Leur débâcle à la présidentielle d’octobre 2015 ne les a point
instruits. La sortie du Royaume Uni de l’Union européenne (le Brexit),
le 23 juin 2016; la déconvenue de Hillary Clinton lors de la
présidentielle du 8 novembre 2016; le renoncement de François Hollande à
se représenter en 2017; l’élimination de Sarkozy et de Juppé aux
primaires de la droite, signes qu’un monde est en train de disparaître
et que plus rien ne sera comme avant, aucun de ces événements ne leur a
fait comprendre qu’ils devaient changer leur fusil d’épaule. Au
contraire, ils soutenaient mordicus que la politique de la chaise vide
n’avait jamais payé, que la partie était jouable, les législatives
étant, selon eux, différentes de l’élection présidentielle. Enfin, ils
estimaient que, pour libérer Laurent Gbagbo et abroger la constitution
de Ouattara, il fallait siéger à l’hémicycle. Ils battirent alors
campagne, sillonnèrent villes, villages et hameaux, distribuèrent de
l’argent à gauche et à droite, prirent des photos avec leurs futurs
électeurs. Ils firent tout cela parce qu’ils étaient persuadés qu’ils
l’emporteraient haut la main et que leur heure avait sonné: l’heure
d’être appelés honorables et de toucher mensuellement des émoluments qui
n’ont rien à voir avec ce que gagnent leurs employeurs, c’est-à-dire
les paysans, ouvriers et petits fonctionnaires.
Mais, quand furent proclamés les résultats de l’élection du 18 décembre
2016, la plupart de ces candidats, qui ne voyaient aucun inconvénient à
légiférer sous une constitution avec laquelle ils disaient ne pas être
d’accord, furent battus à plate couture. Certains mordirent la poussière
dans leur propre région. En un mot, la moisson fut très maigre pour
eux. Cette cuisante défaite était-elle prévisible? Oui. Pourquoi ceux
qui croyaient que l’Assemblée nationale leur permettrait de changer les
choses dans notre pays ont-ils perdu? Pour moi, il y a une seule
explication à cette déculottée: ils voulaient ruser avec Ouattara et
rouler le peuple ivoirien dans la farine. En somme, ils se croyaient
malins mais la suite de l’histoire a montré qu’il y avait plus malin
qu’eux.
1) La politique de la carotte et du bâton à l’égard de Ouattara
SOURCE : connectioivoirienne
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire