Il est bien décidé à passer la main en 2020. Le président de la République, Alassane Ouattara, qui exerce en ce moment son second mandat à la tête de la Côte d'Ivoire, n'entend en effet pas en briguer un troisième.
« Je
veux dire à ceux qui doutent que notre souci, c’est de préparer
l’avenir. C’est de transférer le pouvoir à une nouvelle génération dès
2020 », déclarait-il lors d'une rencontre avec le corps diplomatique en octobre dernier.
A cette occasion, il insistait sur sa
volonté de quitter le pouvoir, demandant aux Ivoiriens de le croire sur
parole. Et il n'entend pas y déroger. Au-delà de cet engagement verbal
de ne pas se présenter à une autre élection présidentielle en Côte
d'Ivoire, des actions confortent le numéro 1 ivoirien dans sa posture de
ne pas s'accrocher au pouvoir. Il s'agit notamment de l'aménagement de
sa résidence de vacances en France, actuellement en cours.
Selon la Lettre du Continent (LC) qui livre l'information dans sa dernière édition, «le
président Alassane Ouattara a acquis une résidence contiguë à sa maison
de vacances de Mougins, dans le sud de la France. Des travaux sont en
cours afin de jumeler les deux domaines où le chef de l'Etat compte
notamment se réfugier à la fin de son deuxième mandat, en 2020, pour y
rédiger ses mémoires». En clair, si l'on en croit la LC, le
président ivoirien prépare donc sa retraite de la scène politique
ivoirienne. Il va se '' réfugier '' à Mougins, loin des ''vuvuzelas'' de
la politique nationale pour rédiger ses mémoires en toute quiétude et
savourer sa retraite.
C'est un schéma classique bien connu des
grands hommes de ce monde. Après une activité politique intense, ils se
retirent de la scène pour consigner dans un document les péripéties de
leur vie. Ouattara s'inscrit dans cette logique. Par ailleurs, plusieurs
de ses proches collaborateurs affirment mordicus que le chef de l'Etat
est plus que jamais résolu à préparer sa succession et à partir. «Il ne sera pas candidat, il n'entretient aucune ambiguïté sur cette question»,
a fait valoir Amadou Soumahoro au cours d'une conférence de presse à la
maison du Pdci en juillet dernier. Et un autre d'indiquer qu'il entend
se ménager du point de vue de la santé, afin de bien profiter de sa
retraite. « Il n'y a pas meilleur remède pour le travailleur qu'un bon repos », note-t-il.
Un autre proche du chef de l'Etat avec
qui nous avons échangé lundi 21 novembre 2016 explique que la volonté du
président de la République de partir du pouvoir peut se voir à travers
la nouvelle Constitution. Notamment en son article 55 qui stipule que « le
président de la République est élu pour cinq ans au suffrage universel
direct. Il n'est rééligible qu'une fois. Il choisit un vice-président de
la République, qui est élu en même temps que lui (...) ». L'article 62 précise qu' « en
cas de vacances de la présidence de la République par décès, démission
ou empêchement absolu du Président de la République, le vice-président
de la République devient de plein droit le Président de la République
(...) ». Ouattara peut donc partir tranquillement, dès l'instant où
un vice-président peut valablement le remplacer. Mais ce dernier n'est
pas encore connu. Du moins pas du grand public.
SOURCE :linfodrome
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