«Nous aimons Gbagbo et nous voulions assurer sa protection»
L’accusation a posé ses dernières questions à «Junior Gbagbo» jeudi 17 novembre à La Cour pénale internationale. L’ex-combattant libérien a parlé de son rôle lors de la crise postélectorale de 2010/2011.Par Camille Dubruelh Ivoirejustice
« Protéger le président ». C’est le rôle que le témoin aurait assuré lors de la crise postélectorale. Pendant trois à quatre mois, jusqu’à l’arrestation de Laurent Gbagbo, Junior Tarlue était posté à la résidence présidentielle de Cocody, selon ses dires. Interrogé par le bureau de la procureure sur le sujet, l’ancien combattant libérien a raconté comment il s’y était retrouvé. Alors qu’il résidait avec une quinzaine d’autres ex-combattants libériens à la Cité Rouge, le témoin aurait été approché par Séka Séka. « Il a dit qu’il voulait que nous l’aidions », a-t-il expliqué, précisant qu’il avait d’abord fallu prouver qu’ils savaient « manier les armes ».
« Le chaos complet »
« Que faisiez-vous à la résidence ? » a demandé la représentante du bureau de la procureure. « Nous aimons le président et nous voulions assurer sa protection », a expliqué « Junior Gbagbo ». Ce dernier a longuement raconté comment la résidence était « tout le temps attaquée » et comment les armes lourdes avaient été détruites par les Français. « On n’avait plus que des AK47 », a-t-il précisé. Aux côtés des gendarmes, les Libériens avaient donc pour mission de livrer des combats et de « repousser les assaillants ». « Junior Gbagbo » a également évoqué une mission de sécurité autour du fils de l’ancien président, Michel Gbagbo, lors d’un de ses déplacements. « C’est grâce à moi qu’il n’a pas été touché ce jour-là », a assuré le témoin.
L’accusation a également voulu savoir ce qu’il était advenu des Libériens une fois Laurent Gbagbo arrêté. Junior Tarlue a raconté comment il avait quitté la résidence pour se rendre d’abord à Yopougon puis à une «Caserne » de la marine, d’où lui-même a réussi à se « sauver ». « C’était le chaos complet », a-t-il raconté.
SOURCE : connectionivoirienne
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