de Fethullah Gülen, rappelle notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette. La biographie du jeune policier publiée dans la presse semble en effet correspondre à ce profil, mais la vitesse des autorités turques à annoncer l’origine de l’assassin pose plus de questions qu’elle ne donne de réponses. D’abord, comment un jeune güleniste aurait pu passer à travers les purges qui frappent la police depuis 2014 et surtout depuis le putsch raté de cet été ?
Ensuite, pourquoi la piste islamiste a été si rapidement écartée pour un tireur qui a évoqué la Syrie et le jihad ? Les enquêteurs russes arrivés mardi 20 décembre à Ankara sont moins convaincus par la démonstration turque : il ne faut pas tirer de conclusions trop tôt, a aussitôt dit le Kremlin. Quelle que soit l’origine du tueur, güleniste, islamiste ou déséquilibré, l’attaque de l’ambassadeur illustre peut-être surtout l’état de désorganisation du corps policier turc après trois ans de purges.
Obsèques de l'ambassadeur turc à Moscou
Le corps d'Andreï Karlov a été rapatrié de Turquie mardi soir, rapporte notre correspondante à Moscou, Muriel Pomponne. Le cercueil de l'ambassadeur russe à Ankara a été accueilli à l’aéroport par le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, accompagné de son homologue turc, et a reçu les hommages militaires. Une cérémonie retransmise à la télévision publique.
Ce jeudi, un hommage national va lui être rendu au ministère des Affaires étrangères, en présence de Vladimir Poutine. Ensuite, une cérémonie religieuse aura lieu à la cathédrale du Christ-Sauveur. Elle sera célébrée par le patriarche Cyrille qui connaissait personnellement Andreï Karlov.
Pour le porte-parole du Kremlin, cet assassinat vise aussi la Turquie, au moment où elle se rapproche de la Russie, et il a qualifié l’évènement de « coup dans le dos de la Turquie ». Une expression reprise par le président de l'Assemblée nationale.
SOURCE :rfi
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire