Au Burkina, «Ex-Patrie des Hommes intègres», s´affiche, s´affirme
et s´instaure irréversiblement un sombre univers politique, lequel
ressemble fort bien à une vilaine et obscure salle de théâtre où les
acteurs ne sont autres que ceux qui coûte que coûte nourrissent
l´ambition de nous gouverner éternellement. Ces acteurs n´ont que « tout
simplement » le désir et le plaisir d´être aux affaires. Leur
dénominateur commun!? Ils sont tous des amis du fric et contents
vraiment de l´être ! Ils s´amusent et se divertissent en jouant presque
tous des scènes, tantôt ridicules, souvent dramatiques et parfois
meurtrières.
-Ridicules, car beaucoup de ceux qui traînent le président Blaise
Compaoré aujourd´hui dans la boue sont ceux là-mêmes qui l'ont fait,
soutenu et bénéficié de ses largesses.
-Risibles car ceux qui recevaient les décorations fantaisistes du
défunt pouvoir, toute honte bue ont plié armes et bagages pour grossir
les rangs du MPP.
-Grotesques car le MPP n'est qu'une fausse copie du CDP. Absurdes
enfin car beaucoup de ces acteurs politiques se préoccupent plus de
leurs comptes en banque que du réel devenir du Burkina.
Dramatiques quand on regarde à la loupe les alliances qui se font
et se défont ! Bouleversantes et tragiques quand on pense à tous ces
jeunes, qui rêvaient de changement et qui ont offert leurs poitrines aux
balles du RSP, pour finalement ne recevoir en fin de compte que le
retour aux affaires de "certains barbouzes et magouilleurs" d'hier. Ceux
qui depuis 1987, et bien même avant ont toujours agi dans l´ombre au
sein de divers groupuscules politiques, en vue de la défense d'intérêts
peu avouables. Ceux qui ont usé de manouvres plus ou moins malhonnêtes
pour arriver à leurs fins, souvent avec le concours de l´armée. Ce sont
ces mêmes individus qui continuent à nous gouverner !
Pathétiques et tristes car on a l´impression que rien n'a
finalement changé ! Dangereuses car une "dictature militariste et
éclairée" peut être en train de se dessiner dans les têtes de ces jeunes
militaires qui ont supplanté leurs chefs..........tous corrompus, pour
dire non à la forfaiture du général d´opérette et de studio qu´était
Gilbert Diendéré. (Oui en le faisant, ces jeunes officiers ont fait
perdre à leurs chefs, tout crédit et toute autorité dont ces derniers
jouissaient. Les politiques aussi ont perdu toute fiabilité, car ils ont
toujours tremblé devant le RSP, alors qu´il aurait fallu qu´ils soient
assez fermes avec ces enfants gâtés du président Blaise Compaoré). Par
conséquent ces jeunes militaires qui ont bravé les ordres explicites de
leurs chefs, s´alignant ainsi à la volonté de l´ensemble des Burkinabé
pourraient un jour être tentés de s´octroyer un devoir d´intervenir de
nouveau dans la conduite des affaires de notre pays. Le risque est bel
et bien réel, si le pouvoir n´en prend garde. Ces jeunes officiers se
sont comportés sans crainte. Ils pourraient le faire de nouveau, si les
préoccupations des Burkinabè ne sont pas vite satisfaites. Le
mécontentement déjà grandissant de la population ne baissera pas si des
mesures efficaces ne sont pas prises pour améliorer le quotidien des
Burkinabè. Au contraire il se généralisera. Les ingrédients pour un
nouvel état d´exception seraient alors réunis.
Meurtrières par notre passé lointain et récent. Il suffit de
regarder, pour s´en convaincre, les « affrontements violents » vécus
lors des désignations des maires. Quand des militants se permettent
tout, car protégés par tel ministre ou tel officiel. Quand les achats de
conscience sont semblables ou pires que sous le CDP, quand rien n'est
fait au sommet pour arrêter la corruption.Quand enfin des inégalités
notoires s'installent encore plus qu'avant, nous sommes en droit
d´interpeller nos politiques. Blaise Compaoré s´est fait violemment viré
par la rue. Lui que l´on disait avoir de l´expérience. L´expérience,
serait-elle un contre sens en politique !?
À propos des victimes de l´insurrection.
« L'ingratitude met à une pénible épreuve les âmes vertueuses,
en leur refusant les seuls prix auxquels elles aspirent, la
reconnaissance et l'amitié ; et, là où elles espéraient se voir payées
d'estime et d'affection, elles ne trouvent qu'oubli ou même injustice ou
haine ». Citation de Louis-Philippe de Ségur ; L'ingratitude (1816)
Où sont passées les âmes vertueuses encore en vie !? Sommes-nous
tous devenus si ingrats !? Tous ces morts, tous ces espoirs que nous
sommes maintenant en train de trahir. Cet élan, le courage de ces jeunes
sans emploi ayant favorisé l´insurrection, ont-ils été si vite mis aux
oubliettes !?
Le Burkina ressemblait en ces journées mémorables à un « soleil
brillant sur le continent africain et sur le monde entier ». Puis ce
soleil a soudainement cessé de briller. Il s´est assombri. À peine avons
nous fait le deuil de nos martyrs que les tenants du pouvoir sont en
train d'élargir judiciairement ceux que nous soupçonnons être coupables
de plusieurs délits. J´ai honte, mais aussi peur pour mon pays. Peur de
ces lendemains incertains, peur de ce manque de courage de nos
politiques, peur enfin car personne ne sait où l´on va. Des fainéants,
de gros paresseux tiennent encore dans les rênes du pouvoir. De factieux
individus, craignant sans doute pour leur propre survie politique, se
sont infiltrés dans nos rangs. Il faudra sans doute les démasquer et les
combattre, comme nous avons combattu le régime du président Blaise
Compaoré. La mollesse de certains responsables, le manque d´énergie,
l´absence de vigueur et le caractère caricatural de leurs actes ou
propos donnent l´impression que beaucoup de nos politiques, tous partis
confondus, ne sont ni compétents, ni aptes à accomplir la tâche que le
peuple Burkinabè leur a confiée. L´envie de vouloir plaire à tout le
monde, y compris ceux qui de par le passé avaient posé des actes ayant
menacé l´unité du pays, cette peur de reformer en profondeur la société
Burkinabè, sont en réalité des obstacles qui vont bientôt mettre en
péril cette démocratie post insurrectionnelle. Dans un de mes articles,
j´invitais mes compatriotes à mettre fin aux « caprices de ces enfants
gâtés » de la république. Maintenant je les invite à s´intéresser à
certaines « vieilles racailles politiques » qui sont trempées jusqu´à la
moelle dans tous les sales complots de la république. Le président
Blaise Compaoré n´a pas gouverné seul. Ce ne sont pas quelques aveuglés
désinformés ou malhonnêtes qui vont nous le faire avaler. Encore moins
ces inconditionnels d´un système en perdition. Je lance un vibrant appel
à cette élite minoritaire certes, mais qui réfléchit et qui s´informe, à
s´engager et à avoir son mot à dire. Si nous ne sommes pas en
mesure de décrypter la mauvaise foi et le mensonge de ceux qui nous
gouvernent, où voudrons nous donc aller !? Cessons alors d´être
des admirateurs béats, ou tout simplement une clique hystérique
applaudissant n´importe quel discours idiot. ou encore prêts à nous
mettre débout pour tout coup de sifflet ! N´oublions pas si vite le
sacrifice de nos martyrs.
À propos du général Isaac Zida
"On n'aime point à voir ceux à qui l'on doit tout". Nicomède, Pierre Corneille.
Cette citation convient bien au non moins méritant Général Isaac
Zida. Oh, le pauvre, que n´a-t-il pas fait pendant la transition pour
assurer á ses détracteurs d´aujourd´hui, d´être confortablement
installés au pouvoir ? L´ingratitude est la pire forme de la médiocrité.
Ceux qui s´acharnent sur lui ne sont que de vulgaires médiocres dont la
survie au sommet du pouvoir ne tient qu´à un mince fil de rasoir. Ils
n´ont pris que de moindres risques pour arriver là où ils sont.
Contrairement au général Zida qui pendant la transition vivait la peur
au ventre, avec la crainte d´être pris pour cible par les balles
assassines de ses ex-compagnons. Combien de fois a-t-il échappé à la
mort !? Là encore je cite Corneille. "À vaincre sans péril on triomphe sans gloire".
Les détracteurs de Zida sont pratiquement arrivés au pouvoir sans
un trop grand péril, donc finalement sans gloire. Au pouvoir, je dis
ceci : On ne justifie pas ses difficultés en accablant son prédécesseur.
Vous ne pourrez jamais justifier ni faire croire aux Burkinabè...que
vos difficultés actuelles le sont de la faute du général Yacouba Isaac
Zida. Alors laissez-le en paix. Surtout n´oubliez pas si vite que sans
lui, vous ne serez peut-être pas où vous en êtes actuellement.
À propos du président Rock Marc Christian Kaboré.
Dans un de mes articles, j´avais dit et prévu qu´il sera élu.
Peut-être même au premier tour. D´aucuns m´avaient répondu en me faisant
savoir que je serais surpris. Je pense que ce sont eux qui sont
surpris. Aujourd´hui je dis de nouveau que le président Rock Marc
Christian Kaboré peut encore réussir. Il n´est pas encore tard pour
corriger le tir. Il devra pour cela faire un toilettage dans son
entourage. Le « grand camarade de lutte » Simon Compaoré, alias le
cdr........doit partir. Qu´il aille s´occuper de son église, s´il en a
une. Il serait issu semble-t-il d´une lignée de pasteurs. Sinon que les
Burkinabè lui donnent une église. L´ « infatigable et incontournable
Gorba » le diable de la politique Burkinabè, le génie, le
concepteur............. le faiseur de rois, doit prendre sa retraite
politique, et écrire enfin ses mémoires tant attendues. Lui que la
rumeur attribue un rôle capital ou central dans le différend entre les
deux chefs historiques de la révolution. Lequel différend avait conduit
au clash du 15 octobre 1987. Lui qui doit savoir beaucoup de choses sur
le pouvoir de Blaise Compaoré pendant les « années de braise » de son
règne.
D´autre part, tous ces comiques qui, la nuit tombée.ou encore le
week-end venu, courent chez le président du Faso, juste pour faire une
photo pour leur site Myspace ou Instagram, ne lui rendent pas forcement
service. Tous ceux qui postent les photos du président, tantôt à
minuit sur une route où sa voiture s´est embourbée, ou dans un quartier
inondé.....font juste du folklore. Réfléchissons un peu. Blaise
Compaoré n´a pas gouverné seul, je le disais tantôt. Alors
comment en trente ans de pouvoir, nos routes sont-elles encore aussi
délabrées !? Pourtant Rock a été ministre, premier ministre, et
président de l´Assemblée Nationale des années durant ! Est-il alors pour
autant coupable de la mauvaise gestion du pays, au même titre que le
président Blaise Compaoré !? Je ne saurais répondre. Ignorait-il
vraiment à ce point l´état de nos routes !? Je ne saurais non plus le
dire.
Ce président me semble mal entouré. Son entourage pourrait se
résumer à celui de son prédécesseur : « Opportunistes, individualistes,
et démagos ». N´empêche.....que Tonton Rock est gentil. Tonton Rock est
trop souriant. J´invite le président à ne pas donner l´impression au
monde entier, que les Burkinabè ont fait un choix par défaut. Vos
courtisans pourraient vous flatter, Monsieur le président. L´élite
Burkinabè......quant à elle va vous juger sévèrement et sur pièces.
Elle ne va pas idéaliser. Elle va décortiquer vos projets de lois de
justice et ......de finances. Elle va comparer le présent au passé.
Point de démagogie, point de mensonges d´état, point de mauvaise foi !
Et le peuple, que fera-t-il !? Il est impatient ! Il est souverain. Le
peuple aura seul le dernier mot. "Quand le peuple est maître on agit qu'en tumulte, la voix de la raison jamais ne se consulte" (Corneille).
Monsieur le président, sachez aussi que « l'or et l'argent s'épuisent ; mais la vertu, la constance, la force et la pauvreté ne s'épuisent jamais ». Montesquieu, Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence
Votre personne intéresse peu vos courtisans. Le pouvoir, l´argent
et l´or les intéressent encore plus. Blaise Compaoré en sait quelque
chose ! Du fond de son cachot, il médite dans la rancoeur en observant
que certains de vos visiteurs de nuit ne sont autres que les mêmes, ceux
qui venaient aussi le voir, pour lui chuchoter à l´oreille des mots
doux qu´il affectionnait !
SOURCE :lebanco
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