L'auteur présumé de l'attentat au camion-bélier de
Berlin a été tué dans la nuit de jeudi à vendredi à Milan, lors d'un
contrôle policier. Abattu par hasard par la police italienne, il était
l'homme le plus recherché d'Europe depuis quatre jours. L'attaque sur un
marché de Noël, qui a fait 12 morts et 48 blessés, avait été
revendiquée par l'organisation Etat islamique.
Malgré
le soulagement général, la chancelière Angela Merkel précise que la
menace terroriste reste très élevée. Elle promet donc des changements
dans le dispositif de sécurité allemand.Mercredi déjà, une partie du plan annoncé en août par le ministre de l'Intérieur Thomas de Maizière est entrée en vigueur, avec le renforcement de la vidéosurveillance dans les lieux publics.
Mais l'Allemagne peut-elle aller encore plus loin ? C'est ce que réclame la droite, notamment le CSU, allié conservateur d'Angela Merkel. Pourtant, certaines mesures, comme la vidéosurveillance justement, font débat dans le pays. Berlin s'y refuse et le marché de Noël, attaqué lundi, n'était pas équipé.
Critiques contre Angela Merkel
La politique migratoire de la chancelière est aussi concernée par ces critiques.
Jugée trop bienveillante à l'égard des réfugiés, elle a été sévèrement visée cette semaine, surtout par la droite populiste.
Anis Amri était connu des services de police pour sa radicalisation islamiste. Il avait déposé une demande d'asile rejetée en juin dernier sans être interpellé ni expulsé du territoire. La Tunisie a nié jusqu'à cette semaine qu'il était l'un de ses ressortissants, ce qui lui a permis de rester en Allemagne.
Depuis son arrivée dans le pays l'an dernier, le jeune homme avait circulé d'une région à l'autre en se faisant enregistrer sous différentes identités.
«En cette fin de semaine, nous pouvons être
soulagés qu'un danger imminent soit écarté. Mais le danger terroriste
est toujours là, comme c'est le cas depuis de longues années. Nous le
savons tous. Pour moi, comme pour l'ensemble du gouvernement, la plus
haute tâche de l'Etat est de protéger ses citoyens.»
SOURCE : rfi
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