lundi 21 novembre 2016

Burkina Faso: Seule la vérité est révolutionnaire !

Au Burkina, «Ex-Patrie des Hommes intègres», s´affiche, s´affirme et s´instaure irréversiblement un sombre univers politique, lequel ressemble fort bien à une vilaine et obscure salle de théâtre où les acteurs ne sont autres que ceux qui coûte que coûte nourrissent l´ambition de nous gouverner éternellement. Ces acteurs n´ont que « tout simplement » le désir et le plaisir d´être aux affaires. Leur dénominateur commun!? Ils sont tous des amis du fric et contents vraiment de l´être ! Ils s´amusent et se divertissent en jouant presque tous des scènes, tantôt ridicules, souvent dramatiques et parfois meurtrières.
 
-Ridicules, car beaucoup de ceux qui traînent le président Blaise Compaoré aujourd´hui dans la boue sont ceux là-mêmes qui l'ont fait, soutenu et bénéficié de ses largesses.
-Risibles car ceux qui recevaient les décorations fantaisistes du défunt pouvoir, toute honte bue ont plié armes et bagages pour grossir les rangs du MPP.
-Grotesques car le MPP n'est qu'une fausse copie du CDP. Absurdes enfin car beaucoup de ces acteurs politiques se préoccupent plus de leurs comptes en banque que du réel devenir du Burkina.
 
Dramatiques quand on regarde à la loupe les alliances qui se font et se défont ! Bouleversantes et tragiques quand on pense à tous ces jeunes, qui rêvaient de changement et qui ont offert leurs poitrines aux balles du RSP, pour finalement ne recevoir en fin de compte que le retour aux affaires de "certains barbouzes et magouilleurs" d'hier. Ceux qui depuis 1987, et bien même avant ont toujours agi dans l´ombre au sein de divers groupuscules politiques, en vue de la défense d'intérêts peu avouables. Ceux qui ont usé de manouvres plus ou moins malhonnêtes pour arriver à leurs fins, souvent avec le concours de l´armée. Ce sont ces mêmes individus qui continuent à nous gouverner !
 
Pathétiques et tristes car on a l´impression que rien n'a finalement changé ! Dangereuses car une "dictature militariste et éclairée" peut être en train de se dessiner dans les têtes de ces jeunes militaires qui ont supplanté leurs chefs..........tous corrompus, pour dire non à la forfaiture du général d´opérette et de studio qu´était Gilbert Diendéré. (Oui en le faisant, ces jeunes officiers ont fait perdre à leurs chefs, tout crédit et toute autorité dont ces derniers jouissaient. Les politiques aussi ont perdu toute fiabilité, car ils ont toujours tremblé devant le RSP, alors qu´il aurait fallu qu´ils soient assez fermes avec ces enfants gâtés du président Blaise Compaoré). Par conséquent ces jeunes militaires qui ont bravé les ordres explicites de leurs chefs, s´alignant ainsi à la volonté de l´ensemble des Burkinabé pourraient un jour être tentés de s´octroyer un devoir d´intervenir de nouveau dans la conduite des affaires de notre pays. Le risque est bel et bien réel, si le pouvoir n´en prend garde. Ces jeunes officiers se sont comportés sans crainte. Ils pourraient le faire de nouveau, si les préoccupations des Burkinabè ne sont pas vite satisfaites. Le mécontentement déjà grandissant de la population ne baissera pas si des mesures efficaces ne sont pas prises pour améliorer le quotidien des Burkinabè. Au contraire il se généralisera. Les ingrédients pour un nouvel état d´exception seraient alors réunis.
 
Meurtrières par notre passé lointain et récent. Il suffit de regarder, pour s´en convaincre, les « affrontements violents » vécus lors des désignations des maires. Quand des militants se permettent tout, car protégés par tel ministre ou tel officiel. Quand les achats de conscience sont semblables ou pires que sous le CDP, quand rien n'est fait au sommet pour arrêter la corruption.Quand enfin des inégalités notoires s'installent encore plus qu'avant, nous sommes en droit d´interpeller nos politiques. Blaise Compaoré s´est fait violemment viré par la rue. Lui que l´on disait avoir de l´expérience. L´expérience, serait-elle un contre sens en politique !?
À propos des victimes de l´insurrection.
« L'ingratitude met à une pénible épreuve les âmes vertueuses, en leur refusant les seuls prix auxquels elles aspirent, la reconnaissance et l'amitié ; et, là où elles espéraient se voir payées d'estime et d'affection, elles ne trouvent qu'oubli ou même injustice ou haine ». Citation de Louis-Philippe de Ségur ; L'ingratitude (1816)
Où sont passées les âmes vertueuses encore en vie !? Sommes-nous tous devenus si ingrats !?  Tous ces morts, tous ces espoirs que nous sommes maintenant en train de trahir. Cet élan, le courage de ces jeunes sans emploi ayant favorisé l´insurrection, ont-ils été si vite mis aux oubliettes !?
Le Burkina ressemblait en ces journées mémorables à un « soleil brillant sur le continent africain et sur le monde entier ». Puis ce soleil a soudainement cessé de briller. Il s´est assombri. À peine avons nous fait le deuil de nos martyrs que les tenants du pouvoir sont en train d'élargir judiciairement ceux que nous soupçonnons être coupables de plusieurs délits. J´ai honte, mais aussi peur pour mon pays. Peur de ces lendemains incertains, peur de ce manque de courage de nos politiques, peur enfin car personne ne sait où l´on va. Des fainéants, de gros paresseux tiennent encore dans les rênes du pouvoir. De factieux individus, craignant sans doute pour leur propre survie politique, se sont infiltrés dans nos rangs. Il faudra sans doute les démasquer et les combattre, comme nous avons combattu le régime du président Blaise Compaoré. La mollesse de certains responsables, le manque d´énergie, l´absence de vigueur et le caractère caricatural de leurs actes ou propos donnent l´impression que beaucoup de nos politiques, tous partis confondus, ne sont ni compétents, ni aptes à accomplir la tâche que le peuple Burkinabè leur a confiée. L´envie de vouloir plaire à tout le monde, y compris ceux qui de par le passé avaient posé des actes ayant menacé l´unité du pays, cette peur de reformer en profondeur la société Burkinabè, sont en réalité des obstacles qui vont bientôt mettre en péril cette démocratie post insurrectionnelle. Dans un de mes articles, j´invitais mes compatriotes à mettre fin aux « caprices de ces enfants gâtés » de la république. Maintenant je les invite à s´intéresser à certaines « vieilles racailles politiques » qui sont trempées jusqu´à la moelle dans tous les sales complots de la république. Le président Blaise Compaoré n´a pas gouverné seul. Ce ne sont pas quelques aveuglés désinformés ou malhonnêtes qui vont nous le faire avaler. Encore moins ces inconditionnels d´un système en perdition. Je lance un vibrant appel à cette élite minoritaire certes, mais qui réfléchit et qui s´informe, à s´engager et à avoir son mot à dire. Si nous ne sommes pas en mesure de décrypter la mauvaise foi et le mensonge de ceux qui nous gouvernent, où voudrons nous donc aller !? Cessons alors d´être des admirateurs béats, ou tout simplement une clique hystérique applaudissant n´importe quel discours idiot. ou encore prêts à nous mettre débout pour tout coup de sifflet ! N´oublions pas si vite le sacrifice de nos martyrs.
 
 
À propos du général Isaac Zida
"On n'aime point à voir ceux à qui l'on doit tout". Nicomède, Pierre Corneille.
Cette citation convient bien au non moins méritant Général Isaac Zida. Oh, le pauvre, que n´a-t-il pas fait pendant la transition pour assurer á ses détracteurs d´aujourd´hui, d´être confortablement installés au pouvoir ? L´ingratitude est la pire forme de la médiocrité. Ceux qui s´acharnent sur lui ne sont que de vulgaires médiocres dont la survie au sommet du pouvoir ne tient qu´à un mince fil de rasoir. Ils n´ont pris que de moindres risques pour arriver là où ils sont. Contrairement au général Zida qui pendant la transition vivait la peur au ventre, avec la crainte d´être pris pour cible par les balles assassines de ses ex-compagnons. Combien de fois a-t-il échappé à la mort !? Là encore je cite Corneille. "À vaincre sans péril on triomphe sans gloire".
Les détracteurs de Zida sont pratiquement arrivés au pouvoir sans un trop grand péril, donc finalement sans gloire. Au pouvoir, je dis ceci : On ne justifie pas ses difficultés en accablant son prédécesseur. Vous ne pourrez jamais justifier ni faire croire aux Burkinabè...que vos difficultés actuelles le sont de la faute du général Yacouba Isaac Zida. Alors laissez-le en paix. Surtout n´oubliez pas si vite que sans lui, vous ne serez peut-être pas où vous en êtes actuellement.
 
 
À propos du président Rock Marc Christian Kaboré.
Dans un de mes articles, j´avais dit et prévu qu´il sera élu. Peut-être même au premier tour. D´aucuns m´avaient répondu en me faisant savoir que je serais surpris. Je pense que ce sont eux qui sont surpris. Aujourd´hui je dis de nouveau que le président Rock Marc Christian Kaboré peut encore réussir. Il n´est pas encore tard pour corriger le tir. Il devra pour cela faire un toilettage dans son entourage. Le « grand camarade de lutte » Simon Compaoré, alias le cdr........doit partir. Qu´il aille s´occuper de son église, s´il en a une. Il serait issu semble-t-il d´une lignée de pasteurs.  Sinon que les Burkinabè lui donnent une église. L´ « infatigable et incontournable Gorba » le diable de la politique Burkinabè, le génie, le concepteur............. le faiseur de rois, doit prendre sa retraite politique, et écrire enfin ses mémoires tant attendues. Lui que la rumeur attribue un rôle capital ou central dans le différend entre les deux chefs historiques de la révolution. Lequel différend avait conduit au clash du 15 octobre 1987. Lui qui doit savoir beaucoup de choses sur le pouvoir de Blaise Compaoré pendant les « années de braise » de son règne.
 
D´autre part, tous ces comiques qui, la nuit tombée.ou encore le week-end venu, courent chez le président du Faso, juste pour faire une photo pour leur site Myspace ou Instagram, ne lui rendent pas forcement service. Tous ceux qui postent les photos du président, tantôt à minuit sur une route où sa voiture s´est embourbée, ou dans un quartier inondé.....font juste du folklore. Réfléchissons un peu. Blaise Compaoré n´a pas gouverné seul, je le disais tantôt. Alors comment en trente ans de pouvoir, nos routes sont-elles encore aussi délabrées !? Pourtant Rock a été ministre, premier ministre, et président de l´Assemblée Nationale des années durant ! Est-il alors pour autant coupable de la mauvaise gestion du pays, au même titre que le président Blaise Compaoré !? Je ne saurais répondre. Ignorait-il vraiment à ce point l´état de nos routes !? Je ne saurais non plus le dire.
 
Ce président me semble mal entouré. Son entourage pourrait se résumer à celui de son prédécesseur : « Opportunistes, individualistes, et démagos ». N´empêche.....que Tonton Rock est gentil. Tonton Rock est trop souriant. J´invite le président à ne pas donner l´impression au monde entier, que les Burkinabè ont fait un choix par défaut. Vos courtisans pourraient vous flatter, Monsieur le président. L´élite Burkinabè......quant à elle va vous juger sévèrement et sur pièces.  Elle ne va pas idéaliser. Elle va décortiquer vos projets de lois de justice et ......de finances. Elle va comparer le présent au passé. Point de démagogie, point de mensonges d´état, point de mauvaise foi ! Et le peuple, que fera-t-il !? Il est impatient ! Il est souverain. Le peuple aura seul le dernier mot. "Quand le peuple est maître on agit qu'en tumulte, la voix de la raison jamais ne se consulte" (Corneille).
 
Monsieur le président, sachez aussi que « l'or et l'argent s'épuisent ; mais la vertu, la constance, la force et la pauvreté ne s'épuisent jamais ». Montesquieu, Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence  
Votre personne intéresse peu vos courtisans. Le pouvoir, l´argent et l´or les intéressent encore plus. Blaise Compaoré en sait quelque chose ! Du fond de son cachot, il médite dans la rancoeur en observant que certains de vos visiteurs de nuit ne sont autres que les mêmes, ceux qui venaient aussi le voir, pour lui chuchoter à l´oreille des mots doux qu´il affectionnait !
 
 
 
 
 
 
SOURCE :lebanco

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