L'armée israélienne a reconnu
qu'une «carte déclassifiée» qu’elle avait publiée plus tôt cette semaine
pour montrer le déploiement présumé d'armes par le Hezbollah dans le
sud du Liban n'était pas le reflet des positions exactes du mouvement
chiite.
Il y a quelques jours,
l'armée israélienne avait publié une carte censée décrire un supposé
déploiement des armes du Hezbollah libanais. Aujourd'hui, les
responsables de Tsahal avouent que cette dernière était inexacte et
publiée dans un but uniquement «illustratif».Interrogée par mail, l'armée a répondu que la carte, qui selon les médias israéliens a été distribuée aux diplomates étrangers comme preuve des intentions hostiles de son ennemi libanais, ne reposait pas sur des renseignements récents appuyés par quelques éléments nouveaux.
Après avoir mené une enquête, l'activiste en ligne Judge Dan avait relevé sur Tweeter, que la carte n'était pas un document «déclassifié», comme cela avait été tweeté par l'armée, mais avait été préparée par le porte-parole de l'armée.
Interrogée le 9 décembre par l'AFP, l'armée a dit qu'il s'agissait d'«une [simple] illustration des exactions [...] du Hezbollah contre les civils du Liban», et non d'une carte fournissant les positions réelles du mouvement chiite.
L'armée avait publié la carte le mardi 6 décembre avec des symboles montrant les lanceurs présumés de roquettes du Hezbollah, ses positions d'infanterie et ses tunnels dans presque tous les villages du sud du Liban.
Un tweet accompagnant la carte accusait le groupe de «se servir des civils du Liban comme boucliers», ajoutant: «Ceci est un crime de guerre».
La résolution de l'ONU qui a mis fin à la guerre de l'été 2006 entre Israël et le mouvement chiite exige que l'armée libanaise se déploie dans le sud du Liban, y compris dans les zones qui étaient auparavant exclusivement contrôlées par le Hezbollah.
Selon cette résolution, les combattants du Hezbollah se trouvant au sud du fleuve Litani ne peuvent pas déployer d'armes, mais la zone est restée un bastion du groupe.
Près de 10 ans après le conflit, Israël reste très préoccupé par la menace de l'arsenal du Hezbollah et a promis de prendre les mesures militaires nécessaires pour empêcher les livraisons d'armes lourdes au mouvement.
L'Etat juif a effectué des frappes aériennes sporadiques contre des cibles du Hezbollah à l'intérieur de la Syrie voisine, où le groupe a déployé des milliers de combattants pour soutenir les forces gouvernementales du président Bachar el-Assad.
Le 7 décembre, plusieurs missiles israéliens ont frappé la périphérie de Damas, le ministre israélien de la Défense Avigdor Lieberman ayant laissé entendre que des armes destinées au Hezbollah étaient la cible de l'attaque.
SOURCE :francais.rt
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