mercredi 23 novembre 2016

Législatives, nouvelle constitution : Mamadou Koulibaly lâche Aboudramane Sangaré, et rejoint Affi N’Guessan

Mamadou Koulibaly, Président de LIDER et membre du Front du refus avec Aboudramane Sangaré, vient de rejoindre le camp de Pascal Affi N’Guessan.

Dans une interview accordée à un confrère, en début de semaine, Mamadou Koulibaly dont le parti a déposé la candidature de 14 de ses membres aux élections législatives du 18 décembre, a fait savoir son souhait de poursuivre la lutte pour l’abrogation de la nouvelle constitution au Parlement. « En tant que parti politique, LIDER (a) bouclé et déposé (…) 14 candidatures ; et puis en tant que Front du Refus, je sais qu’il y a d’autres partis et mouvements qui ont des candidats.
La logique de ces législatives pour nous, c’est de prolonger le combat que nous avons commencé dans la rue, pour protester contre l’instauration de cette nouvelle constitution. Dans tous les mouvements politiques, il y a des branches parlementaires et des branches extra-parlementaires. Et, si le peuple de Côte d’Ivoire a dit non à cette constitution, nous avons senti comme un devoir, pour nous, d’aller auprès de ce peuple et de lui dire : comme Ouattara est passé en force avec sa constitution, nous devons envoyer au parlement des gens qui vont l’empêcher d’appliquer cette constitution et c’est pour cette raison que nous y allons. La rue garde ses droits mais nous tentons de nous donner des moyens parlementaires pour poursuivre les mêmes objectifs et d’atteindre les mêmes résultats », a-t-il justifié.
Une position qui rejoint celle du Front Populaire Ivoirien (FPI)-tendance Pascal Affi N’Guessan qui, après le référendum du 30 octobre 2016 qui a vu le vote à plus de 93% de la nouvelle constitution, annonçait son souhait d’avoir  ‘’suffisamment’’ de députés à l’Assemblée nationale pour ‘’abroger au plus vite’’ la nouvelle constitution promulguée par le Chef de l’Etat Alassane Ouattara. «Nous estimons que cette constitution, depuis sa conception jusqu’aujourd’hui, est illégale et illégitime. Elle ne prend pas en compte les aspirations des populations. L’heure est à la campagne pour les législatives. Nous travaillerons à ce que le FPI ait suffisamment de députés dans la nouvelle Assemblée nationale pour abroger au plus vite cette constitution», estime Affi N’Guessan. Comme quoi, Pascal Affi n’Guessan peut être combattu pour ses choix politiques mais il demeure un acteur clé de l’opposition ivoirienne, partisan de la realpolitik. Loin de celle de la chaise vide d’Aboudramane Sangaré. 




SOURCE :linfodrome

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